A vot’bon coeur

Les derniers euros

Alors voilà, nous venons d’apprendre ce matin que la Fondation Brigitte Bardot n’attribue pas d’aides régulières. Le robinet est donc tari de ce côté-là, en tous cas pour un moment.

Je viens d’envoyer à Sylvie les derniers euros. 1390 euros, pour être précis.

Et ceci, avec l’hiver qui arrive (Winter is coming, comme disait l’autre), les chatons adolescents à stériliser, la nourriture de tout ce petit monde à assurer.

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Honnêtement, je ne sais pas comment on va faire.

J’ai donc endossé mon costume de « présidente » et j’ai envoyé un courrier à l’association 30 Millions d’amis, je vais faire une demande de subvention, d’autres assos sont aussi dans mon collimateur, comme Marchig Trust, mais tout ça va prendre du temps, et la réponse ne sera pas forcément positive.

Alors, je me sens un peu seule sur ce coup-là.

Donc, mon appel est le suivant :

– Appel à la diffusion massive et internationale (avis aux éventuels traducteurs) de nos actions, Facebook, Twitter, blogs et sites, distribution de tracts et affichage chez vos vétérinaires, etc. Et si vous avez d’autres idées, si vous connaissez d’autres organismes susceptibles de nous aider, on prend.

Messages à adresser à : nat.michel@alsatis.net

– Appel aux dons, bien sûr, ils sont le carburant principal de la bonne marche du refuge. J’en profite pour remercier nos généreux donateurs, occasionnels ou réguliers. Du fond du cœur, merci pour vos dons, passés et à venir.

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Tous ensemble et grâce à vous, si nous ne trouvons pas de solution assez vite, ce sera la fin des Chats de Syros.

Conte de Noël

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Le village des chats

 

 

Il était une fois, dans un petit village de Gascogne, deux gentils paysans, Vincent et Mariette. Vincent était bûcheron, et Mariette l’accompagnait souvent dans la forêt pour faire les fagots. Certes, ils travaillaient très dur, mais ma foi, leur table était finalement bien garnie, avec leurs quelques poules, le cochon qu’on tuait tous les ans, les légumes du potager et les fruits du jardin. Ces deux-là étaient mariés depuis trois ans, lorsque Mariette mit au monde une très jolie petite fille, qu’ils appelèrent Angéline.

 

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Hélas, hélas, les histoires d’amour finissent mal. Un jour Vincent mourut, écrasé par un arbre qu’il était en train de couper. Et Mariette, inconsolable, se laissa mourir de chagrin. Deux mois plus tard, une de ses voisines la trouva morte, tenant la petite Angéline dans ses bras.

 

 

Elle décida alors d’adopter le bébé, qu’elle éleva comme sa propre fille. Angéline grandit avec les autres enfants, et devint comme leur sœur. Et l’histoire raconte que la petite Angéline aimait beaucoup les chats. Où qu’elle aille, il y en avait toujours deux ou trois autour d’elle. La nuit, ils dormaient avec elle dans son lit. Elle partageait même souvent son écuelle avec eux.

 

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Les années passèrent. Angéline devenait une belle jeune fille. Elle aidait ses parents aux champs, et elle était toujours accompagnée de ses chats.

 

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Cette belle vie tranquille ne dura pas. Durant trois ans d’affilée, les hivers furent très rudes, le printemps et l’été furent si pluvieux que les récoltes furent inexistantes. Ce qui devait arriver arriva, une grande disette, malgré la distribution de nourriture par le bon seigneur du lieu, les villageois commencèrent à mourir de faim. Ils pensèrent alors aux chats, si nombreux dans le village, et décidèrent d’en faire de la gibelotte.

 

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Les parents d’Angéline, sachant combien elle aimait les siens, acceptèrent qu’elle garde un chat et une chatte, à condition de bien les cacher, car les voisins affamés ne songeaient qu’à leur tordre le cou. Angéline enfermait donc tout le jour ses deux minous dans le grenier, et ne les laissait sortir que la nuit, pour chasser. Mais la famine s’accentuait et beaucoup de villageois mouraient. Angéline et ses parents arrivèrent péniblement à subsister, en récoltant des racines dans les bois, quelquefois des champignons, piètre pitance. Très amoindris, ils purent néanmoins surmonter cette triste période et des temps plus cléments permirent enfin de récolter de quoi vivre.

