19 décembre : aux petits oiseaux…

Parfois, je me retrouve sans le sous. Mais rien du tout. Depuis avant-hier, j’avais 7 euros : 4 dans le porte-monnaie, et 3 à la banque. Bon, les 3 à la banque, on oublie. Donc 4 euros. Et les transferts d’argent étant ce qu’ils sont (ils doivent avant d’arriver ici faire quelques tours du monde), l’argent des dons n’arrivera pas avant mardi 23. Tout d’un coup, tout me tombait sur la tête, les dettes, les factures et la déprime. Bon, je ne vais pas exagérer : j’ai reçu de fabuleux paquets de délicieuses nourritures terrestres (en ce moment, je fous une claque terrible à du pâté végétal et de la pâte de coing), j’ai de quoi manger, mais les sacs de croquettes sont au bout, j’ai besoin d’essence dans la voiture, et c’est le moment de « frontliner » les bêtes…

Je suis passée à la poste, j’y ai trouvé 2 petits paquets : un de médicaments (merci mille fois chers Compu et Alainbu) et cet autre, dont j’ai photographié l’ouverture…Vous imaginerez mon émotion, je pense !!

05-P1480608

06-P1480609

07-P1480610

08-P1480612

09-P1480614

Aux petits oiseaux…

C’est NOWEL !!!!! Merci Anne-Marie et Alain. Du fond du coeur.

Et je vais faire quelques courses demain : un sac de Charlie, un sac de Brekkies, des boîtes de Rokus, quelques pipettes de Frontline, et je crois que je vais faire une folie et me payer, à moi rien qu’à moi perso, une bonne bouteille de rouge, genre Naoussa !!

9 thoughts on “19 décembre : aux petits oiseaux…

  1. Tu devrais avoir un colis (parti il y a 10 jours) avec bouffe, médoc pour chat (antibio), fortifiant pour veggies, et H.E. de lavandin… heureusement que des gens t’envoient du pognon qui ne passe pas par les circuits classiques ! Et je suis ravie que Compu ait pu trouver des médocs… chouette ;o)

  2. Quel idée géniale cet envoi d’argent par des voies détournées! Gâtez-vous aussi pour Noël avec une bonne bouteille de Naoussa! Très jolie la carte.

  3. « Gâtes-vous pour Noël », « Gâtez-vous un peu » : est-ce que vous vous rendez compte, bien au chaud dans vos fêtes de fin d’année, de la détresse de Sylvie qu’une pauvre bouteille de vin ne gâtera jamais ? Et je ne parle pas de solitude mais juste de survie. Je suis en colère. Point.

  4. merci pour vos messages ! j’ai reçu de magnifiques paquets, plein de douceurs sur lesquelles je me suis jetée et je me jette encore comme une assoiffée dans son désert perso, et j’adresse à l’expéditrice ou l’expéditeur de chaque bouchée une prière muette (on parle pas la bouche pleine) de remerciements. il y a des douceurs d’un autre genre également, les films, le nouveau camescope en remplacement de mon vieux défunt au volet de visualisation foutu, les médicaments, et j’en passe. il y a eu aussi le petit paquet décrit dans ce post, qui m’a permis d’acheter des croquettes, des boîtes et un peu de bouffe pour humain, quand il ne me restait rien, et ce porte-monnaie plein m’a donné l’impression de vivre un remake de « La Jeanne » de Brassens. j’avais même assez de petits billets pour payer une partie de mes dettes auprès de ma vendeuse d’alimentation animale préférée, Fani.

    et aujourd’hui, j’ai regardé via internet si l’argent des dons était arrivé, OUI, ouf, je vais pouvoir payer l’impôt sur la voiture (les grecs n’ont jamais peur de l’exagération dans ce genre de d’obligations : si on ne paie pas avant le 31 décembre, c’est simple, on double la mise ! de 240€ je passerais à 480€…on imagine le dilemme des gens sans un rond, sur une île aux transports publics en berne, choisir entre un repas de Noël et rendre les plaques ou payer la bagnole), deux reliquats de facture pour l’alimentation, une facture qui traîne chez le vétérinaire, mon loyer de janvier… bref, l’argent des dons est dépensé avant même d’en voir la couleur. mais je n’ai pas l’impression d’être bien originale là-dessus.

    bah, les fêtes, c’est toujours un petit coup de mou sur Chroussa, moins la solitude réelle et la dèche totale que le flot de souvenirs et de nostalgie. claude réagit vivement, c’est ma voisine de l’île en face, qui se fait du souci d’une rive à l’autre, me gâter moi-même consiste essentiellement à être sûre que demain, je pourrai descendre en ville faire mes paiements et m’acheter ce fameux Naoussa. et je vous promets que, dans ces conditions de vie, c’est vraiment formidable, miraculeux et inespéré. donc merci encore infiniment pour vos dons, et vos paquets, et vos messages, et vos pensées que je sais affectueuses, inquiètes et solidaires.

Merci de laisser un commentaire, qui fait "vivre" un blog