Voilà, c’est dit.
Récemment, j’ai perdu beaucoup de photos. Vous savez, ces pannes d’ordinateur, un soir on l’éteint, tout s’est bien passé, et le lendemain rien, écran noir. La bête est morte avec sa carte-mère, et dans le bricolage commercial qui a suivi (11 jours sans ordinateur tout de même, et tout un nouvel environnement informatique à réapprendre), tant d’objets et de procédures virtuels ont disparu. Encore aujourd’hui, la simple question « Ah oui, et telle chose si utile/précieuse, où a-t-elle fini ? » donne lieu à un voyage monstrueusement chronophage à travers les méandres du virtuel, et à la fin, non, décidément, c’est parti, envolé, pfuitt. Et quand j’ai réalisé que j’avais perdu plusieurs années de photos…
Mais j’ai la chance qu’on m’accueille ici pour y faire un blog et y poser justement des photos – entre autres !!
J’avais envie de revoir la bouille d’un chaton malade il y a des années, dont les photos figuraient parmi les innombrables photos évanouies dans ma catastrophe informatique, chat maintenant bien adulte et dont il était fait mention sur la page FB qui est consacrée aux Chats de Syros et aux parrainages (je ne sais pas si cela fonctionne, mais si jamais : https://www.facebook.com/groups/chatsdesyros/). Après une sorte d’illumination au réveil (« Bon sang mais c’est bien sûr que j’ai encore des photos sauvées dans l’éther et les serveurs ! »), j’ai donc fait une petite promenade-recherche sur le blog dans l’espoir de retrouver des images de Bibu en si mauvais état quand il était bébé (un peu comme P’tit Loustic d’ailleurs, pour qui l’a connu), et j’en ai retrouvé plein.
De manière parfaitement paradoxale et absurde mais très logique, je crois que je vais rapatrier toutes les photos du blog sur mon ordinateur…
En parcourant toutes ces pages, j’ai réalisé que, planquée derrière ma flemme considérable, mais aussi une certaine et redoutable difficulté à écrire, j’avais tort de me laisser aller, car c’est un bien joli endroit pour y poser des images et y raconter des histoires. L’immédiateté de FB est toujours tentante, sans oublier toutes les amies et tous les amis sur FB justement que j’ai rencontrés grâce à ce média immédiat, et qui m’aident si puissamment à survivre dans mon quotidien précaire, mais c’est également un piège un peu trop confortable du point de vue de la communication.
Donc je vais essayer de passer de l’un à l’autre.
Mais là maintenant, je dois vaquer à mes tâches : en l’occurrence, mon ami anglais Keith est venu ce matin ramoner les tuyaux incroyablement encalaminés de ma « soba » en fonte (aussi bouchés que mes coronaires en 2018), un magnifique poèle que m’a apporté mon propriétaire l’année dernière, et il faut nettoyer le chaos laissé dans la grande pièce avant qu’il ne se mette (éventuellement, prions) à pleuvoir.
Quelques photos de ce mois de novembre 2023, qui est, je le vérifie une fois de plus, un des plus merveilleux mois de l’année – contrairement, si mes souvenirs sont bons, aux glauques, tristes, froids, humides, gris et déprimants mois de novembre des septentrions.
Je reviens.
Ouiii ! J’aime ! et même j’adore ! ! ! à très bientôt pour de nouvelles aventures, Cigale !
– oui le lien vers le groupe FB fonctionne, il est privé, donc il faut s’y inscrire et je valide, c’est gratuit – ou demander à y être invité.e pour quelques jours afin de tester la chose…
Suis trop contente !
merci pour ton enthousiasme !! bon, c’est un petit galop d’essai, histoire de voir si je retrouve les sensations – ceci dit en une terminologie bien sportive. mais je reviens, c’est certain.
sérieux, là, je dois m’ébrouer, ranger le chaos, et éventuellement profiter de mes tuyaux tout propres pour faire un petit feu, parce que c’est le notias (vent du sud, donc il fait pas froid (hem… il fait 20° dehors et 18° dedans)) et je sens l’humidité dans les vieux osses.