 

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Mais dans le village, tous les chats avaient été mangés. Les beaux jours étant revenus, les greniers étaient à nouveau pleins, et les rats avaient proliféré au point de menacer les récoltes. Angéline, avec des précautions infinies, avait pu cacher ses chats et en trois ans, bien sûr, ils avaient eu plusieurs portées. C’était une vingtaine de chatons qui s’ébattaient joyeusement dans le grenier. Heureusement, la maison était isolée.

 

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Les villageois se lamentaient devant les ravages causés par les rats. Angéline leur annonça alors qu’elle allait lâcher une vingtaine de chatons, et que les habitants pourraient les adopter. Du coup, tous les rats disparurent, et c’est ainsi qu’Angéline sauva son village d’un nouveau fléau.

 

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La légende dit aussi que le visage d’Angéline, au fil des ans, ressembla de plus en plus à celui un chat, au point que ses oreilles se transformèrent en oreilles de chat.

 

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C’est en écoutant une grand-mère raconter à ses petits enfants la légende des chats d’Angéline, qu’un sculpteur Orléanais aujourd’hui décédé, Maurice Serreau, eut l’idée de la faire revivre en déposant des sculptures de chats autour de la place.

 

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Le village s’appelle La Romieu, dans le Gers. Il va de soi qu’aujourd’hui comme hier, les chats y sont les bienvenus… 

 

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Au bout de la route ? Peut-être… mais l’espoir demeure… !

 

Un jour de pluie à Syros

Un jour de pluie à Syros

Alors, voilà, notre Cigale est au bout. Au bout du bout. Plus de sous, et l’angoisse, et l’hiver qui arrive, avec son cortège de pluies diluviennes, dans sa modeste maison pleine de courants d’air, où il fait en moyenne 13 °…

Alors Sylvie a peur, une peur énorme, envahissante, épuisante, désespérante, pas tellement pour elle-même, mais pour sa tribu… Comment nourrir et soigner tous ses chats, et Alithia, dans un pays où la crise fait des ravages, ou les humains en sont réduits à vendre leurs organes tellement la misère est grande ? Comment faire des choix, entre qui sera soigné, et qui devra attendre un don hypothétique, comment gérer l’urgence ? Comment ne pas craquer devant la détresse de ceux qui viendront à sa porte, sûrement, puisqu’elle est seule à faire ce geste, et qu’elle devra ignorer, et laisser dehors ?

Déjà, elle a réduit grandement la voilure : les chats « du dehors » ne sont plus nourris qu’aux croquettes. Elle a aussi trouvé un fournisseur moins cher pour la nourriture, elle n’achète plus que de la nourriture bas de gamme, et même, de temps en temps, pour 0,90 € du kilo, des déchets de viande : ailes, plumes, os et cartilages, qu’elle fait longuement cuire pour nourrir tout ce petit monde.

Le seul « luxe » qui reste à notre amie, c’est sa connexion internet (mauvaise, évidemment, comme partout en Grèce, et encore pire dans les îles) et un téléphone. Mais pour combien de temps ? Comment fera t-elle, bientôt, si elle n’est plus reliée au monde ? Dans quel état allons nous la retrouver si faute d’argent, ses chats, qui sont aussi un peu les nôtres, meurent faute de nourriture et de soins ?

Elle vient de tirer ses dernières cartouches, pour payer le loyer, l’électricité, et la « taxe pour la voiture ». Après, elle ne sait pas.

*****

En ce moment, vous êtes chez vous, devant votre écran, il fait bon chaud, même si dehors, quand vous regardez par la fenêtre, toute la campagne est couverte de givre. Si vous êtes en ville, vous regardez les gens passer dans la rue, emmitouflés dans leurs manteaux, écharpes et gants. Votre chat bien nourri est sur vos genoux, il ronronne. Vous êtes bien.

Alors, imaginez-vous deux secondes, là-bas en Grèce. dans une maison glacée, ouverte à tous les vents, avec un chauffage minimaliste, des fuites sur le toit, en train de laver à l’eau froide (car il n’y a pas d’eau chaude, ni de pression) les gamelles de cent chats, les pipis et les cacas de tous, parce qu’ils ne sortent pas quand il pleut trop fort … Comment tout simplement faire sécher les draps et couvertures mouillées quand il pleut ?

Une cabane dans les arbres, c'est bien, mais seulement l'été...

Une cabane dans les arbres, c’est bien, mais seulement l’été…

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Pour aider Sylvie, pour sauver ses chats, nos chats, nous avons créé une association : Les Chats de Syros. Son siège social est en France, elle a été déclarée à la Préfecture du Lot en juin de cette année. Pourquoi en France, me direz-vous, alors que le refuge est à Syros ? Tout simplement par commodité. En Grèce, créer une association est complexe, et Sylvie n’avait pas le courage de s’atteler à cette tache supplémentaire.

