Aujourd’hui, 9 novembre, 10h du matin, 25°, pas de vent, mon petit triangle de mer lointaine comme un miroir, mer d’huile, air immobile, chaleur (d’autant plus que, quand il y a du vent, il nous vient du sud, soit directement, soit après quelques circonvolutions au-dessus de Mare Nostrum) : l’été ne s’est jamais arrêté, seuls les jours sont plus courts, si courts, raccourcissant ainsi la cuisson solaire. Il me semble que ce n’est que parce qu’on n’a « que » 10h20 d’ensoleillement, à peine le temps de chauffer (et vraiment, pour nous à l’est de ce fuseau, cet horaire d’hiver est traumatisant : à quoi cela nous sert de nous lever quand le soleil brille déjà, si c’est pour nous retrouver en pleine nuit en pleine journée…?), bref, ce n’est que parce que les journées sont courtes qu’on ne vit pas dans une canicule terrifiante. Heureusement, il pleut (40mm depuis début septembre, 1,2mm ce mois : sur Syros, une île notoirement en manque d’eau contrairement à ses voisines, c’est déjà pas mal). Attention, je ne crache pas sur la soupe, c’est merveilleux, tout est en fleurs, il y a des cigales dans les pins le long de ma route merveilleusement arborée, les animaux à sang froid s’activent (serpents, lézards), les autres chassent, broutent, volent, prennent leur dose de vit.D, les capucines poussent, enfin, TOUT pousse, fleurit, se réjouit, juste l’humaine du coin attend avec anxiété que le ciel sous forme de vent du nord, qui finira bien par se décider à franchir l’Ukraine et la mer Noire, venu directosse du pôle du même nom, lui tombe dessus, ainsi que sur toute cette petite tribu, dont les derniers arrivés refusent d’apprendre à utiliser les chatières, à quoi bon vu que portes et fenêtres sont encore nuit et jour ouvertes…. Continue reading