Contagion du ronron…

Il y a les chats ronronneurs et les chats pas ronronneurs. Ou peu. C’est comme ça. Les chats pas ronronneurs sont un peu frustrants. En général, j’aime les chats ronronneurs, ils sont satisfaisants pour l’humaine affectueuse que je suis avec eux, j’ai l’impression qu’ainsi ils récompensent mes papouilles, les repas, les soins, la chaleur lorsqu’il fait froid, le plat de lait du soir. Mais il y a ronronnements également entre chats.  Et c’est là que ça devient intéressant (en fait, c’est toujours plus intéressant quand on n’y est pas…).

Parfois, j’assiste, ravie, à des sortes d’orgies de ronrons (mais désespérée que mon mini-disc soit mort, et que je n’aie plus rien pour enregistrer, sinon avec le caméscope, qui, hélas, n’a pas une belle qualité de son). Un chat se met à ronronner, il ondule de la queue, il est content, heureux, satisfait, que sais-je, en l’occurrence son ronron est l’expression d’une émotion positive*, un autre chat l’entend, qui s’approche, commence lui-même à ronronner : ils se frôlent, s’entre-frottent les museaux, les épaules, ébauchent une léchouille réciproque. Parfois un troisième chat arrive, et même plus, pour un concert de ronrons, frotte-frotte, lèche-lèche, frôle-frôle.  On connaît les chats et leur versatilité d’humeur : ça peut partir en vrille aussi soudainement que ça a commencé, et le moment magique de bonheur et bien-être collectifs est passé.

Parfois, en particulier le soir au coucher, un chat tout à son confort de me labourer la poitrine, le ventre ou les jambes, se met à ronronner d’aise, et tout le petit choeur reprend en coeur… Si Alithia est là, elle a droit aussi à mille voluptés bruyantes, et pour finir tout le monde s’endort dans la joie et la bonne humeur.

Mais il m’arrive d’utiliser cette contagion du ronron. Lorsque deux chats s’entendent mal , et bien sûr s’ils sont ronronneurs, je commence à caresser l’un en présence de l’autre. Rrrrrronron, rrrrronron, le petit moteur a démarré. Et puis je caresse l’autre (ah, que n’ai-je une centaine de bras…), qui lui aussi se met à ronronner. Et, ô miracle, ils se rapprochent l’un de l’autre (ce qui est inimaginable autrement), et se fêtent l’un l’autre avec amabilité et bienveillance.  Bien sûr, cela ne résout pas les inimitiés, mais c’est une petite trêve que j’espère à chaque fois devenir paix durable.

*Le ronron ne signifie pas « je suis content », mais « je suis sous le coup d’une émotion » – les chats sont de grands émotifs. Les émotions peuvent être positives ou négatives, contentement ou angoisse, bonheur ou douleur.

Ci-dessous, une petite « orgie » de ronrons, initiée par Gracieux Nippon (le blanc avec queue noire). Ont participé : Gracieux Nippon, John-John, Gentil Garçon et François.

2013-10-01 (2)

 

One thought on “Contagion du ronron…

  1. Veinarde ;o)… Lupita est assez avare en ronronnements… ils sont très discrets et durent peu. ;o((
    Elle miaule, en revanche, pour s’exprimer : « je veux sortir, je veux jouer, je veux ch’ais pas quoi.. »
    J’aime tes observations de chats ;o)). Continue à nous les divulguer ;o).

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