Nous avons contacté les associations de protection des animaux, la SPA, l’association 30 millions d’amis, L214, etc… Sans beaucoup de résultats pour le moment, sauf la Fondation Brigitte Bardot.

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J’ai même écrit à Brigitte Bardot elle-même. Parce que moi, je l’aime, notre Brigitte Bardot. Je me demande toujours si j’aurais eu le courage, moi qui suis si grande gueule, de m’interposer comme elle l’a fait, entre un bébé phoque aux grands yeux et le salaud qui voulait le tuer …

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Brigitte, je l’aime parce qu’elle est aussi foldingue que Sylvie, que moi, que plein d’autres quand il s’agit de protéger les animaux.

Donc, nous sommes en train de préparer le dossier que nous allons lui envoyer. C’est long et compliqué. Évidemment, comme toute association, la Fondation demande des justificatifs, des factures. Celles que nous avons (quand les fournisseurs veulent bien en donner une, c’est la Grèce, et c’est la crise) sont en grec. Il va falloir classer tout ça, faire des photocopies, et expliquer pourquoi notre besoin de financement est primordial pour les chats, et la chienne, la seule, l’unique Alithia. La deuxième maman des chats de l’île de Syros.

Celle que Sylvie a récupéré dans cet état, il y a deux ans.

Alithia a son arrivée au refuge

Alithia a son arrivée au refuge

Nous sommes aussi en train de préparer un film, et tout ça avec les moyens du bord, avec la connexion déplorable de Sylvie, avec nos petits moyens. Mais aussi avec beaucoup d’espoir, et même, c’est fou, hein, de joie. D’œuvrer pour une cause qui nous semble juste, et même essentielle : parce que les animaux font partie de notre vie, de notre humanité.

Alors, s’il vous plaît, adhérez, donnez, diffusez, causez autour de vous, partout, dans les bistrots, dans les soirées avec vos potes, sur les marchés, au boulot, partout, parlez des chats de Syros qui ont besoin de vous.

Ils ont besoin d'un toit...

Ils ont besoin d’un toit…

La petite flamme qui s’éteint

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Ce matin, avant l’aube, j’ai ouvert l’œil, et je SAVAIS. Que la mort était en train d’entrer furtivement dans la maison. Comme une angoisse irrépressible, un brouillard épais et glauque, comme la pluie, incessante, et le froid qui va avec, qui s’infiltre partout.

Mon Copain fait son dernier bout de route.

Il ne mange plus rien de solide depuis plusieurs jours, je le nourris avec du jaune d’oeuf sur les conseils de notre Cigale, et je lui donne de l’eau, tout ça à la seringue.

Hier, titubant, flageolant, le train arrière tout raide, il a même couru sur quelques mètres, il a fait pipi dans la caisse, on s’est dit avec appréhension : « il revient ». Il a profité d’un infime rayon de soleil pour aller se coucher sur l’herbe, épuisé.

Mais ce matin, Randal l’a trouvé dans le salon, immobile sur une étagère basse, parce qu’il n’a plus la moelle pour sauter, et maintenant il est toujours aussi immobile sur son fauteuil, près du radiateur, on a rallumé le chauffage juste pour lui, il ne fait plus sa toilette. Il dort. Je lui ai donné un peu d’eau, et j’ai même l’impression qu’il ne me reconnaît pas. Il ne ronronne plus, la caresse lui est pénible, lui qui était si aimant et câlin.

Cet après-midi, à 14 heures, je vais chez le vétérinaire. Pour une prise de sang, un avis autorisé, un miracle. Vétérinaire thaumaturge. J’ai beaucoup hésité à lui imposer ce nouveau voyage, peut-être devrais-je juste le laisser mourir tranquille.

Dehors, il pleut toujours, comme dans mon cœur.

Mon Copain, mon enfant

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Ben voilà, notre Copain est chez le vétérinaire depuis ce matin.

J’ai rencontré le praticien ce matin, à 8 heures, avant l’opération. Ses explications étaient beaucoup plus claires que celles de son collègue, et son humanité plus grande. Une expérience plus importante, sans doute, et un amour visible des chats : lui aussi a un « Copain » dans sa tribu.

Il nous a tout expliqué : la tumeur, quelle qu’elle soit, est très mal placée. S’il s’agit bien d’un fibrosarcome – on le saura après l’analyse – elle sera difficile à éradiquer complètement, et de toute manière, elle reviendra. Et vu la vitesse à laquelle elle se développe, elle pourrait comprimer rapidement les nerfs et les vaisseaux, nombreux dans cette zone. Elle rendrait la vie de Copain difficile, et douloureuse. Nous avons donc décidé de faire opérer notre Pinpin.

