Indifférents aux cahots-chaos du monde, les chats à Chroussa continuent au mieux à jouir de leur refuge, au pire à lutter pour leur survie : des patraques, des heureux, des malades, des qui grandissent, des qui s’adaptent, et moi au milieu de tout ça, à la fois consternée par l’actualité quelle qu’elle soit, il faut bien dire, et attentive à ce tout petit monde cherchant à tirer le meilleur parti d’une vie qui est toujours courte, et qui semble conjuguer à toutes les personnes ce vieux « Carpe diem » !
Alors voilà un mois de vie aux Chats de Syros, du côté des chats.
A gauche Bérurier, à droite Romuald. Autant Romuald est un jeune ado un peu apathique, peut-être pas en très bonne santé, mais très gentil, autant Bérurier est un vrai petit diable. Son jeu préféré consiste à se lancer sur Alitheia (mais sans les griffes) et à lui faire une sorte de plaquage de rugby sur une patte. Il est intenable quand je prépare les écuelles, et je dois systématiquement le virer comme un malpropre par la porte de la grande chambre qui donne sur la terrasse sud, alors il court comme un dératé, fait le tour le la maison, se place derrière la porte fermée du couloir et essaie de la défoncer…
Une des 4 soeurs identiques. En fait, avec le temps, des différences de croissance permettent de les distinguer : elle, c’est la plus grande.
Et on n’était même pas en plein hiver glacé…
Monostou mon nonosse tout mou
Avec Fétigre à gauche et Clotaire à droite
J’aime ces jours où la lune préside à nos vies, mais si discrètement, juste une petite nuance de blanc dans ce gris-bleu, qu’on détecte au hasard d’un regard vers le ciel
Lever de soleil, colline hérissée et angle droit…
Pression sociale, modérée mais impérative. Si je laisse passer ce moment où ça commence à se bousculer aux portes, ça devient très vite chaotique. Beaucoup des gens ne comprennent pas que je sois aussi routinière dans l’organisation de ma journée-chats, mais cela me simplifie la vie, je sais bien ce qu’il M’en coûte d’être en retard…
Les oies Martinas… Contrairement à ma Pool-Pot, c’est quand même d’assez sales bêtes, du moins je n’ai pas encore trouvé la bonne manière de coexister avec elles. Mais d’assez belles bêtes aussi, et j’aime leur liberté, leur entêtement, quelque chose de collectif qui me réjouit. Une énorme qualité : entre elles et les chats, c’est l’indifférence la plus totale. Elles sont souvent dans le champ sud devant la maison, là où Abousimbel, dont la démarche d’homme ivre mort ne s’arrange pas du tout, et Ulysse (voir plus bas), dont les yeux ont disparu, passent une bonne partie de leurs journées : le bec de l’oie est une arme redoutable et ferait beaucoup de dégâts sur mes handicapés lourds. Mais non, aucune peur de la part de ces chats (ce qui semble prouver qu’elles ne les ont jamais agressés), et aucun regard ou mouvement agressif de la part des oies.
