Depuis l’automne grec, regards sur cet été, diversité

Ce chapitre, sans chats, j’en ai nommé le dossier de photos sur l’ordi « divers ». Car comment définir autrement que divers tout ce qui va suivre. Ce qu’un temps je nommais mes spicilèges…

Monsieur l’automne, le scille maritime. Encore rare, il surgit soudain, dressé, blanc, et pointe le ciel en riant : « c’est finiiiii l’été ». Et d’ici peu, fleuriront avec lui des milliers de scilles, dans les champs, entre les rochers, parfois en masses denses comme une armée de signes qu’on a passé le pire, ou le meilleur, c’est selon. Mais là, sur le chemin de la source d’Arméos, seul de son espèce, à confirmer ce que je sentais depuis 2 ou 3 semaines, avec le changement de lumière et le retour du bleu du ciel, et des ombres bien noires, et des couleurs non plus blanchies par le soleil torride, mais enfin retrouvées dans leur intensité. Ne nous manque plus que la pluie…

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Je m’étais promis de ne plus poster sur Arméos… mais ce coucher de soleil, dans un air tellement humide qu’il rend le ciel opalescent, et gris. Dans mon dos, les couleurs pâles de l’Est, mais là, face à l’Ouest, juste la mer immobile, et tout là-bas, en dehors de la baie, deux minuscules points, les têtes de nageurs barboteurs en train de tchatcher dans le frais pour en bas et le chaud pour en haut.

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Une bien triste nouvelle pour celles et ceux qui ont aimé cet endroit. Un bistrot-taverne, Tarsanas, le nez dans les ventres de bateaux, avant transformation toujours rempli d’ouvriers du chantier naval venant y faire leur pause. Au début, lorsque je suis arrivée ici, c’était un miracle, c’était la Grèce, c’était exactement ce que je cherchais.

Bon, question bouffe, probablement la plus mauvaise taverne (cheap) de l’île, mais question ambiance… En hiver, la pipe à bois ronflait à l’intérieur, au milieu de la salle, et le tuyau relâchait la fumée en passant par une vitre. Empreinte CO2 maximum, mais il faisait bon chaud, pour les corps et pour les âmes. Les soirées d’été où toutes les tables mises bout à bout dehors accueillaient tous les rébétès du coin, dont mon vieil ami Willi. Des vieux fumeurs de pétard, des marins aux ailes rognées condamnés à rester à quai avec leurs bouzoukis, des alcoolos, des fêtards, des nocturnes.

Des nuits à chanter la mer perdue, et aussi les amours, et aussi les attentes et les séparations. Il a fermé une première fois pour travaux, et quand il a réouvert, c’était devenu chicosse, un peu quelconque. Fini les vieux rébétès pour y pousser le rébétiko, ou y passer la journée devant une assiette de frites froides et un miso kilo de vin acide à en neutraliser les sucs gastriques, charme détruit. Je n’y ai jamais mangé faute de sous, mais j’y ai quand même bu des pots, ils avaient étendu de grands tissus pour faire de l’ombre sur les tables dehors côté chantier, c’était plutôt agréable, mais les peintures naïves dedans, et toutes les photos punaisées, écornées depuis des années et jaunies, photos d’amis, d’ouvriers, de vieux bateaux, du passé populaire de l’endroit avaient disparu pour laisser place à des conneries-à-murs banales. Mais quand même, cette terrase avançant sur le chantier naval, c’était bien pour un pot. Une fois, je ferai un post-souvenir avec des photos de cet endroit. Bref, tout ça pour dire que c’est plié, mort, dead. Et j’en suis infiniment triste. Allez, un peu de Grèce de plus qui disparaît sous les taxes et autres saloperies que les gouvernements grecs successifs et terriblement identiques malgré les étiquettes politiques et l’UE nous concoctent depuis 2010…

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Pour donner une faible idée de ce qu’a été ce merveilleux endroit….

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Le pire crime des grecs, c’est de ne pas se rendre à quel point leurs lieux foutraques sont d’une beauté poétique absolue.

