Retour à la plage

Voilà. J’ai recommencé à aller à la plage. Pas encore à Arméos, mais au moins à la minuscule anse après  Santoriniou. Je ne suis même pas sûre que cette « plage »-là apparaisse comme telle sur les cartes. Elle est à l’est, le soleil la quitte très tôt, et surtout elle échappe un peu à ce meltem qui n’a pas arrêté de souffler cet été. Et puis c’est beaucoup plus près de Chrousa, cela fait une petite sortie d’une heure, une heure et demie, c’est idéal : pas besoin de penser « expédition », eau, papiers, couteau, ficelle, vivres, matosse de plage : juste un linge et une brosse.  J’y vais avec Alitheia, après avoir nourri les chats le soir, et mon bain crépusculaire est à la fois délicieux et crépusculaire. Quant à ma bête, elle passe son temps le nez dans les buissons à pointer le moindre truc qui bouge. Et il me semble qu’elle s’y amuse plus qu’à Arméos.

J’en profite pour la brosser dans l’eau de mer, dans l’espoir de la débarrasser des puces. Parce que je ne sais pas comment c’est pour vous, mais les puces, cette année, c’est l’enfer ! Il me semble que mon *traitement* est assez efficace, même si elle prend son air de chien martyr. Au moins jusqu’à la prochaine fois. Pour être vraiment efficace, il faudrait que je frontline sérieusement non seulement tous les chats mais également toute la maison. Et vous connaissez le prix du Frontline, c’est simplement impossible pour 100 chats et une chienne. Donc je me contente de dépucer les plus jeunes, aussi les malades, les chats fragiles de la peau, comme Nipponais, et je vaporise mon lit chaque jour à l’HE de citronnelle, pour qu’au moins je ne me fasse pas bouffer pendant la nuit.

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(je précise que ceci est une vidéo)

Les couleurs du crépuscule, oui, sur un paysage absolument dévoré par le soleil, le sel, la chaleur et le vent.

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L’arbre – pratiquement le seul !

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Une chose intrigante sur cette petite plage : au-dessus, un immense trou circulaire dont on voit un reste de bâti en pierres sèches. Peut-être un four à chaux, encore qu’on pourrait se demander pourquoi là, dans la mesure où c’est compliqué d’y accéder (l’oued pour arriver à la plage depuis le chemin principal est accidenté, malpratique), et comme vous l’avez vu, dans une zone totalement dépourvue de végétation autre que des buissons, épineux pour la plupart (encore que, pour ce dernier point, le « four » (?) explique peut-être l’absence de végétation). De plus, cette petite anse n’a certainement jamais été un point d’ancrage pour les bateaux. Un mystère de plus sur cette île qui en comporte pas mal.

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Et la saison a été si sèche, si rude, que les cactus sont épais comme des lames.

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Voilà !

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11 thoughts on “Retour à la plage

  1. ton bain crépusculaire me fait bien envie…plus que d’aller dans une grand ville !

    et pourtant je pars à Milano dans une demie heure…mais pou la bonne cause, le Japonpon !

    baci

  2. Jolie la photo de la naïade… Le trou mystérieux, peut-être les restes d’un four à poterie. Il y en a un, pas vraiment semblable mais voisin, sur une petite plage difficilement accessible chez moi (autrefois la notion de zone inaccessible n’existait pas), on y trouve des restes de poteries, rustiques, des petits morceaux de terre rouge. Y en a-t-il tout autour du tien ?

    • four à chaux ou à poterie, c’est idem. en l’occurrence, un four a besoin de trucs à brûler, et là rien de rien, en plus d’un accès même minimal, là par la terre c’est un oued très casse-gueule même pour les ânes, faut les transporter les poteries, et c’est très rocheux dans l’eau, pas du tout accostable par un bateau (pour y mettre les pots ou la chaux). la terre est très rouge, ça pourrait être rubéfié, mais aussi parce que la terre est rouge point. faudrait l’oeil d’un archéo. certaines pierres me semblent un peu rubéfiées, mais c’est pas impossible que ce soit par un usage postérieur du « four », genre pique-niqueurs BBQ. en plus, de manière générale, cette petite anse est « loin », pas de traces de villages anciens, ou même d’habitat genre bergerie, des terrasses juste là où il y a THE arbre, mais sinon aucune trace de culture passée. quant aux morceaux de poterie, je connais pas un endroit à syros où tu en retrouves pas. j’ai pensé à une cachette pendant l’occupation italienne : c’est très invisible de partout, on n’a pas idée d’aller regarder là, et c’est hors vue depuis la mer.

      • « Mon » coin est inaccessible en bateau, pas d’arbres non plus, pas de chemin si ce n’est celui, sentier de chèvre, tracé par ceux qui viennent s’y baigner. Ces mystères restent entiers ! ?

        • donc qu’est-ce qui te pousse à dire que c’était un four à poterie ? (moi, c’est même pas un sentier de chèvre, c’est court mais casse-gueule – ce qui fait qu’elle est généralement déserte, même en août)
          à part ça, j’adore cette réflexion : ces mystères nous dépassent, feignons d’en être l’organisateur. cocteau.
          et juste là maintenant, ça y est, c’est l’automne, j’entends le doux roulement – roucoulement des guêpiers !!!! ARGH (noooon je veux paaaaaas)

          • On voit bien que cet un ancien four à poterie (un peu plus sophistiqué que le trou de ta plage) et ce ne sont pas mes déductions mais celles d’archéologues. Partout des morceaux brisés de poteries (rouges). Je me réjouis de l’automne, pas toi ? et puis l’été grec est encore long…

    • à l’occase, fais une photo, que je puisse comparer. mais quand j’y repense, j’aime assez l’hypothèse d’une cachette. ça me semble, vu l’endroit, plus probable qu’un four (un four, c’est une industrie, ça demande de l’eau, du matosse, des accès, faut faire les poteries, les amener sans les péter, les cuire, les défourner, les faire refroidir, les emmener, ça n’a pas de sens dans un endroit où tout cela est juste impossible. quant au four à chaux, pourquoi le faire où il n’y a aucune habitation à chauler dans le coin, et surtout rien pour alimenter le feu ?) (et en plus tu mets quoi à brûler dans ton four à chaux ? faut des feux à 900°. pourquoi faire ça loin de tout ??? et après ta chaux, tu peux pas la transporter ? je veux bien qu’on ait pas les mêmes critères d’accessibilité, mais pourquoi faire si compliqué et mal pratique ?)

    • merci colette. à certains moments ça l’est, vraiment. à d’autres, non, vraiment pas du tout. il s’agit de savoir naviguer entre ces périodes avec et ces périodes sans. compliqué, les vents en méditerranée sont facétieux ;-)

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