Gingembre se raconte des histoires…
Vigies sur ma petite falaise
Alitheia passe trop près…
Bon, au moins si elles me faisaient des oeufs… Pendant l’été, elles avaient l’habitude de s’installer sous le caroubier du bas. En septembre, elles sont remontées vers le champ dont je viens de parler. Ces temps, elles dorment là, souvent sous le pin, mais aussi ailleurs, toujours dans cette zone. On voit sur le sol des creux tout plumeux ici et là, et lorsqu’il y a beaucoup de vent, elles se blotissent, la tête sous une aile, face à lui. Inutile de dire que je vais régulièrement et sans succès regarder si elles m’ont laissé de quoi manger. Par contre, j’ai découvert que durant l’été, quand elles vivaient en bas du terrain, l’une d’entre elles avait laissé 3 oeufs – vu l’endroit et le temps passé, ils ont eu le temps de cuire et de se dessécher…
L’état de sécheresse de notre petite île sans massif retenant les nuages est absolument catastrophique. Il a moins plu à Syros qu’en Tunisie pré-saharienne. Et je crois que personne ne prend encore vraiment conscience de l’ampleur de cette catastrophe, à part les éleveurs, les agriculteurs et les apiculteurs. Pour nous résumer, « for year » couvre, parce que le site est ainsi fait, la pluie de septembre à septembre d’une année sur l’autre. Donc là, 12,4 mm de pluie, c’est ce qu’il est tombé des cieux depuis début septembre. « for month », c’est le mois d’octobre : il est tombé à peine plus qu’un demi-millimètre de pluie ce mois : regardez avec le pouce et l’index si vous arrivez à « faire » un demi-millimètre. Quant à ce 12,4mm, inutile de dire que, loin de « nourrir » la terre desséchée par des mois et des mois sans eau, cela a juste incité les plantes à pousser un tout petit peu, elles y ont cru les naïves, et puis crac, le vent (beaucoup, beaucoup de vent) très sec, le soleil, et on se retrouve fin octobre avec exactement la même garrigue beige qu’en plein août.
Lors de cette pluie de septembre, les escargots aussi y ont cru…
Escargot et plantule se racontant l’histoire du petit nuage qui veut faire pluie-pluie…
Un gros pépère du dehors, je crois bien un fils d’une ancienne portée de la Féroce…
La tricolore pâle. Quelle drôle de chatte : intouchable, mais toujours là, pas loin, aussi bien dormant dedans que dehors d’ailleurs.
Mon très bel et très lourdement handicapé Abousimbel. Depuis les premiers pas de son enfance, absolument aucune amélioration. Par contre, il est arrivé à trouver des positions, lorsqu’il est à l’arrêt, qui lui permettent assez de stabilité pour manger, boire, faire ses besoins, se nettoyer. Il est très très demandeur en caresses et papouilles, il adore dormir sur moi quand je regarde un film sur l’écran d’ordi, mais il dort la nuit toujours dehors, seul, et jamais loin des oies…
Pose du corps assis typique : pattes avant écartées, pattes arrière assez ramassées et en V, et la queue comme balancier
Et son cri, doux jésus ce qu’il peut miauler !!!
Et attention, il est têtu comme une oie, surtout quand il veut grimper sur maman-chat. A part ça, il a une couleur d’yeux absolument sublime, jaune et vert, et c’est globalement un très très beau chat !
Pose typique pour manger : les pattes arrière très écartées, le torse s’appuie sur les « coudes » des pattes avant, et la queue toujours en balancier.
J’ai déplacé mon petit restau à chats de dehors : sous le mimosa, les chats n’aimaient pas manger les croquettes qui grouillaient de milliers de fourmis voraces. Je donnais ces croquettes goût fourmi aux oies (elles adorent) mais c’était devenu assez ingérable. Donc j’ai mis toute l’installation juste à côté de la porte de la grande chambre. C’est provisoire, cela ne résisterait pas à une grosse tempête ou à une grosse pluie, mais j’ai bien d’autres choses à faire pour l’instant.
Abou est très très difficile à portraiturer. Il est toujours en mouvement, surtout quand je suis là à le viser avec l’appareil photo. Je n’ai pas encore réussi à en faire une bonne de lui.
Quand on se met à haïr les chats…
Un pauvre petit verdier, ou une bergeronnette, je ne sais pas. Même mort, je n’arrive pas à leur laisser. Enterrement de papillon pour ce pauvre poussin.
La petite famille vivant dans le poulailler se porte plutôt bien, malgré « tout » : « tout » étant le fait que le rouquin est borgne, l’écaille de tortue a une vision très très mauvaise (mais elle voit, c’est déjà ça), et Ulysse est totalement aveugle.
Mais j’adore ce petit Ulysse. Il a un pelage amusant, noir plein de poils blancs, et c’est un petit costaud amical qui marche en roulant les mécaniques (le seul des 4 que je peux toucher – c’est probablement de l’avoir beaucoup attrapé pour le soigner – hélas trop tard)
Mon autre aveugle totale, qui se débrouille vraiment bien et a élu domicile dans la minuscule et foutraque salle de bains à l’extérieur.