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Mais aussi tant d’étrangers à se boucher le nez et chercher leur MacDo habituel (c’est une image) (à part mon amie Geneviève qui y aurait volontiers dressé ses tréteaux, et mon amie Claude de l’île en face qui n’aime que ces tavernes délabrées)

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Les souvenirs dans le souvenir..

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Et un portrait par mon amie Geneviève, il y a 10 ans, quand j’avais encore figure humaine, et de bonnes âmes pour en témoigner…

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La vue sur le gros chantiers des gros bateaux depuis un des supermarkets, celui à l’entrée de la ville

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Tout tout petit pin deviendra grand si on n’oublie pas d’ouvrir l’eau et s’il ne finit pas sous les ordures. Espoir, et haut les branches !

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Dans le port d’Ermoupoli, de super bourges pétés de thunes dans leurs barques sinistres, avec pavillon maltais. L’un s’appelle Kiss, et l’autre Option B : une histoire à imaginer.

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Sur la route qui me ramène à la maison, un garage de pneus totalement cracra foutraque, et sur son parking cette 2CV qui me fend le coeur. Je la vois de mois en mois se déglinguer un peu plus, elle finira par fondre d’abandon sous les embruns.

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Par contre sur le parking du supermarché à l’entrée de la ville, cette carcasse abandonnée (il y en a pas mal) qui m’a fait beaucoup rire pour tout ce qu’elle raconte, elle. Qui a suivi la discussion sur Musso (l’ « écrivain ») sur FB verra pourquoi j’ai tant ri (j’attends toujours le nom de quelqu’un qui sera passé de la lecture assidue de Musso à celle de Jim Harrison, ou Cormac Maccarthy ou tout autre écrivain qui écrit des livres).

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Joseph, le père de Fani, ma vendeuse si sympa d’alimentation pour les bêtes, m’a donné le conseil très très très avisé de brumiser plusieurs fois par jour mon basilic, et de mettre un peu d’eau dans le fond du sous-pot, et de ne jamais arroser la terre. Et ainsi fais-je depuis. Et ce basilic, j’ai beau en cueillir les derniers bouquets de feuilles quasi tous les jours, et pas peu chaque fois, il donne, et donne, et redonne. Après les dizaines de basilics que j’ai fait crever en quelques jours, c’est une vraie réussite !

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Par contre, côté coriandre, c’est la défaite la plus totale. Je ne comprends rien. J’adore la coriandre, je m’en ferais des tartines, des emplâtres, des soupes, mais je n’ai JAMAIS réussi, en 14 ans, à en faire pousser, jamais. Là, c’est après avoir fait gonfler les graines, les avoir semées une à une avec amour, les avoir recouvertes de 2cm de terre, avoir toujours gardé la terre humide mais non détrempée, avec beaucoup de lumière mais pas plein soleil, trop brûlant. Ben ça, c’est le résultat après 2 mois de ce cirque.

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Maintenant que le merveilleux supermarket du Neorio est fermé, en faillite (le Lidl installé à une 20aine de mètres a été fatal), les employés, mes « amis » au bout de tant d’années de fidélité de ma part, passent tous les jours vers midi s’asseoir sous l’arbre, à leur minimini kafenio, un banc, des chaises, une table, et ils discutent un moment sur leur sort autour d’un café (en Grèce, variété des cafés avec ou sans trucs dedans, de différentes tailles, froids ou chauds, poudre, italien, grec, etc. est absolument infinie) acheté à la boulangerie en face et à l’angle de la rue principale. La photo a été prise en hiver, mais c’est là, sous cet arbre, et en face de mes amis Ypatos et Sarandos

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Et les commerces de cette sorte de place en souffrent également. Peut-être pas la boulangerie ni mon marchand d’alimentation pour animaux

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Mais pour Ypatos (qu’on voit sur la photo) et Sarandos, les temps sont très durs…

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Ypatos, l’autre jour que je cherchais quelque chose qui me fasse envie, me propose d’essayer un melon droit venu de la région de Corinthe. Le truc inhabituel ici, on doit se contenter de ces melons jaunes dehors et verdâtres jaunâtres dedans, que j’aime très moyennement (et je déteste la pastèque, en plus). Bon, il avait mauvaise mine, probablement déshydraté, mal aimé, mal voyagé, des petits endroits blets, alors j’ai pris le plus petit – le melon charentais, c’est comme la coriandre : je pourrais ne manger que ça pendant des semaines et je ne sais pas résister.

