Depuis l’automne grec, regards sur cet été, Gaïa, nourrice sèche

Une histoire d’amitié. Comme je n’ai jamais vu auparavant. Compliquée. D’un côté, une chatte rousse qui donne naissance à 4 chattes, presque identiques, tigrées avec du roux dedans, sauf que l’une d’elles est très malade et absolument minuscule. Cette famille-là habite côté petite falaise à apéro. D’autre part, cette fois tout près de la maison, là où couvait Pool-Pot, une autre famille : une chatte noire et blanche avec un chaton lui aussi noir et blanc et du même âge que les petites de la falaise. Et une chatte tigrée, qui n’a pas été enceinte ou qui a perdu ses petits, je n’en sais rien et qui rôde dans le coin. Donc 3 chattes adultes, une rousse, une noire et blanche et une tigrée. Et 5 petits, un mâle et 4 femelles. Last but not least : toutes (allez, 7 femelles pour UN mâle, je mets ça au féminin) intouchables, inapprochables, sauvages même si dans les environs de la maison (ah lala, je pense galère des stérilisations…*). L’héroïne de cette saga, c’est la chatte tigrée.

C’est elle, mon héroïne, allez, je lui trouve un nom, pour simplifier : Gaïa…

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Du côté falaise à apéro, deux des 4 petites tigrées

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La mère, une rouquine qui a juste fait le minimum syndical avec ses petites, et qui a très vite disparu pour s’installer côté nord de la maison

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Ici, mais on voit mal, la mère-rouquine est avec (allez, je la nomme aussi car on la reverra) Blériotte (merci F’Murrr). Blériotte était en piteux état, un oeil très abimé, pleine de morve, maigrissime et deux fois plus petite que ses soeurs (qui elles-mêmes n’étaient pas en très bon état). J’ai tenté des soins en faisant ce qui avait déjà réussi une autre fois : 2 fois par jour, une assiette pleine de conserve baignant dans l’Augmentin. Les trois soeurs ont très vite guéri, mais pas elle : elle ne mangeait pas dans l’assiette (trop faible, pas assez vigousse à côté de ses soeurs). Donc j’ai commencé à la choper pour lui donner de l’Augmentin à la pipette, et ce n’était pas trop difficile, car j’étais bien plus grosse et grande et forte et rapide qu’elle si mal en point. Au début, c’était le rodéo, mais très vite, elle ne m’a plus fuie, et a même commencé à venir vers moi. Et elle a guéri (mais elle souffre de cette saloperie de rhinite, qu’elle a peut-être contracté par la suite)

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Maintenant, l’autre famille de N&B, prise à travers la moustiquaire, car très sauvages. Et sous la chatte noire et blanche – allez, celle-ci, je vais la nommer N&B justement) qui est en train de la lécher, on voit Gaïa. Je crois que c’est la première fois que je l’ai vue. Est-ce que Gaïa et la noire et blanche sont soeurs, je n’en sais rien. Tout d’un coup, ces chats étaient là, devant chez moi.

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La N&B allaitait encore Bérurier, Gaïa est là, et Gaïa a toujours été présente ou tout près tout le temps.

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N&B et Gaïa, Bérurier grandit…

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Ces deux chattes ont une vraie relation d’amitié, elles dorment ensemble, se nettoient réciproquement, et comme ici se baladent ensemble.

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J’ai pris cette photo parce que j’ai « su » que ce serait la dernière tétée de Bérurier… N&B n’est ensuite plus jamais entrée dans la maison (à ma connaissance. Mais comme les chatières sont toujours ouvertes l’été, peut-être vient-elle manger dedans quand je dors ou suis ailleurs)

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Et voilà… Bérurier est sevré (N&B est sur le tapis), les petites de la rouquine aussi, et Gaïa « allaite » Bérurier et une des petites tigrées (pas Blériotte me semble-t-il qui est restée minuscule pendant longtemps). Gaïa a « allaité », materné, nettoyé TOUTES ces petites ainsi que Bérurier après leur sevrage respectif…

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Gaïa et Job.E

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Gaïa, mère absolue, peut-être avec la même tigrée – mais elles se ressemblent tellement que je n’arrive pas à les distinguer (là, je vais apprécier le coup de l’encoche sur l’oreille après stérilisation !), et Bérurier

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Et la vie continue. Gaïa est souvent avec Bérurier et les petites tigrées (N&B n’est jamais loin), sauf Blériotte qui est devenue une chatte de dedans, copine avec les autres (Romuald surtout, mais aussi Abousimbel, Andro-Mac et Amabielle, même si ceux-ci sont plus âgés) et qui dort toutes les nuits avec moi après m’avoir copieusement bavé sous le nez en se frottant de joie.