Un autre petit que j’aperçois rarement, mais je sais qu’il vit sous la carcasse de la Zavasta orange…
Deux de mes mâles du dehors : les yeux sont vraiment ce qu’ils s’abiment le plus. On les aimerait plus lâches, et avoir plus de blessures aux fesses…
Une autre petite famille, qui vit sur le champ du bas, vers l’ancienne porcherie… Je dois ramper pour les photographier en contrebas !
Petit groupe ronronnant (PKC, Bérurier et une petite noire borgne), alors qu’il y a plein de places confortables spécialement aménagées par maman-chat partout ailleurs… Mais c’est un bon endroit, un peu surélevé et dans le passage.
Job.E. C’est une petite chatte triste, et qui peut insister pour se faire papouiller jusqu’à me rendre zinzin. Etant donné les circonstances de son enfance, je suppose qu’elle n’a pas une très bonne santé et j’essaie de lui donner tout l’amour qu’elle demande.
P’tit Loustic a toujours (mais TOUJOURS) des poses farfelues pour dormir. Je ne l’ai jamais vu dormir papattes en rond, ou en macaron, jamais.
Le soir…
J’ai commandé de la Lysine, j’en ai mis partout dans les écuelles d’eau, même dans l’arrosoir où les chats adorent boire, j’espère que cela dopera leur système immunitaire pour passer le cap de l’hiver – enfin, de ce qu’on appelle hiver par ici.
Dans un rare même coup d’oeil, les deux chats qui me donnent des sueurs froides et me font souci : à gauche, Bizounours, dont la tumeur est grosse comme un citron. Maintenant qu’elle a pris une sorte d’extension maximale à l’extérieur de la mâchoire (et a commencé à percer un peu la peau – mais rien d’horrible pour l’instant, pas de sang, pas d’infection), elle commence à grossir dans la bouche. Il ne peut plus bâiller, parfois une croquette se coince quand il mange, et je ne peux rien faire pour lui, donc je ne lui donne que des mousses et de la pâtée, qu’il lèche. Par contre il ne souffre pas, continue à faire le matou territorial, et semble apprécier la vie. J’ai peur qu’il ne voie pas le printemps prochain – mais j’ai dit et écrit ça de nombreuses saisons, et c’est déjà un miracle qu’il soit encore là plus d’un an après… Et Fifi, le dernier survivant de la période Poseidonia, le dernier des mousquetaires Riri, Fifi, Loulou et Jean-Gérard… Bon, il semblerait que les antibiotiques déterminés par l’antibiogramme aient fini par vaincre l’infection de l’oreille profonde, qui lui avait valu de vivre sous Augmentin pendant une bonne année, 2X/jour (la patience infinie de ce chat…). Mais je le trouve un peu titubant, un peu down.
On a déjà vu Abousimbel, maintenant sa soeur Amabielle et son frère Andromac. Ils ont vécu les trois ensemble longtemps, mais Abousimbel est tout de même très limité dans ses déplacements, par exemple il ne peut pas sauter et s’installer là où s’installent sa soeur et son frère : ces derniers sont souvent ensemble, tandis qu’Abou vit sa vie assez solitairement (d’autant que ses mouvements incontrôlables l’amènent souvent à se cogner aux autres chats, et qu’il se reçoit des claques pas toujours sans griffe)
La belle Amabielle
Petit nettoyage
Amabielle et Andromac
Et Andromac est un très très beau chat ! D’ailleurs tous les petits de Tagada-Tsoin-Tsoin sont beaux, Lipopette compris. Et Tagada est elle-même très belle. Et puis ce sont des chats vraiment chouettes, aimables.