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Mais dedans ! Alors là, dedans !!! C’était exquis, merveilleux. Unique, je n’avais plus connu ce goût depuis au moins 10 ans.

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Un mystère total : lors d’une balade à Chroussa, je trouve les ossements et les plumes de deux oiseaux au même stade d’effacement, l’un plumes blanches et anatidé, on le voit bien à la forme du bec, l’autre plumes noires aux reflets verts, mais le bec manque. J’ai évidemment ramassé quelques plumes et surtout les têtes, je suis fascinée par les os. Mais je n’arrive pas à trouver l’histoire qui va avec ces deux corps… Si l’un a attaqué l’autre, pourquoi sont-ils morts en même temps ? Et sinon, de toute façon, pourquoi les deux ?

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J’ai pris de nouvelles photos. Anatidé, c’est certain. Mais quoi ? Oie ? Canard ?

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Après recherche sur gogole, ça ressemble plutôt à un crâne de canard. Mais un canard à Syros ????

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Etonnants, ces petites dents en cartilage (?), et le bout du bec en quelque sorte « renforcé ».

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Mais l’autre est vraiment TRES bizarre. C’est sûr que c’est un oiseau aux plumes noires à reflets verts. J’imagine qu’il n’y a pas un choix dingue pour trouver un gros oiseau de cette couleur, de cette taille, fréquentant les Cyclades. Mais là, chou blanc dans ma recherche gogole. Il manque le bec, donc impossible de dire si c’est un bec pointu comme les corvidés (on a des corneilles mantelées en bandes, mais surtout, et c’est très impressionnant de le voir passer, de grands corbeaux, solitaires, volant très lentement, majestueusement, en poussant leur cri très grave, 5/6 battements d’ailes, 1 cri, 5/6 battements d’aile, 1 cri) ou autre chose. Parce que la vraie énigme, c’est l’intérieur du crâne et le départ de la colonne vertébrale. Mais bon, en photos vous comprendrez ma perplexité !

D’abord, c’est vraiment très grand ! Hyper léger, mais très grand.

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Ensuite, je ne trouve absolument RIEN, en cherchant « face intérieure crâne oiseau » sur gogole, qui fasse penser de près ou de loin à l’incroyable complexité de l’intérieur de ce crâne…

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Si ce n’était pas aussi léger avec des plumes noires encore accrochées à ce crâne, je douterais même qu’il s’agisse d’un oiseau. Voilà en comparaison l’intérieur d’un crâne de corbeau sur internet

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Absolument rien à voir, n’est-ce pas ? En plus, sur le crâne trouvé, le bec manque. Or, sur cette photo internet, le bec fait partie du crâne, c’est un prolongement  de l’os. Pour le crâne d’ici, comment en serait-il « tombé » ????

Par-dessus. Et là, on voit bien la peau du bestiau momifiée  et quelques plusmes accrochées à cette peau : c’est pourtant donc bien un oiseau….

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Les plumes encore collées au crâne…

 

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Même photo mais en renversant le crâne. Extrémité où serait supposé être le bec, si le reste ce sont bien les trous des orbites. Mais quelle bizarre extrémité d’os au 1er plan, on dirait une vertèbre…

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Les deux crânes. Etranges sur le crâne mystérieux ces deux os très fins qui font comme les bras d’une charrette en arrière du crâne, et qui sont totalement absents de l’autre crâne. A voir comme ça, on pourrait croire que ces crânes sont de familles d’animaux différentes, carrément…

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Donc on a le crâne d’un oiseau à spécifier, celui d’un autre dont les caractéristiques me semblent vraiment incompréhensibles, et pour finir à raconter une histoire de vies qui ont fini dans un entrelacs de plumes et d’os au creux d’un chemin de Chroussa, histoire elle aussi mystérieuse…

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Donc, appel au secours d’une épistémophile obsessionnelle (parce que j’ai vraiment passé des HEURES à chercher) : si parmi vos connaissances, vous avez unE ornithologue, par pitié, aidez-moi en me mettant en contact, ou montrez-lui ces photos !  

