Les échos de l’été – 5. Une cassolette de Bizule, je vous prie !

Bizule aussi est une survivante, comme de si nombreux chats ici au Chats de Syros. A l’époque où je déménageai de Poseidonia à Chroussa, j’avais amené avec moi tous les chats disposés à se laisser amener, et j’avais laissé sur place et les chats très/trop sauvages et les chats qui étaient déjà là à mon arrivée et qui semblaient ne pas avoir besoin de moi (Ah ! Zizette, l’Ami de l’Homme, le Fils de l’Ami de l’Homme…). Continue reading

Les échos de l’été – 4. Chaleur, lointaine désormais

C’est étrange, non ? Quand on en a marre de l’hiver (dans mon cas, ça vient très vite), on languit après ces monstrueuses chaleurs de l’été, qui vous écrasent, immobiles, haletants, suants, on languit après ces balades sur les routes encore brûlantes longtemps après le coucher du soleil, après ces odeurs d’herbe sèche qui semblent caramélisées par la chaleur, après la symphonie des cigales, après celle des grillons de nuit… Bref, on languit d’y être à nouveau. Et quand c’est là, quand l’air est plus chaud que le corps, quand on renonce à aller se baigner tellement l’idée de sortir fait horreur, quand dans la maison tout est chaud, même le bois, même le plastique, quand on commence à ouvrir le frigo, y mettre la tête pour en respirer le bon air frais, juste pour avoir l’impression de respirer autre chose que de la soupe chaude, quand on sent que ce soleil nous veut du mal, veut nous faire la peau, alors on pleure après les frissons dans l’air glacé, le pipi nocturne hâtif, la toilette à la lingette et le confort des pantoufles en laine et des collants pour alpinistes. Le passage d’une saison à l’autre est ici très net : je ferme les fenêtres qui sont restées ouvertes tout l’été (c’est à dire depuis avril-mai !), je mets une couche d’habits sortis des plastiques, et je ne jette plus mon papier toilette à la poubelle, mais j’en fais une bonne flambée dans la soba, dans le poêle à bois. Et après ça empire, on n’y est pas encore – mais je languis déjà… Continue reading