Last but not least… L’autre jour, sous le caroubier du bas, je vois Zule transporter dans la gueule un gros truc mou. Je fonce voir, c’était un oiseau, que je lui ai enlevé évidemment…
Que faire ? J’ai rempli un carton qui ferme avec du feuillage bien sec trouvé sous un des caroubiers, je lui ai donné à boire à la seringue de l’eau sucrée, je l’ai installée à l’abri, et j’ai attendu qu’elle meure. Et puis non, le lendemain elle n’était point morte. 4 jours d’eau sucrée. La poulette complètement tordue, apathique, pas bien. Mais toujours là. Et puis au 4ème jour, la queue s’est remise en place, et même si elle semblait avoir du mal à respirer, dans la salle de bains soigneusement fermée, elle a volé de mon doigt à son petit carton…
Pour finir, dans un éclair de lucidité, je suis allée acheter du grillage à poule, j’ai bricolé une sorte d’enclos pour qu’elle ne passe pas ses journées dans l’obscurité du carton et qu’elle commence à se nourrir autrement qu’à la pipette d’eau sucrée. Au début, l’enclos n’était pas fermé en haut, et j’y ai retrouvé la poulette coincée entre le carton et le grillage et Job.E très très excitée à l’intérieur. ARGH ! Donc re-bricolage, et ça donne ça :
Elle a tout de suite bu, à grandes golées, et mangé de bon appétit.
Mais Job.E et Abousimbel, et tous les autres l’affolaient totalement, ces petits salopards me faisaient penser aux hyènes tournant autour de la tente dans Les Neiges du Kilimandjaro…
Donc je me suis fait fabriquer ces espèces de « sardines » comme pour les tentes…
…et j’ai fixé autour du grillage deux draps (qui ont aussi l’avantage de la protéger du soleil direct). Voilà le résultat…
Mais bon… En la mettant à plat dos sur ma main, et en l’examinant soigneusement, j’ai réalisé qu’elle avait été salement amochée par les mâchoires du chat. Et elle respire mal, le bec très ouvert et en tendant le cou. Pas impossible qu’elle ait une perforation d’un poumon. Mais pas certain. Alors il n’est pas sûr qu’un jour en échange de mes « bons soins », j’aie mon oeuf quotidien, mais en attendant, elle est en train de déguster ses petits bouts de tomates, ses miettes de pain sec et son boulghour, au chaud mais pas au soleil, protégée des chats et du vent, et chaque soir je l’installe dans son carton à dormir… Et ça durera autant que ça peut durer.
Et cette saison, dans la maison, c’est aussi les très belles lumières du matin, avec ce changement d’heure qui a l’avantage de me faire lever bon pied bon oeil à 5 heures du matin, pour jouir de l’aube et ses promesses.
merci pour ce nouveau petit voyage au soleil, hier premiers flocons et ce matin brouillard dense…
oui, une chose est claire entre ici et là-bas, c’est que si novembre là-bas est un mois dont j’ai des souvenirs carrément traumatisants météorologiquement parlant, novembre ici est presque toujours un chouette mois. et cette année, même pas froid : je dors encore les portes et fenêtres ouvertes, même si ça pique un peu vers 4-5h du matin, et, signe qui ne ment pas, j’ai dormi toute seule cette nuit !
Lu avec plaisir… pendant que Lupita, la dodue comparée même aux plus costauds de tous ceux de Chroussa, se planquait derrière mon écran… juste pour faire son intéressante. Décidément, tu es une sauveteuse dans l’âme… Tout compte fait, c’est certainement bien pour eux que tu ne sois pas paniquée par la « douleur » des bêtes comme je le suis… Et j’espère que « poussine » se remettra vraiment… qui sait. Visiblement, les animaux sont autrement plus résistants que nous, les hommes…
Sinon, j’ai apprécié ton titre : en ce moment, je vais si mal que j’ai des crises de spasmophilie une nuit sur deux…Donc, oui, c’est le moment des spasmes ! ;)
merci clo ! « sauveteuse » mais ça marche pas toujours, voir ma réponse à claire.
Que tes photos sont chouettes ! Ces couleurs, la grâce de ces bêtes même les estropiés… et ces noms ! J’ai vraiment aimé passer ce moment avec vous, humaine, chats et volatiles (pauvre chti oiseau mais qu’y faire ? Nina avait chopé une mésange sur le balcon !).