Cet été, mon Hoya carnosa m’a fait un vrai festival, et ces fleurs, qui me semblaient en plastique à mon arrivée dans la maison, ont été pour les abeilles une ressource inespérée en cette année d’extrême sécheresse, et donc sans floraison pour les certaines de ruches insulaires (je ferai un post là-dessus, mais en gros il pleut moins à Syros qu’en Tunisie pré-saharienne…)

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C’est trop joli comme ces fleurs s’ouvrent comme de petites enveloppes !

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Autre floraison

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Mais même encore maintenant, arrosage tous les 2 jours !

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Le Flambé, ou Voilier (Iphiclides podalirius). Un superbe visiteur, première fois vu ici donc rare, encore tout neuf sorti de la chrysalide et se baladant dans cette zone absolument couverte de toiles d’araignées. Et comme c’était hors de portée, au dessus de la petite falaise, j’ai stressé comme une bête. Mais ouf, il a fini par s’envoler vers d’autres aventures

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De petits gendarmes, je suppose (punaises, Pyrrhocoris apterus probablement), à peine sortis de l’oeuf

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Fa Fa Ré Fa Si Ré… Intéressant !

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Les piqûres de scorpion, jusqu’à présent du moins (encore deux ce printemps, ce n’est pas compliqué, je ne compte plus !), malgré la douleur sur le moment, ne se voient pas : pas de rougeurs, pas d’oedèmes, rien. Bon, certaines sont mal placées, juste sur un nerf, celles-là font mal plus longtemps, mais en gros, au bout de 2-3 heures je ne sais même plus où exactement j’ai été piquée. Par contre, les piqûres d’hyménoptères, c’est vraiment une autre histoire, et voilà ce que donne une bête piqûre de guêpe, après des heures et des heures (et ça fait mal, et ça gratte en même temps, rho lala quelle galère)… J’ai toujours un sac de petits pois congelés dans mon bac à glace…

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Et je vous laisse, jusqu’au post suivant, au son de mes cloches à vent que ce dernier agite bien fort aujourd’hui, et du glouglou de la petite fontaine solaire…(pour les envieux/ses, c’est ici : objets solaires)

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14 thoughts on “Depuis l’automne grec, regards sur cet été, diversité

  1. Ce n’est pas Zozéfine, c’est Alice au pays… Enfin, ailleurs, avec des plumes et des fleurs, des souvenirs et des nostalgies – comme on comprend ! – Merci de nous prêter tes yeux et ce qu’ils voient.

  2. Des canards j’en ai tout plein ici, alors pourquoi pas à Syros ? Quelle tristesse pour Tarsanas, même le second où il faisait bon se retrouver, dans ce chantier naval où j’ai tant zoné… (et « figure humaine », non mais ça va pas ?)
    Coriandre : tout pareil, je manque deux jours d’arrosage et il crève, ou alors ce sont les escargots (mais là il y a des solutions).
    Et la deuche… ti krima… A part pour les pistes à 15% qui la feraient suffoquer, j’en rêve.

    • parce que qui dit canards dit eau douce ma chère. des livada à syros ça existe pas, tout simplement. à syros il pleut moins qu’en tunisie pré-saharienne, alors des mares à canards…
      tarsanas… oui, heureusement j’ai fait des photos pour me souvenir, mon amie geneviève aussi, je ferai un post rien que les poser quelque part… fermeture de tarsanas, de chez despina, dans le quartier reste pas grand-chose, sinon un grand truc genre hall de gare assez tristounet, je t’emmènerai. mais où vont se poser les vieux marins aux ailes rognées, j’en sais rien. ils meurent, probablement.

