Martina et les deux grises (celle qui a le bout du bec encore sombre est née ici) :
Et voilà, la saison des oeufs a recommencé. Bon, σιγά σιγά, piano piano, lentement, mais au moins Martina a retrouvé son nid en contrebas de la porte (et plutôt bien orienté, au soleil levant, mais à l’ombre du gros schefflera vers midi et ensuite dans celle de la maison le reste de la journée – parfait en été) et j’ai vu une des grises passer la tête dans la niche sous l’olivier, probablement pour repérer le lieu et son taux d’occupation… Si vous regardez la vidéo, vous verrez que je peux caresser Martina comme un chat. Je pense que c’est une question d’hormones, puisque cela n’arrive que pendant la saison de la ponte – et seulement Martina, je n’ai jamais pu approcher les grises. Mais c’est marrant, je « sens » qu’elle m’attend, une manière de pencher la tête, de me regarder… de me séduire !!!!
J’avais oublié à quel point ces oeufs sont lourds, énormes. Celui-là, je me le suis cassé dans un reste de légumes de la veille, et j’avais aussi oublié à quel point c’est bon !!!!
Je les ai datés, encore 2 ou 3 pour l’inciter à rester dans ce nid, et ensuite, bon appétit !
Ces feuilles, c’est ça un schefflera. Cela se bouture les doigts dans le nez. Dès que je ramasse des herbages un peu secs, je les pose à côté du nid, car Martina passe des heures à trier et à arranger l’endroit.
Martina a même une petite auxiliaire de vie, CaHutte (une des trois que j’ai fait stériliser récemment), qui vient confortablement couver les oeufs lorsqu’elle se balade.
Dans la niche sous l’olivier, qu’une des grises est venue repérer l’autre jour, Bohu-Tohu… Mais pour l’instant auxiliaire de rien du tout, pas d’oeuf, juste bien planqué pour le roupillon.
Avec leur démarche de sénateurs en pleine digestion, elles explorent la zone, et vont assez loin, ici dans les champs du bas… J’ai toujours un petit pincement au coeur à l’idée qu’elles pourraient partir – mais bon, en été, quand il n’y a plus un brin d’herbe verte, quand tout ce qui est végétal est brûlé par la chaleur, il n’y a vraiment qu’ici qu’elles peuvent trouver chaque jour de petites baignoires d’eau fraîche et propre et de la laitue romaine avec du maïs concassé.
Là je vous écris au printemps, enfin presque, mais il y a eu l’hiver, et cette année un VRAI hiver… avec de la neige, du froid, du vent bien glacé direct from ze North Pole
Les chats trouvent toujours à s’abriter, que ce soit dedans ou dehors, les chiens, je me les garde dedans évidemment, mais les oies ? Ayant plongé mes mains dans le duvet de Martina, je sais à quel point il y fait bon et douillet, mais quand même, les papattes ?
Quand les oies veillent depuis cette petite falaise, je les compte et les recompte soigneusement : c’est justement là que j’en avais compté quatre au moment de mon infarctus, cette quatrième oie ayant disparu comme par magie, mantique aviaire, alerte que je n’avais pu interpréter qu’ensuite.
Depuis, Fifis mon proprio m’a apporté un magnifique poële à bois en fonte (qu’on voit dans le post précédent), un truc tout sérieux (presque sur-dimensionné), mais j’ai dû passer cet enfin vrai hiver avec le minuscule et totalement inefficace petit poële émaillé tout cassé dedans, qui avait tellement de tirage qu’il a bouffé toute la réserve de bois et des dizaines de briquettes pour chauffer dehors où il a fait plusieurs jours de suite 1-2°, tandis que dedans j’arrivais avec ce poële ET le radiateur ET le four (je flippe à l’idée de la facture qui n’est pas encore arrivée…) à 10-11°… C’est un peu usant à la longue (le corps est tout le temps sur la défensive), mais en fait j’étais ravie, enchantée d’avoir retrouvé cette sensation du pipi nocturne frissonnant et de nez glacé devant mon ordi.
A force de déambuler sans protection, mes belles étaient couvertes de neige…
Les chiens, c’était vraiment pas du tout du tout leur truc, la neige, par contre quelques chats avaient la curiosité d’aller tâter cette matière bizarre et froide, même si ça mouillait un peu les coussinets… Mais en gros, il n’y a que moi que cette période a vraiment réjouie !!!
Une pensée pour ces bêtes, en particulier ces agneaux à peine nés qui ne vivent pas assez longtemps pour voir autre chose… Je sais que je n’en parle pas (souvent) ici sur le blog, mais je pense sincèrement que la seule position morale soutenable quand on …. (aime, respecte, co-existe, partage le monde, etc.) avec les animaux c’est de devenir au minimum végétarien.
A la prochaine !!!
ah génial, un post par jour pour compenser le long silence ;-)
en tout cas tu m’as bien fait rire avec ton « sénateurs en pleine digestion », pas facile de rire pourtant.
Bisous
non, pas facile du tout…
ah, mes mémères, quand tu les regardes marcher l’une derrière l’autre, c’est immédiat, avec les mains croisées dans le dos, le bide en avant, se dandinant si lentement, la maladresse, mais têtue la maladresse, tu VOIS ça, c’est évident
des baisers en échange, cher Alain !!
J’adorerais vous lire plus souvent, j’aime tellement les animaux, maintenant je suis en ville. J’avais un chat …. Il me manque tellement.
Donnez des nouvelles , merci pour ce partage.
Gisele.
chère gisèle, figurez-vous que je trouve très motivante cette aimable introduction : « J’adorerais vous lire plus souvent », alors je ne vous promets rien (je me sens un peu usée) mais je vais « tâcher moyen » de vous satisfaire.
j’avais une chatte, anaïs, avec laquelle j’ai vécu 18 ans (plus longtemps qu’avec qui que ce soit d’autre !), qui est morte il y a maintenant plus de 25 ans, et…. elle me manque encore. nos amours disparus nous manquent toujours, et ici, pour syros, je pourrais faire une liste effrayante de petits trous dans le coeur, car inutile de préciser qu’on ne s’habitue jamais. et je suis contente que vous ayez placé ce commentaire sur le post des oies, parce que ce sont maintenant des compagnes incontournables des chats de syros !!!!