Je suis emplie d’admiration pour ce que tu fais et comment tu le fais. Prends le comme je le dis.
Donne nous des nouvelles, chaque fois que tu peux.
Et OUI, cela nous éloigne pour un moment de cette folie dans laquelle le monde sombre.
merci claire.
la ptit-pool a passé la nuit dans son enclos, elle a bien trouvé le carton aménagé dans lequel dormir. ce matin, assez grande forme, appétit, positions normales du corps, tout ça. je descends faire des courses, je lui achète des graines rien que pour elle, je reviens, la retrouve roupillant la tête confortablement installée sur son dos entre les ailes, je soulève le grillage pour lui donner ses graines… le stress ? les blessures ? que sais-je ? je la vois soudain avoir des spasmes, c’est de saison, et elle est morte en une minute. comme si elle m’avait attendue – ou comme si l’avoir réveillée soudainement l’avait achevée. bref, elle est morte, et je suis affreusement triste.
Un train – train de vie un peu spartiate mais dans un cadre sublime ! Merci pour ces très belles photos accompagnées souvent d’un texte très poétique ! Je reviens toujours à l’idée d’un livre ! Je ne sais toujours pas qui sont mes 2 nouveaux filleuls ? Bises .?
merci mille fois doudou. choisis tes filleulEs !!! j’en ai présenté quelques uns, et tu sais bien que les dons profitent à tous les chats !!!
Très beaux textes et photos, encore une fois.
Je trouve Abousimbel particulièrement craquant.
Ce regard, cette jolie frimousse d’encore un peu bébé…
Faut dire que j’ai toujours eu un faible pour tous les éclopés de la vie, humains et animaux…
merci ma gavrochounette
il est effectivement totalement craquant, cet abou là.
J’ai lu dans les commentaires cette idée d’un livre…. Cette idée que j’avais eue moi aussi et dont je t’avais parlé…
C’est encore et toujours, et je dirais même plus que jamais, de mise…
Tu écris si bien, si poétiquement bien, tu sais captiver même celui ou celle qui n’est pas plus sensible que ça à certains sujets science nat. ! J’admire, j’adhère, j’adore…
Alors, écris-le ce livre salvateur à tous points de vue, qui te fera connaitre avec les conséquences heureuses que ça implique, qui pourra t’amener de l’argent et qui sera un témoignage éternel de ton expérience, qui à la fois servira aux autres, mais sera aussi la synthèse de ton vécu, ton album et un grand hymne à tous ces animaux, cette végétation, ces lieux que tu aimes tant (même s’il y a des moments de découragement).
Et je te promets que je l’achèterai la première !
De gros bisous, beaucoup, car à partager.
merci brigitte pour ce beau commentaire flatteur. j’espère y arriver un jour, à ce bouquin. vraiment. ça me ferait un bien fou, je le sais.
« L’autre jour, sous le caroubier du bas, je vois Zule transporter dans la gueule un gros truc mou. Je fonce voir, c’était un oiseau, que je lui ai enlevé évidemment… »
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arrrgh ! rah la la … les Zule avec les « poules »… faut vraiment les surveiller hein ?
;-)
Mais quel superbe récit encore tu nous offres là ma Reine !
Quant à l’idée d’un livre, tu n’as personne dans ton carnet d’adresse qui pourrait t’orienter vers un éditeur potentiel ? Parce que moi je pense à Alain Korkos par exemple tu vois . Qui ne tente rien…
si, je crois que certaines amies et certains amis pourraient m’orienter.
le truc, c’est de trouver le morceau d’espace-temps suffisamment hors de mon quotidien pour me laisser me plonger dans l’écriture, les corrections, le tri. et je suis un peu comme un joueur de curling avec mon balai, je relis, aïe, je jette. bon, ce qui est sur le blog est dans le monde virtuel, protégé du coup de balai, et il est vrai que j’aime bien certains textes. mais tout ceci fait-il bouquin (et je parle même pas d’oeuvre !) ?
la petite poule est morte, hélas.