Les capucines.

Encore une balade dans mon environnement jardinier.

La capucine ! J’aime cette fleur, j’aime sa forme en chapeau de capucin, ses couleurs pétulantes, brillantes, j’aime cette feuille ronde, qui garde les gouttes d’eau si longtemps, j’aime l’odeur amère et acidulée des feuilles frottées, l’odeur fraîche et herbeuse des fleurs.  Les pucerons l’adorent, surtout les tiges : c’est le meilleur anti-pucerons que je connaisse, et une fois sur leur tige, en rangs d’oignon assoiffés, on ne les voit plus… J’ai toujours planté, des capucines, partout où j’ai vécu, j’ai envoyé des graines, j’en ai même offert comme cadeau précieux.

La capuche.

La capuche.

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Souvenir de capucines : vous connaissez l’Ecosse ? C’est plein de collines, il n’y a pas de forêt, parfois un loch qui s’enfonce et creuse, ou une petite rivière qui sinue, c’est vert, il pleut, c’est magnifique. Pour nous, pauvres continentaux, le bétail est le plus souvent derrière des barrières, des fils plus ou moins barbelés ou électrifiés, bref le bétail est enclos, et nos habitations sont ouvertes. En général, hein.  Et tout d’un coup, on se retrouve en Ecosse, et ce sont les maisons, qui sont encloses de barrières, de fils de fer, et le bétail se balade, libre. C’est chouette ! Et je me rappelle une petite maison en pierres sombres, justement entourée par des clôtures. Dans un de ces paysages sublimes et dépressifs, pas un arbre, de légère collines parsemées de moutons, vert, vert et encore vert, et le vent. Mais le long d’un des murs de cette maison, il me semblait voir du grillage à poule, et de la couleur quasi phosphorescente…

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Je m’approche, et ô merveille, toute une longue plate-bande de capucines, aux couleurs si vives, si gaies, et protégées ainsi par une couche de grillage de la bouche vorace des moutons en goguette.

J’ai beaucoup, mais vraiment beaucoup planté de capucines quand j’habitais en Valais. Des graines par centaines et des plantons. Vraiment plus par routine et espoir que par jardinage raisonné. A 1650 mètres d’altitude, l’hiver c’est de septembre à mai… Planter des graines fin-mai, oui, on peut bien espérer avoir quelques feuilles, mais ce sera miracle d’un été miraculeux si on a avec quelques fleurs. Un peu plus de chance avec les plantons, bien sûr, mais on n’est jamais sûr de ne pas les voir, un matin, tout flappis et flétris et cuits au froid nocturne. C’est que les capucines, ça aime vraiment BEAUCOUP la chaleur.

J’en ai planté ici, bien sûr, par pur automatisme et amour, cela a même été mon premier acte de jardinière syriote. Sans savoir qu’en fait la capucine jubile comme un pou sur l’île, c’est SON climat !!! Je n’ai même plus besoin de les planter, elles se resèment toutes seules. Comme l’endroit où je les ai mises est un peu trop « riche », elles me font des feuilles énormes, très hautes, qui commencent à pousser en décembre.

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Depuis, j’ai déjà fauché (oui, fauché !) deux fois le feuillage, qui est maintenant quand même  à hauteur de genou, et les fleurs charmantes sont là, mais bien cachées dessous.

Par contre, lorsque l’été nous tombe dessus (j’ai mesuré jusqu’à 69° au sol en juillet !), c’est un massacre terrible. Pour tout d’ailleurs. Si les plantes pérennes entrent en estivage, par contre la plupart des annuelles meurent, quoi qu’on y fasse. Trop chaud, simplement, même si on arrose.

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Et en petit bonus, les artichauts du jardin offerts par mon proprio, Fifis, hier. MIAM !!!!

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5 thoughts on “Les capucines.

  1. N’en jetez plus ! :-) Faut en garder un peu sous le coude pour les jours maigres !
    A part ça les photos sont vraiment très belles

  2. Souvenirs d’enfance olfactifs, petite madeleine de non Proust ;o)) : on en avait plein notre plate-bande, à la maison, à Annemasse ;o))

  3. Ayé, ça la reprend, avec ses capucines, c’est malin…

    Dansons la capucine, y’a pas de pain chez nous, tout ça… Vlatipa que j’ai de nouveau cette chanson dans la tête…

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