Les asperges (et diverses autres notules imagées locales)

Des amis de France si lointaine pour certaines choses me font régulièrement baver en évoquant des nourritures terrestres introuvables ici, ou si, mais frustantes. Par exemple le fromage. Echange de mails sur les différentes saveurs du Brie noir ou de l’Epoisses. Pour une suisse ayant vécu en France et en Italie aussi, la question du fromage à Syros est une question douloureuse. Je me suis consolée l’autre jour avec deux petites boules de fromage de chèvre tout frais, que m’a apportées Marinos (je suis dingue de fromage frais de chèvre). Mais cela ne saurait véritablement combler mes fantasmes fromagers – il faut dire que je suis tout à fait végétarienne, et donc si certains compensent leurs frustrations gustatives avec de merveilleux produits de la mer, moi, c’est ceinture… Bref, c’est un caillou dans ma sandale.

Ces amis sont un peu sadiques, et il y a quelques temps, l’autre sujet d’échanges sur la nourriture concernait les asperges. Ah, les asperges. Je crois que j’ai essayé toutes les sortes avec toutes les manières de les cuire et de les déguster. Ma préférence toutefois et sans barguigner pour les longues, très minces et vertes asperges, qu’on peut manger en entier, et juste cuites al dente. Mais ici, à Syros, on oublie les asperges (de même les endives, et pas mal de légumes de ce genre). Continue reading

Comment faire la bête quand on veut faire l’ange

Pour des raisons domestiques, multiples, absolument navrantes à raconter, la matinée avait mal commencé. Cela n’excuse rien, mais explique mon manque total de mise en pratique de ce qu’ici et ailleurs, je préconise en matière de vie avec nos chats : le mieux est l’ennemi du bien. Et aussi cette pensée pascalienne : l’homme n’est ni ange, ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête. Et ajoutons, pour faire bonne mesure, un proverbe zoroastrien : dans le doute abstiens-toi ! Continue reading

Le 1er mai (Protomagia) à Chrousa, Syros !

Une belle fête. Bon, je suis tombée en rade de batterie de camescope très vite, je n’avais plus grand-chose non plus sur l’appareil photo. Mais cela vous donnera une idée d’une fête grecque, dans la tourmente de la crise : c’est UN souvlaki et UNE bière, n’empêche, on chante, on danse, on discute, on revoit des gens perdus de vue, les générations se mêlent, les soucis sont laissés à la porte de la katastinosi, et on rencontre même les premiers touristes qui arrivent avec béatitude, sous un beau soleil et dans un endroit magique ! Continue reading