Je viens de téléphoner il y a quelques instants (11 heures 45) : la tumeur, cette saloperie, est très agressive, elle avait déjà attaqué les ganglions, provoquant une surinfection. Mon Copain est encore sous perfusion, et je dois rappeler ce soir, vers 17 heures, pour savoir quand je pourrai aller le chercher.

Une seule chose est sûre : je ne veux ni acharnement, ni souffrance inutile. Copain ne fera pas l’expérience du fil d’iridium ni de la cage plombée, de toute façons impossible, sauf à Maisons Alfort. Cette opération sera la seule. Son seul traitement sera de l’homéopathie… Et à Dieu vat. Salope de camarde. Bien sûr, on est tous mortels, et nos compagnons animaux s’en vont généralement avant nous.

Mais c’est tellement injuste, tout ça. Les salopards meurent très vieux dans leur lit, mais pas les vivants, humains ou animaux, qu’on aime, même les gentils ne sont pas à l’abri. Ça me met en rage, et en larmes. Il n’a que six ans, et c’est le plus adorable de tous les chats que j’ai eu. Aucune agressivité, jamais, toujours étonné quand on crie, ou quand les autres se chamaillent, Copain aime les gens, ses congénères, les chiens, les oiseaux, le soleil, et la vie. Hier soir, inconscient de se qui se tramait, il lézardait au soleil sur le rebord de la fenêtre. Copain n’est pas rancunier.

J'suis beau, hein

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Alors, désormais, il dormira comme il le fait depuis quelques jours, dans mes bras, à ronronner comme un gaga. Je vais essayer de l’aimer encore plus, très fort, pendant les quelques mois qui nous restent ensemble. Copain, c’est une vraie personne, un ami très doux et tout chaud, je l’aime comme on aime un enfant. Car oui, je suis une mère chat, je deviens chat, de plus en plus. Et le jour où il partira, je serai amputée d’une partie de moi-même.

Mon Copain

le petit nouveau Copain réduit

Lui est arrivé ici il y a quelques années, au début de notre aventure lotoise. Toute la maison était en chantier, des gravats et des cartons partout. C’était l’hiver.

C’est notre Linus, aujourd’hui disparu, qui nous l’a amené un soir. Linus aussi aimait tout le monde. Alors, je suppose que quand il a vu un copain qui traînait dans le coin, maigre, affamé, malheureux solitaire, abandonné, il s’est dit que maman et papa chat ne rechigneraient pas à accueillir un nouveau venu. Il a « passé le témoin » de l’amour, en quelque sorte, avant de s’en aller, à peine quelques mois plus tard.

Copain était décharné et crevait de faim. Alors, j’ai commencé à le nourrir dehors, devant la porte. Dès que je m’approchais, il s’en allait. Petit à petit, la gamelle de pâtée se rapprochait de la maison, elle a fini par se retrouver dans la cuisine, et je laissais la fenêtre ouverte pour que Copain puisse s’enfuir s’il le voulait. Et un jour, comme il faisait froid, j’ai refermé la fenêtre. Copain était définitivement de la famille.

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Peu à peu, il s’est remplumé, on l’a fait stériliser, on lui a retiré quasiment toutes ses dents (il ne lui reste plus qu’un croc) qui sont venues comme ça, sans forcer : il avait eu un virus dans la bouche, et elles ne tenaient plus du tout, elles lui faisaient juste mal.

Copain n’a jamais chassé (comment a t-il fait pour survivre?) et contrairement aux autres, n’a jamais attrapé la moindre souris, ni le moindre oiseau. D’ailleurs, il peut rester sur la terrasse, cela n’empêche pas les mésanges et autres verdiers de venir aux mangeoires, et même sur la table, comme s’ils avaient compris qu’il n’y avait pas de danger. Ben oui, Copain aime aussi les souris et les oiseaux.

Copain aime les autres chats, les chiens (même le Milou ne lui fait absolument pas peur) et tous les humains. Même les inconnus trouvent grâce à ses yeux, et qu’importent les genoux accueillants, pourvu qu’il puisse ronronner à son aise (c’est un maître dans ce domaine) et se faire câliner.

