Petit loisir et occasion de sortir de chez moi : aller regarder le coucher du soleil sur ma plage préférée. Alors qu’Alithia s’amuse à faire chien-de-chasse avec les lézards (qu’elle n’attrape pas), je profite du fait d’habiter sur cette île, sans prendre trop de soleil tout en jouissant de cette eau qui est vraiment sublimement chaude. Lorsqu’Apollon est très bas sur l’horizon, il y a un moment étrange où le vent s’arrête totalement, et on n’entend plus que le clapotis très léger des vagues.
Et dès que le soleil est couché, le vent repart (oui, le vent, encore le vent, le meltem maintenant. Autant chez vous/nous, on remarque les jours où il y a du vent, autant ici, c’est le contraire : « tiens, aujourd’hui pas de vent, ouf ouf ouf »). Même les cigales, mes soeurs, la bouclent. Sorte de crainte ? Le soleil part, reviendra-t-il ? Et le matin, elles rejoueront de leur guitare, pour le faire revenir…comme l’Orfeu Negro de Camus (http://youtu.be/BljkwZEp2xg).
Les opinions divergent, c’est Kithnos ou Kéa qui nous bouffe un bout d’iliovassilema ? Vu l’orientation de la plage (Arméos), je penche pour Kéa (ou Zia)
Voilà, le soleil se lève sous d’autres longitudes…
Arméos, entre chien et loup…
Alithia connaît probablement chaque rocher, chaque galet, chaque touffe d’herbe ou de lys des sables…
Elle est contente…
Ci-dessous, Mélissa, chatte nerveuse très dingue, sujette à panique, mais bavarde, drôle, sentimentale, dans son quart d’heure « je parcours l’olivier dans tous les sens et finis par m’y installer »
Et elle est ensuite restée comme ça un bon moment…
De quoi nourrir les cats et Alithia une quinzaine de jours, peut-être 3 semaines, à la limite un mois, en carguant la voilure très sévèrement, mais mon très aimable marchand ne m’a pas tout apporté (manquent plusieurs sacs de croquettes et quelques sortes de boîtes : à chaque commande, je lui « vide » ses réserves !)
Je ne vous ai pas encore parlé de la maison, et de la question de l’eau. C’est dans le pipe-line, mais, en attendant, voilà ce que permet le fait d’avoir des toilettes sèches : on les place comme on veut, où on veut. En me penchant, ce que je vois assise depuis mon trône est bien agréable dans le soleil du matin :
Un peu flou, car à travers la moutisquaire (vital, la moustiquaire)… Beaucoup beaucoup de raisin pour mon proprio cette année (il y a de la vigne un peu partout autour et sur la maison), et le reflet d’une vieille Zastava 600 hors d’usage et d’âge dont j’adore la couleur (ça pétule quand tout est cramé autour…).
Et pour finir, un petit monument à vocation astronomique, Feethenge, où le soleil se couche très exactement là, le 2 juillet, ce qui est assurément magique et mystérieux :
Waouhhh !! Quel pied ces photos. C’est le paradis sur Syros. Presque. :))
le paradis, c’est un peu comme la beauté, c’est avant tout dans l’esprit ou l’oeil… mais oui, c’est à la fois une île touristiquement non intéressante, et en même temps qui abrite des endroits à tomber raide. et il faut dire que me faire ces couchers de soleil à arméos, c’est une bonne idée. j’évite le soleil et les gens, et l’eau est suave (argh, aujourd’hui, avec masque et tuba, l’eau un peu plus calme qu’hier, avec le soleil très bas sur l’horizon, voir la mer par en-dessous, elle est comme un miroir mouvant, et les couleurs sont d’une beauté folle, des turquoises, des roses, des oranges en miroitement).
tout est dans le « presque », hein ?