  3. rah la la … J’ai dû déjà te raconter ça ? Ma 2e deudeuche qui nous a lâché en Crête ? Panne de pompe à huile, crac, l’embiellage en surchauffe ! Remorquage dans un garage de Ierápetra où deux sympathiques mécanos ont tenté pendant une semaine de trouvera un moteur. En vain. Nous sommes repartis avec Europe Assistance, la deuche est restée… Qui sait peut-être a-t-elle finie par repartir un jour ?
    Sinon, les gros (Macdonald, Lidl etc…) qui bouffent les petits commerces… c’est mondial. Plus que pire…
    :-)

    • ça c’est sûr qu’elle est repartie. il nous est arrivé le même genre d’accident vers skopje il y a mille ans de ça, avec une bagnole moins poétique genre peugeot, le garagiste était tout content de récupérer la bête, même explosée par un gros rocher, il nous en a payé 3 billets de retour en train pour la suisse, une nuit d’hôtel, et un panier repas plein pour ce voyage interminable et hallucinant. jamais raconté encore, mais absolument hallucinant (orient express au départ de salonique ou istanbul, je sais plus)

  4. bonjour Sylvie, as-tu déjà essayé de semer moins profond, 1/2 cm c’est bien assez. Trop profond les graines ont du mal à germer.

    • argh, j’ai TOUT essayé. même en plantons. je crois que bêtement il fait trop chaud. je vais essayer au printemps tôtif, quand il fait pas 40° la journée. il y a quelques trucs comme ça qui me manquent terriblement, des goûts, même si je me fous de la bouffe. la coriandre, le melon charentais, les endives, les bananes « confites » comme à la migros (en paquets sous cellophane, elles sont un peu molles, ça semble dégueulasse parce que tout brun, un peu gluant, mais ce goût !), et bien que végane, je craquerais pour du vacherin, du gruyère SUISSE, du cantal pas trop fait, de la tomme vaudoise… ;-)

  5. J’aime beaucoup cette phrase « Le pire crime des grecs, c’est de ne pas se rendre à quel point leurs lieux foutraques sont d’une beauté poétique absolue. » que je pourrai faire mienne tellement je pense la même chose, oui, la beauté poétique de ces lieux est indéniable, oui, je les préfère aux établissements structurés noir gris blanc rouge « à la mode à la mode », oui j’ai passé des moments inoubliables dans des lieux comme celui-ci chez Lazareus, au Pirée, 1 akti Miaouli i Bouboulinas, le plus fameux, là où j’étais reçue comme la cousine de France, où on m’embrassait pour me dire bonjour, ou Lazareus s’est comporté comme un père pour moi, et sa famille comme la mienne ; et il y en a bien d’autres de ces endroits, comme ce kafénion à Paros où on nous a emmenés à la fermeture dans la cuisine pour déguster avec les habitués et les pêcheurs, la friture toute fraiche arrivée de la mer, après nous avoir imbibés d’ouzo puis de retsina… et il y en a tellement d’autres… Oui, je les aime ces endroits, ces gens humbles à l’extrême qui ont fait de mes voyages des enchantements, qui m’ont planté la Grèce dans le coeur… Ils y sont largement pour quelque chose dans cet amour que je lui porte et que je porte à ses habitants….

    • oui. nous vieux amants de la grèce, on a toutses des souvenirs très puissants d’ensorcellement, circé partout à nous montrer la chaise inconfortable où nous asseoir, mais ça fait longtemps que la chaise casse-cul casse-dos est devenue truc rembourré, et mou.
      je suis pas vraiment d’accord avec ce « gens humbles« , je trouve paternaliste (je sais que tu l’es pas), sinon pour dire qu’ils ont moins de fric que le touriste de base. mais ils sont riches de toute leur culture, de leur histoire, de leur simplicité face à la vie. loin des yeux loin du coeur en général, mais tu réapparaîs et c’est comme un film qui reprend après interruption. je pourrais plus vivre ailleurs.

  6. En ce qui concerne le melon, c’est idem, je suis diabétique j’ai pas trop le droit, mais je ne peux pas résister aux petits charentais que je choisis systématiquement plein de coups parce que ce sont les meilleurs, je m’en suis rendue compte il a longtemps…

    • ah ça, le petit charentais. note, je dis charentais pour celui-là, mais j’en suis pas sûre, la peau des charentais est lisse, vert vert clair, les sections pas trés marquées. très différents du « mien ». mais sur gogole j’ai rien trouvé qui ressemble au mien mais dont la chair soit orange.

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