Qu’on se le dise : un novembre pareil, c’est pas habituel. Tout fleurit et les jasmins et le plumbago n’ont jamais été aussi jolis cette année. Et quand on vit sur une île, ne pas aller se baigner par un temps pareil, c’est presque un péché.
Alors, quand je n’ai pas de courses à faire, je vais à la plage ! Je me suis chaque fois baignée en chantonnant la liste de tous les gens que je connais qui aimeraient être à ma place. Aujourd’hui, jour de grève générale, je pense qu’il y aura du monde, donc je préfère rester à la maison, mais les jours prochains seront encore plus chauds, et toujours sans vent (http://www.syroswx.gr/wxsimforecast.php). Donc direction Arméos.
Au bord de la route, en y allant…
Il semblerait que la Grèce, et en particulier les Cyclades, soit la zone d’origine du safran européen (clin d’oeil à Mund) (http://www.letemps.ch/lifestyle/2015/05/08/christian-lachaud-safran-une-epice-europeenne)
Voilà Banjo, un des 12 ou 13 chats de l’ami Derek, cet ami qui suit l’été en passant « notre » hiver en Nouvelle-Zélande (il part le 16, il ne sera jamais resté aussi longtemps – et je parie qu’un jour, il décidera de rester l’hiver, parce que quitter ses chats 6 mois par an, ça devient très très dur, même s’il a trouvé une fille merveilleuse, Eleni, qui s’en occupe pendant son absence ! Mais bon, il ignore encore comment est l’hiver ici) (horrible).
Chat des sables
Et c’est vrai que ses chats sont vraiment très très bien ! Stérilisés, nourris, vivant dans un environnement tout simplement paradisiaque, la mer ET la montagne, plein de grottes néolithiques pour se planquer quand il fait froid et/ou qu’il pleut et vente et tempête.
Il nage encore longuement, chaque jour (sauf quand il y a trop de vent, de vagues)
Marjana, une amie norvégienne, part après-demain. Une fois Derek et elle partis, en somme les derniers touristes, les amis-de-l’été nous auront laissé l’île en garde. C’est toujours un petit pincement au coeur, je dois dire, et les voir revenir, une fête.
D’ailleurs, les 3 ou 4 personnes sur la plage d’Arméos, c’est une vraie cohue si on compare avec la big beach de Galissas juste à côté, sur laquelle il n’y a rigoureusement personne.
Enfin, cohue… ça dépend de l’heure. La little beach est assez mal orientée, le soleil en hiver apparaît tard et se cache très tôt derrière cette colline, et à 14h30 – 15h, c’est plié.
J’ai réalisé qu’un très gros rocher sur lequel on peut agréablement se coucher recèle des géodes dans sa masse :
Un peson ? C’est possible, car cette partie de Galissas était un village pré-historique…
… situé parmi ces terrasses qu’on voit en contre-bas à droite de la chapelle
Mais
car il y a un mais
quelques méduses…
Celles de cette sorte sont un peu colorées, et elles se voient :
Par contre, il y en a de petites vicieuses, avec de très longs filaments, qu’on ne voit que grâce à l’ombre portée sur le sable…
ARGH ! Elle est où ? Elle est où ?
Trouvez-la (la méduse, pas son ombre)…
Les ondes en surfaces montrent que cette petite vicieuse est en surface, mais où ? (je peux dire qu’en faisant les photos, je faisais vraiment gaffe !!) (les mollets stressés, comme qui dirait)
En faisant joujou avec Picasa, on la fait ressortir un peu
Mais bon, sans…
L’ombre a une forme chère à mon coeur de coureuse des bois à la recherche des champignons, même si la collybie à pied en fuseau ne faisait pas partie de mes récoltes habituelles
Ecriture, symbole, en tout cas graphisme éphémère
Par contre, il y avait aussi cette créature-là ci-dessous… Aussi invisible que la petite vicieuse, mais qui semblait se déplacer comme une murène ! Je l’ai touchée, même consistance gélatineuse que la méduse mais non urticant. Ce pourrait être un morceau de méduse, mais c’était tout de même assez long, comme une énorme lasagne quoi, et grand, et ça semblait autonome, sans filament. Bref, peut-être une forme de vie non encore répertoriée (je le dis sérieusement : il n’y a QUE dans CETTE circonstance précise, soleil X ombre X pas de vagues X près du bord qu’on peut voir cette méduse invisible (mais je ne sais pas si en prenant de l’âge, elle prend aussi de la couleur – il nous faudrait un biologiste marin pour y répondre). A fortiori pour cette créature se mouvant comme une murène. Et on sait bien qu’on détruira toute vie sur cette planète avant d’avoir pu répertorier toutes les espèces)
Trouvez le poisson plat !
et c’était bien…belle balade… je sentais l’iode, et le soleil (que je n’aime pas) réchauffait mes côtes… de grosses bises – caresses à Alithia…. sans oublier les petits et gros félins… je vous embrasse A-M
merci ma chère gunera !!! j’y retourne demain, je verrai bien si je revois la grosse lasagne méduse ! je vous embrasse également. sylvie
Des bains de mer en novembrrrrrrr ?!?!
J’en suis… comment dire ? médusé !!!
Tu as été prolixe aujourd’hui, pour notre plus grand bonheur. Bises.
Merci infiniment pour ce voyage à la plage Sylvie ,dans cet environnement si cher à mon coeur,tes merveilleuses photos qui me plongent dans une rêverie qui ne va pas me quitter de la journée ,le divin safran ,la petite crique d’Arméos là ou je ramasse mes galets(chut!!! je sais c’est interdit!!) , ces méduses fantomatiques, cette lumière caressante de cette époque de l’année que je ne connais pas encore ici , ouahhhhh!!!!! ……..une idée certaine du bonheur!!!!!!