Les asperges (et diverses autres notules imagées locales)

Des amis de France si lointaine pour certaines choses me font régulièrement baver en évoquant des nourritures terrestres introuvables ici, ou si, mais frustantes. Par exemple le fromage. Echange de mails sur les différentes saveurs du Brie noir ou de l’Epoisses. Pour une suisse ayant vécu en France et en Italie aussi, la question du fromage à Syros est une question douloureuse. Je me suis consolée l’autre jour avec deux petites boules de fromage de chèvre tout frais, que m’a apportées Marinos (je suis dingue de fromage frais de chèvre). Mais cela ne saurait véritablement combler mes fantasmes fromagers – il faut dire que je suis tout à fait végétarienne, et donc si certains compensent leurs frustrations gustatives avec de merveilleux produits de la mer, moi, c’est ceinture… Bref, c’est un caillou dans ma sandale.

Ces amis sont un peu sadiques, et il y a quelques temps, l’autre sujet d’échanges sur la nourriture concernait les asperges. Ah, les asperges. Je crois que j’ai essayé toutes les sortes avec toutes les manières de les cuire et de les déguster. Ma préférence toutefois et sans barguigner pour les longues, très minces et vertes asperges, qu’on peut manger en entier, et juste cuites al dente. Mais ici, à Syros, on oublie les asperges (de même les endives, et pas mal de légumes de ce genre).

En fait, dans la vraie vie, je me ris de ces méchants provocateurs donneurs d’envies, qui me narguent en causant asperges dans ma boîte à courriel. Parce que j’ai mieux. Enfin, mieux, non, mais vraiment beaucoup beaucoup plus gros !!

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Vous remarquerez la fantastique ressemblance entre les minables petites asperges de vos marchés préférés, et l’immensité splendide des miennes.

Une chose très étrange : vous vous rappelez peut-être cette histoire dingue botaniquement des bambous (fargesia) qui ont fleuri en même temps, en 2007, partout dans le monde, après des années ou peut-être des dizaines d’années sans floraison, également de par le monde ? Je constate, en plus petit local, la même chose avec les agaves : aucune fleur nulle part pendant un cycle de 2 ou 3 ans, et tout d’un coup toutes les asperges poussent en même temps (elles ont toutes plus ou moins la même taille) à une vitesse folle, et deviennent de majestueuses fleurs (qui une fois sèches sont, du moins pour le tronc, d’excellents poteaux vraiment pas chers pour ma tonnelle de jasmin et deux ou trois bricolages par là autour).

A part ça, côté chats, Athéna vient souvent miauler et se reposer. Je redoute un peu le sort de ses chatons…

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Mon Gremlin est devenu un beau jeune homme chat, de petit boillu dodu qu’il était, il est devenu long et grand flandrin tout en jambes… Ci-dessous quelques arabesques de queues… avec Paulette.

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Un ami italien a une très chouette gelateria exactement pile en face de l’arrivée des ferries, et aller y manger une glace artisanale faite par un italien qui sait y faire, après les courses toujours un peu stressantes pour la vieille ourse solitaire, c’est un vrai régal et une vraie récompense…

 

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Ah lala, ces MonaLisa…

Bon, faute de batterie encore une fois, je n’ai pas pu photographier les glaces. Prochaine fois, histoire moi aussi de vous faire baver…

 

 

8 thoughts on “Les asperges (et diverses autres notules imagées locales)

  1. Panaghia mou, le glacier du port… endroit parfait où j’attends mon ferry de retour, je peux le voir arriver. Une fois à Athènes j’ai trouvé une épicerie chic
    qui vendait quelques fromages français, assez bien choisis et vendus un bras. J’achète donc un camembert pour le manger au retour, le lendemain. Le soir on le regarde du coin de l’oeil, on tourne autour et hop on saute dessus pour le manger juste comme ça, ni pain, ni vin, du calendos pur, une merveille après tant de privations !

    Disons-le, il y a un vrai scandale grec, à côté duquel la crise est anecdotique : tout le lait de chèvre part dans la feta, ils ont de quoi faire de merveilleux fromages mais ne savent pas. Feignants !

    • Daniele, le maître des glaces, on le voit un peu sur la dernière photo. et si je comprends bien, on partage les mêmes endroits stratégiques !
      pour le fromgom, je crois savoir qu’il y en a du un peu olé olé au super market près de l’hôtel ermis. mais comme tu dis, ça coûte le bras. pour lutter contre les privations, je reviens de suisse en général avec un bon kilo de fromages divers. mais pour ma propre survie, sous plastique et sous vide. ça limite les choix, et donc on laisse derrière soi le calendosse (moi je l’aime un peu crayeux au centre…), et l’époisses, et même (et surtout) le schabziger…(prononcer chapsigre)…une amie suisse m’a fait apporter un sublime morceau de gruyère cet hiver, sinon, ça fait depuis décembre 2012 que je suis en manque
      argh
      les aliments de garde comme le fromage, mais aussi la charcuterie, le pinard ou les câpres, c’est vraiment un truc culturel. chaque zone ses contraintes et ses outils pour les dépasser : le soleil, la chaleur, le vent, le sel, la fraîcheur, les herbes aromatiques, etc. mais c’est vrai pour ces si beaux laits qui finissent tous en fêta ou en yougourth…. quel dommage

  2. il suffit déjà de ton asperge-
    agave pour me faire baver… !
    même si mes vertes d’hier soir étaient sublimes..

    ce matin au lit dans le Gers, c’est tomette de brebis du Béarn, noix de Grenoble, petit chèvre des Hautes Pyrénées et confiture de pétales de roses, accompagné évidemment d’un délicieux thé vert japonais …

    le soir du vernissage : salade de fêves crues, fenouil, champignons, artichauts crus, amandes, copeaux de parmesan, huile d’olive et beaucoup de citron

    voilà la mini anecdote nourricière de ce matin…puisque tu l’as bien cherché !

  3. Et oui ! « cheu » nous ! on a les fromages qui puent ET les pipis qui puent ! grâce aux asperges.
    Mon grand-père paternel en cultivait dans son jardin bretonnant, plus sableux que terreux.

  4. La première fois que mes yuccas ont décidé de se faire remarquer, j’ai pensé avoir la berlue ! c’est quoi ça ?!!! d’immenses  » asperges  » qui poussent à vitesse V jusqu’au jour de la floraison en magnifiques grappes blanches ! Quant aux asperges, les ‘ vraies « , se sont les sauvages que je préfère, celles que je ramasse sur les bords des chemins caillouteux …

  5. C’est vrai que les yuccas en fleurs sont étonnants… comme une sorte d’énorme brin de muguet aux énormes clochettes !!! Et très odorants ! En ce moment, il y en a 2 qui vont bientôt fleurir dans le pré…
    Sinon, impressionnantes canines d’Athena… et zut pour mes petits « neveux »-chats ;o(

  6. Je pars mardii en Auvergne, un grand plateau de fromages… Ah, si les colis ne mettaient pas si longtemps pour arriver dans votre île.. mais foi d’Auvergnate, je penserai à vous… ….. je vous embrasse….Anne-Marie

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