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Blériotte et Bibu. On voit qu’un oeil est un peu fermé. C’est l’oeil si malade, mais au moins j’ai réussi à le sauver (Tobrex). Reste ce petit clin d’oeil (à la vie !)

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*vous imaginez, 7 femelles, toutes hyper sauvages sauf une, l’an prochain, je n’arrive pas à choper les 6 sauvages, chacune me fait 5 petits, ça m’en fait 30 d’un coup… Cela me donne des SUEURS FROIDES ! Sans parler des chattes du côté nord de la maison, tout aussi sauvages. Si je ne fais rien, ou si je n’arrive pas à faire quelque chose, je pourrais me retrouver avec 60-70 chats de plus d’un coup.

Un UN mot : le CAUCHEMAR.

Au suivant !!

2 thoughts on “Depuis l’automne grec, regards sur cet été, Gaïa, nourrice sèche

  1. Bonjour, mon compagnon et moi, nous avons le même problème : une famille de 16 chats issus d’une mère errante. Beaucoup de difficultés à les choper pour les stériliser, tant et si bien que, pour le moment, une seule, un peu moins sauvage, a pu l’être. D’une façon générale, ce sont elles, les femelles, les plus sauvages. Voilà 1 an et demi, que la première, accompagnée de ses 3 chatons, a atterri chez nous. C’est à la fois un cauchemar et une bénédiction ! Il nous faut à tout prix limiter les naissances mais aucune association ne veut, ou ne peut, réellement nous aider… Une bénédiction car nous apprenons beaucoup à leur contact : tellement de fraternité, d’amour entre eux. Et comme nous les aimons ! Et nous aussi nous avons une nourrice sèche, que ses frères, sœurs, cousins, cousines, presque tous plus grands qu’elles (ils ont en moyenne 6 mois) tètent ! Les mâles sont moins craintifs, on a 2 jumeaux rouquins qui vont jusqu’à dormir à la maison sur le canapé et faire leurs besoins dans la litière, un gros mâle tout noir, Blacky, qui raffole des caresses. Ils sont tous bien portants, dodus, beaux, bref : merveilleux ! Notre vieux chat, Nicky, lui aussi recueilli voici 9 ans, les tolère.
    Vivent les chats ! les observer a des vertus thérapeutiques.

    • selon où vous habitez, éventuellement emprunter des trappes (associations, vétos, privés fans de chats (chercher sur FB)), pour faire au moins stériliser les femelles. c’est impératif, et c’est un cri du coeur, vu que j’ai moi-même beaucoup de mal à le faire. attention, 16 chats c’est vraiment exponentiel, il faut réagir très vite !! et c’est maintenant qu’il faut le faire. vous verrez, quand on les trappe, c’est toujours toujours les gros mâles sympas qui se font avoir en 1er, les femelles sont infiniment plus méfiantes ;-). et le plus affreux, c’est qu’il faut les affamer avant, au moins 1 jour entier, voire deux, pour qu’ils se précipitent dans la trappe. ce sont des moments où on se sent vraiment minables !!! c’est marrant cette histoire de nourrice sèche. la mienne ça y est , c’est fini, le petit noir et blanc bérurier a fini son enfance, et cela a même séparé les 2 copines. les couples sont très variables, parfois ils sont potes seulement pour une saison, mais j’en ai un, touinette et gracieux nipponais, qui dure depuis bientôt un an. et ils sont pas du tout de la même famille, tout à fait différents, pas le même âge.
      je sais franchement pas si, dans mon cas, les chats ont sur moi des effets thérapeutiques. mais des effets moraux en tout cas : vous me décrivez vos chats beaux, en bonne santé, heureux, moi j’y vois simplement une sorte de satisfaction éthique : faire la nique au malheur, fût-il celui de chats, est source de profonde béatitude !!!
      merci pour votre commentaire, ce fut un plaisir de vous lire.

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