BONNE ANNÉE 2017 !
Avant tout, un ronron sonore et bienfaisant, que j’avais intitulé « Tout va bien »… Déjà mis sur le blog, mais je le remets, parce qu’il exprime mieux que mes mots ce que je vous souhaite, tout au long de l’année :
Ce merveilleux chat ronronneur, expert ès ronrons, si vivant dans ce tout petit fichier son, a disparu depuis bien longtemps. Bizounours Puuuur, je t’aime.
Tant de chats ont disparu, trois chatons dernièrement, et ces jours Lustucrute, une belle chatte grise et blanche aux yeux jaunes, une grande copine d’Alitheia et qui lui faisait des mamours interminables. Elle a commencé à souffrir de problèmes respiratoires très très sévères (pneumonie virale probablement), et elle est partie il y a deux jours (vraiment partie, elle était dans le champ du bas, et quand j’ai voulu la ramener dedans avant la nuit et la pluie et le vent, elle n’était plus là : je prie Artémis de lui avoir épargné l’inconfort total et la souffrance d’une nuit de cauchemar). En clair, cela n’arrête pas. Mais si la mort gagne à chaque coup, la vie continue, s’obstine. Et a besoin d’alimentation, c’est le moins qu’on puisse dire. Vous qui avez 2 ou 10 chats, imaginez 100 !!!
Ce matin, en distribuant les écuelles de nourriture aux chats de dedans, je me marrais en pensant à toutes ces personnalités, auxquelles je m’adapte autant qu’elles s’adaptent à moi. Mais je crois que c’est plutôt moi qui me fait dresser ! En me pliant à leurs monomanies, leurs routines.
Houdini : ne mange dans l’écuelle que si je la lui pose sur ses pattes de devant bien rangées. En cela, il est pareil à quelques autres chats, mais lui ajoute le fait que cela doit se passer tout contre la porte fermée qui mène à la terrasse sud.
Mikroulette : toute molle et fragile qu’elle est, elle sait très bien monter sur la table après la distribution, et faire la voiture-balai des petites miettes et croquettes laissées après la curée.
P’tit Loustic : son plaisir, car il semble vraiment s’amuser à le faire, c’est plonger la patte dans les grandes boîtes de Mjau, au fond desquelles il reste toujours un peu de gelée et de pâtée, et lécher avec gourmandise ce qu’il ramène de sa pêche miraculeuse. Et il y passe autant de temps qu’il faut, tout plein de spasmes qu’il est.
Athéna : mange exclusivement sur SA planche. Avec quelques « MiiiMiiiMiii » en sus.
Monostou : attend que je le porte jusqu’à son rayonnage et sa petite salle à manger perso, et ne mange ses croquettes spéciales calculs rénaux que s’il me voit les sortir du sac de croquettes dans la petite écuelle.
Bouzouki Fou : il est fou d’impatience, monte et descend sur les rayons, sur la table, j’en ai partout, parfois il m’énerve tellement que je le vire par la porte de la terrasse sud. Le temps qu’il fasse le tour de la maison, c’est prêt.
Cybèle : pendant que je prépare les écuelles, me fait tellement de rentre-dedans, se frotte tellement fort à mes jambes que j’en suis déséquilibrée.
Nicolas : ne mange QUE dans les écuelles des autres. J’ai beau lui en mettre une belle bien pleine sous le nez, il préfère aller goûter à côté, au cas où ça serait meilleur.
Loulou : il s’assied, au milieu de la cohue, et attend que je lui serve ce qu’il préfère : la gelée qui reste toujours au fond des boîtes Mjau.
Kéti : alors que parfois je la surprends à manger des croquettes (donc elle peut, si elle veut, manger de la nourriture « dure »), elle veut de la conserve pure, bien écrasée dans une écuelle, avec une petite dose de gelée sur les bords.
Métis : elle me regarde. Je lui pose une écuelle à ses pattes, elle me regarde, je continue la distribution, elle me regarde. Elle me regarde tout le temps. Et si Nicolas n’est pas venu lui bouffer son repas sous le nez, ce n’est que quand je suis sortie nourrir les chats de dehors qu’elle commence à manger.
Zim et Picoulet du Doigt avant que ce dernier ne devienne un somptueux mâle plein de couilles et de bajoues vivant dehors : pendant que je prépare les assiettes, ils posent leurs pattes sur mes fesses ou sur le bas de mon dos, en sortant un peu les griffes pour se tenir, et me retenir (Aïe ! l’été quand je suis en slip – mais en hiver, surtout dans cette pièce non chauffée, j’ai tellement de couches d’habits que c’est bon, ils peuvent enfoncer leurs griffes jusqu’à la garde s’ils veulent).
Férousse : elle ne mange que des croquettes, elle aussi, et seulement dans le couloir qui mène à la chambre des chats et des réserves (et du bricolage, bref la grande chambre glacée en hiver et torride en été).
Bizule : vient toujours après la ruée ! Je lui garde donc une petite assiette en réserve.
Zule : comme il se goinfre de croquettes avant le second plat, il reste là, assis au milieu de la foule. Il n’a plus faim, mais il est là. Massif, immobile, les yeux mi-clos, on dirait qu’il dort debout.
