Appel aux dons

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La reine des chats, petite princesse Sylvie, c’est notre amie, nous la connaissons depuis longtemps, et nous la regardons vivre (de loin, hélas) avec sa petite troupe à quatre pattes. Comme elle n’oserait jamais faire un appel aux dons, je m’y colle. Ben ouais, c’est moi la « présidente » de notre association…

Jusqu’à l’année dernière, Sylvie gérait seule le refuge, et ne demandait rien à personne. Toutes les économies d’une vie y sont passées.

Au début, quand sa situation est devenue dramatique, plus rien de rien à la banque, elle n’a rien dit. Elle a cherché à emprunter, pour pouvoir continuer. Mais on ne prête qu’aux riches, ce proverbe a démontré à ce moment-là toute sa vérité.

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Alors, elle a commencé à « réduire la voilure ». Réduire les portions de nourriture, ne plus nourrir les « chats du dehors » qu’avec des croquettes, tenter de les nourrir avec des déchets animaux, réduire les soins vétérinaires à l’essentiel (médicaments, stérilisations, et hélas, euthanasies) ou chercher un vétérinaire moins cher (on a vu ce que ça a donné), réduire évidemment sa propre nourriture, réduire, réduire, réduire. Puis s’arrêter.

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Comme vous l’avez constaté, Sylvie et ses chats mènent une vie plutôt spartiate. Aucun d’entre nous ne serait capable d’y faire face comme elle. Ils vivent tous ensemble, dans une maison construite de bric et de broc, où il pleut et où il fait froid l’hiver. Le seul chauffage est un poêle à bois, et le bois est de plus en plus cher, sur une île ou les arbres sont rares. Une maison où il n’y a pas toujours de l’eau chaude : Sylvie lave souvent les gamelles de ses chats, à l’eau froide.

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Il y a quelques mois, sa détresse devenant évidente, nous avons bien tenté de faire venir Sylvie en France. Je lui ai même proposé de l’héberger chez moi, avec quelques chats. Mais faire venir cent chats de Grèce jusqu’ici, nous n’avions ni les moyens financiers, ni les structures pour le faire. Et cent chats, et une chienne, moi, je n’avais pas son courage ! Aucun d’entre nous ne l’avait.

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Et de son côté, comment choisir, comment décider de quel chat sera sauvé et de quel autre mourra, faute de soins ? Un véritable choix de Sophie, totalement impossible …

Évidemment, dans un contexte de crise beaucoup plus dramatique en Grèce que chez nous, notre amie n’a aucun espoir de trouver un travail supplémentaire (en plus de celui qu’elle effectue tous les jours pour les animaux) pour suppléer aux besoins de ses chats.

Pour l’aider plus concrètement qu’avec des mots, nous avons donc créé une association loi 1901, ici, en France. C’était en juin dernier. Nous avons aussi lancé une pétition, pour demander une aide régulière aux fabricants de nourriture. Non pas en monnaie sonnante et trébuchante, mais sous forme d’aide alimentaire. Hélas, nous n’avons pas obtenu de réponse. Pourtant ces gens font de gros bénéfices, et prétendent aider les associations…

Nous avons aussi contacté les associations de protection des animaux. Seule la Fondation Brigitte Bardot nous a donné une réponse, qui pourrait bien s’avérer positive, nous croisons les doigts, et vous tiendrons informés de la suite.

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Il faut le dire et le répéter, Madame Brigitte Bardot se bat, encore et toujours, pour défendre la cause animale. Elle s’est interposée avec courage pour empêcher le massacre des bébés phoques, je n’ai pas oublié.

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Et elle n’a jamais renoncé, jamais baissé les bras. Elle nous ressemble, et moi, je l’aime absolument.

Parce que j’ai calculé ce que ça coûte, tous les mois, en fonction des factures que Sylvie m’a envoyé pour l’association : les dépenses de nourriture s’élèvent à environ 2 500 euros par mois, pour un peu plus de cent chats, et une chienne. Soit 25 euros par mois et par chat.