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Alors, il y a quelques mois, on a constaté qu’il se grattait beaucoup l’oreille. De la gale, sans doute. En passant chez le véto, traitement et tout le toutim, on a quand même découvert de petits nodules durs dans l’oreille, comme une vilaine grappe rose et noire, rien de grave à l’époque, on devait juste lui nettoyer l’oreille régulièrement.

Il y a un mois, rebelote, une boule, dure, est apparue sous l’oreille. De la taille d’un noyau de cerise, aujourd’hui, elle est comme un noyau de pêche. Ponction (rien), antibios, puis anti-inflammatoires, puis reponction la semaine dernière : c’est un fibrosarcome. Une saloperie de cancer. Sur MON Copain. « Ça » ne métastase pas, mais même en cas d’opération, « ça » a des chances de revenir au même endroit.

L’opération était prévue ce matin. Cette nuit, Copain a dormi avec moi, sur ma tête, bavouillant et ronronnant comme un dingue sur mon oreiller. J’ai eu du mal à m’endormir, repassant dans ma tête les pires scénarios, tremblante, en sueur, réveillée dix fois, m’assurant qu’il était toujours là.

Mais Copain ne m’a pas lâchée. Ce matin, branle-bas de combat, je planque les gamelles, et même l’eau, parce qu’il doit être à jeun. Je prépare mon café, tendue, inquiète, pas sûre de moi (opérer, pas opérer?) et mon Copain toujours ronronnant, met ses pattes sur mes épaules, et me donne de grands coups de boule dans le menton, on s’aime d’un amour immense.

Au moment de partir, j’avais tout préparé, le panier pour le transport, avec une serviette moelleuse dedans, enfermé les chiens, mais j’avais oublié un truc, essentiel : fermer la chatière. Que croyez-vous qu’il arriva ? Copain s’est barré… Et voilà. Comme un avertissement du destin… Une façon de dire : foutez-moi la paix. Et que dire, hein ? Quelque part, je suis soulagée…

« A l’heure ou j’écris ces lignes », ben l’heure d’aller chez le véto est passée :  Copain vient de rentrer à la maison. Et de s’installer … sur mes genoux.

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Samba

Vous le savez peut-être, j’ai un nouveau pensionnaire.

Baptisé Samba en hommage à ma petite Calypso tant aimée, morte il y a deux ans.

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Samba, encore un abandonné, par des gens du coin qui avaient cinq chats, et qui ont tout simplement déménagé… en laissant leurs animaux sur place.

Alors que ses frères et sœurs sont probablement redevenus sauvages, et peut-être tout simplement morts, Samba a eu de la chance, il avait faim, donc il s’est rapproché des humains, en l’occurrence une dame qui avait déjà un chat, mais qui, m’a t-elle dit, ne pouvait pas s’occuper en plus de celui-là.

Alors, je ne suis pas aussi foldingue que Sylvie, je n’ai donc « que » quatre chats (et trois chiens, mais je rêve aussi d’un berger blanc suisse, parce que j’en ai connu un que j’aime toujours raide dingue).

Vic

Vic

Mais me direz-vous, il faut un début à tout … Le nombre de chats, chiens, et autres éclopés est-il une cause de divorce, à votre avis ?

Samba va mieux. Enfin disons qu’il s’humanise, qu’il s’adapte à cette maison de fous. Il dort sur le lit, à côté de Milou…

Le Milou

Milou

Et il réussit à passer à côté des (gros) chiens sans se carapater comme un gaga… Hier soir, il est monté sur la table, et a partagé le repas avec nous. C’est bon signe.

Et ce matin, à l’aube, je dormais profondément. Dans mon rêve, j’ai entendu un petit enfant crier « au secourrrrrrrs » … « au secooooooooooours… » Du coup, évidemment, réveillée en sursaut, j’ai ouvert l’oeil, et là, j’ai entendu Samba qui miaulait désespérement …

« Miaooooooooooouuuuuuu »….

Il devait se sentir seul. Ou alors, les chats ont peur du noir… ? Maman s’est levée et l’a pris dans ses bras, tout ronronnant…

Donc, ça y est, Samba fait partie de la famille, et j’ai un enfant de plus. C’est grave, docteur ?

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Chats beauté

Oui, je sais, on avait dit, pas le physique…   Mais vous avez déjà vu un chat moche, vous ?  Moi, jamais…

Outre que nos minets sont beaux, ils irradient quelque chose d’impalpable, de quasi magique. Oui, leur ronron soigne la déprime, ils nous tiennent chaud l’hiver en dormant avec nous, et simplement les regarder vivre nous rend heureux…

Gribouille

Gribouille profite du soleil

Copain

Le p’tit Copain fait de l’escalade dans le tilleul

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