Teddy : ce n’est qu’en le gavant nuit et jour tout cet été que je l’ai sauvé – de je ne sais quoi, mais il était tellement maigre qu’on pouvait, malgré ses poils longs, voir ses côtes, ses hanches, compter ses vertèbres. Et il en a gardé quelques petites habitudes : lorsque je mets les conserves et les croquettes dans le grand plat où je fais mes mélanges, il prend sa dîme de chaque boîte dans une petite écuelle réservée, juste à côté de moi. Lorsque le mélange est prêt, il mange directement dans le grand plat. Et lorsque les écuelles sont distribuées, il mange encore avec les autres.
BBBgris : il est fou des petites croquettes « Urinary » que je mets en pluie sur les écuelles lorsqu’elles sont prêtes à être distribuées. Et donc je verse ces croquettes avant distribution dans un grand récipient en plastique, et pendant que je prépare, mélange, touille, distribue, il reste le museau plongé dedans, ronronne comme un moteur, et croque. Très bien, c’est un chat qui n’a pas d’âge, et ces croquettes sont supposées être bonnes pour les reins des vieux chats.
Gudrun : elle a pigé le coup de monter sur la table pour voir s’il y a quelque chose de bon que je n’aurais pas mis dans les écuelles. Donc je dois préparer le repas des chats du dehors avec son museau et son cul rebondi m’encombrant pendant ma tâche.
Princesse : c’est une mangeuse compulsive mais méfiante, elle a besoin de longuement renifler l’écuelle avant d’y toucher, mais elle en mange volontiers une deuxième, voire une troisième.
Bizounours 2 taches : il se pose royalement sur le rebord de sa fenêtre qu’il défend sauvagement, car il est très territorial, et ne mange que les écuelles qui sont posées là. Et volontiers lui aussi une deuxième écuelle, merci !
Certains chats, comme Bizule ou Jean-Gérard, sont toujours en retard; d’autres mangent, je suppose, mais je ne les vois pas faire; par exemple le Gremlin
Parfois, surtout au printemps, quand l’herbe pousse, ils vomissent dès qu’ils ont fini de manger, hop, direct dans l’écuelle; certains jours, ils sont tous tellement affamés que je me demande si je les ai bien nourris précédemment. Quand il y a des restes, je les regroupe dans quelques assiettes et j’emporte les écuelles vidées pour les laver. Mais cet hiver, j’ai décidé d’être gentille avec moi-même : je ne fais la vaisselle d’écuelles que tous les 2 jours (aussi parce que je n’ai pas d’eau chaude, et que l’eau est vraiment très très froide !), et je ne nourris les chats du dehors que le matin. Une super méga dose de nourriture une fois par jour, l’équivalent de deux repas, mais comme il fait froid, cela ne s’abime pas et il n’y a pas de mouches.
La bouffe, c’est le gros, le très très gros de mon budget. C’est vital, évidemment, mais c’est aussi la garantie, parce que c’est de la nourriture de pas trop mauvaise qualité, et en mélange, de les voir plutôt en bonne santé.
Merci de me permettre de vivre cela, merci pour eux, merci pour moi (et merci aussi pour Alitheia). Merci à toutes et à tous pour votre gentillesse, vos paquets incroyables, vos petits billets glissés dans des couvertures ou des enveloppes, vos dons, vos parrainages mensuels, vos prêts confiants, merci pour votre solidarité, votre compréhension, votre compassion. Merci sur ce blog, merci sur FaceBook, merci sur Chamania. Merci les vieilles amies, les vieux amis, les amiEs des chats qui m’ont découverte dans mon trip peu ordinaire, mais aussi merci pour les gens de passage, qui font « Hello ! Je te suis ».
Et merci à Lili (et Gavroche avant) , Alain et Paul sans qui ce blog et ma survie seraient impossibles.
Merci et encore BONNE ANNÉE, bonne et douce année.
C’est tout à fait ça, chaque chat est différent, les observer est une joie.
en regardant et commentant la vidéo du dernier post, pas pu m’empêcher d’être effondrée par toutes ces petites manies disparues avec leur maniaque… il y a une photo, la quasi totalité des chats dessus sont morts. c’est effarant. et maintenant, je me rappelle qui était p’tit robert. un petit chou blanc et tigré, avec les 3èmes paupières bloquées au milieu de l’oeil…
Ce billet de nouvel an m’a tiré un ouf de soulagement et d’aise ! Car je commençais à trouver le silence de Syros un peu strident…
mais te revoilou Ô Majesté ! très bonne idée que cette évocation des petites « manies » de tes compagnons, ce qui nous permet de réviser les patronymes de ta communauté féline.
Je te souhaite à nouveau le meilleur possible pour 2017, ainsi qu’à tous ceux qui passent par ici.
et encore, j’ai pas « croqué » tout le monde. émilie par exemple, qui fout le boxon et casse l’ambiance en grondant, miaulant, soufflant, râlant tout en mangeant. ou jean-gérard qui est toujours là, mais n’a jamais l’air de savoir ce qu’il y fait : manger ? moi ? bref, effectivement, révision des patronymes ;-)
je te souhaite également le meilleur pour cette année
et les autres…
Mes vœux les meilleurs pour toute cette année qui commence.
merci mille fois colette. je te souhaite tout pareil !