Sachant que ce montant implique que les chats dits « du dehors », c’est à dire non apprivoisés, non approchables (et donc difficilement stérilisables) ne sont plus nourris qu’aux croquettes depuis plusieurs mois.

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Pour le vétérinaire, les frais varient selon les mois. D’autant que Sylvie effectue elle-même beaucoup de soins. Elle n’a recours au vétérinaire que pour les pathologies graves, les stérilisations, et les euthanasies. Elle y achète aussi les produits de soins (anti-puces, par exemple, et médicaments). A titre d’exemple, pour la période du 19 juillet au 23 novembre 2013, les frais ont été de 1 029,95 euros.

Grâce aux dons récoltés depuis juin 2013, j’ai réussi à envoyer 2700 euros à Sylvie il y a deux mois. Mais notre compte en banque est vide, il reste 800 euros, que je viens également de lui adresser il y a quelques jours. Après, je ne sais pas.

Vous constaterez que, même si notre bonne volonté et notre énergie sont à toute épreuve, nos moyens financiers sont réduits. Certains d’entre nous sont au chômage, ici, en France, ou n’ont que de petits moyens. D’autres, un peu plus fortunés, un peu plus généreux, lui adressent de l’argent tous les mois.

Au passage, que tous les donateurs, occasionnels ou réguliers, soient ici remerciés, nous leur vouons une reconnaissance éternelle.

Parce que cela devient parfaitement clair, sans votre aide, l’issue ne laisse aucun doute : ce sera la fin du refuge.

 

 

5 thoughts on “Appel aux dons

  1. Merci beaucoup pour ces explications. J’avoue que depuis un moment je me demande comment l’aider et je ne comprenais pas comment « ça » fonctionnait (Sylvie en Grèce, le compte en France, etc)…et je ne suis peut-être pas la seule en ce cas. Les sommes nécessaires sont considérables…J’espère que Mme B.Bardot pourra l’aider. Pour ce qui est des gens comme moi (= pas de gros moyens) qu’est-ce qui est le plus utile : adhérer ou un don par-ci, par-là ? Bien sûr les 2 seraient le mieux….mais….
    Merci encore pour tout ce que vous et elle faites !
    Catherine

  2. Je reçois une fois encore cet appel à l’aide comme un SOS… Certes je fais partie de ces « réguliers » qui peuvent participer au goutte à goutte mais ça n’empêche pas ce sentiment d’impuissance permanent qui turbine dans le bas-ventre, parce qu’on ne voit pas de sortie par le haut pour cette si belle histoire.
    Merci ma Gavrochounette de nous tenir informé(e)s. Et s’il le faut, on augmentera la dose du goutte à goutte.

    ¡ Besos a todos !

  3. merci à m’âme ma présidente Gavroche de bousculer les ronrons du blog (et quelques groïnks groïnks) pour rappeler la dure réalité : si les chats et la chienne vivent en relative sécurité, je me paie quand même assez souvent des sueurs froides en pensant à la situation, la leur et la mienne… j’ai beaucoup diminué la qualité de la nourriture, et même la quantité, et je serre tous les boulons, les miens en particulier. j’achète la nourriture à 4 points de vente différents, essayant de me procurer un vaste éventail de qualités de nourriture, mélanger du très cheap à du un peu meilleur, mais le fait est : je nourris (au minimum) 100 chats, 100, pas 1 ni 10.

    toutefois la situation, bien que catastrophique, n’est pas désespérée. j’ai l’espoir d’une aide ponctuelle mais fort soulageante de la fondation Brigitte Bardot, d’un éventuel prêt, et les dons qui arrivent régulièrement m’ont jusqu’à présent permis de survivre depuis des MOIS. et c’est formidable. tous les dons, même les plus petits, sont vraiment bienvenus, vitaux, et j’en profite pour remercier du fond du coeur et les réguliers et les irréguliers donateurs sans lesquels mon royaume fragile disparaîtrait, et moi avec !

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