Ici aussi, petit feu – sinon, 16° dedans, et à peine 10° dehors et 95° d’humidité !…
premier petit feu un peu sérieux hier soir (mais bon, il fait 20° donc c’est pas vraiment vraiment encore vital ;-) ) et tous les petits nouveaux faisaient les dingues autour de la soba… quelle période pour eux ! premières pluies, premiers feux, et aussi (et ça c’est le plus dur, surtout pour les chatons que je ne peux pas attraper pour leur montrer) premières utilisations des chatières. la ravissante petite chose noiretblanc toute fluffy aux si beaux yeux bleus a peur de tout, et donc reste dehors. maintenant, no problem, mais ça me désole pour plus tard…
dis donc, chez toi, on pourrait boire l’air ! ça c’est dur pour les osses.
oh, que ton enthousiasme me fait plaisir et me motive… parce que cela signifie que toi ma présidente, ô combien attachée non seulement aux Chats de Syros mais aussi ayant l’expérience de tous les animaux et tous les refuges que tu t’efforces d’aider, tu penses que c’est un canal de médiation plutôt bien.
Ah ben en voilà une bonne nouvelle qu’elle est bonne !
Je fais partie des « vieux schnoques » (*) qui n’utilisent pas FB. Alors bien sûr je suis ravi qu’on puisse de nouveau échanger sur le blog. Quant à ta montagne de photos perdues dis-toi qu’à moins d’en faire commerce ou de les regarder encore et encore, plus il y en a plus elles sont vouées à l’oubli, car personne ne passe et repasse son temps à se repasser les photos passées… si ? Moi je crois qu’un cliché chasse l’autre et qu’on ne revient dessus, surtout longtemps après, qu’exceptionnellement.
En tout cas personnellement j’ai pas mal de photos et de vidéos archivées sur l’ordi ou sauvegardées sur un dsk dur externe et je n’y reviens pratiquement jamais.
En tout cas, si ton retour sur le blog est durable j’en suis ravi.
Je t’embrasse fort fort fort.
Jule.
(*) si si … « schnoque » peut-être pas mais « vieux » ça devient soutenable. Eh ! dans 9 jours j’aurai 74 berges ! Quand même !
arrête, ni vieux (ça va, 74 balais c’est rien, quand je te vois sur skype, tu portes beau et tu les fais pas) ni schnoque, tu le sais pertinemment ! FB, c’est bien, ça m’a permis de survivre, de rencontrer plein de gens vraiment très bien, de belles âmes, beaucoup de gens extrêmement doués, de découvrir de très belles choses, certaines personnes font carrément « oeuvre » (tellement fragile, temporaire, virtuelle) sur leurs pages, en posant des photos, des créations, en proposant des poèmes, des textes, parfois en composant une oeuvre en soi minime mais totale dans l’harmonie d’une musique proposée avec un poème proposés avec une photo – et aussi le simple fait quand c’est toomuch de lire qu’on est pas tout seuls à se consumer de colère, de tristesse, d’inquiétude – mine de rien, isolée comme je suis, étrangement le besoin de faire communauté m’habite assez souvent, aussi parce que je sais qu’il me suffit de fermer la fenêtre vers le monde virtuel pour en être éloignée.
pour les photos, la différence avec moi, c’est que tu disposes de TON monde, ta famille, tes lieux, si tu veux tu peux te déplacer, tu as accès à plein de situations qui sont en elles-mêmes porteuses de ton histoire, etc. moi pas, c’est tout simple. je suis dans ma prison dorée, j’ai pu en bouger pour découvrir le monde DEUX fois en plus d’une dizaine d’années, je vis avec des chats qui meurent, me manquent, parfois je dois retrouver la bouille d’un chaton totalement défiguré par le pus et les croûtes, parce qu’il est borgne et que j’ai peine à croire rétrospectivement au chemin parcouru, parfois je réalise que telle chatte que j’ai trop pris l’habitude de voir quotidiennement a en fait 17 ans (bon, l’histoire est dramatique, pas envie de la raconter), en plus j’ai perdu physiquement plus de 30 ans de photos et négatifs, donc ma propre histoire, les visages des gens aimés, morts, perdus, plus rien, aussi des lieux, définitivement oblitérés, et puis en venant ici j’ai tout perdu ou lâché, en fait ce que je suis, et ma montagne des alpes me manque horriblement, j’ai besoin de me dire qu’elle existe, et que les souvenirs que j’en ai sont justes (les sommets au fond de la vallée de gauche à droite, le nom des montagnes en face du village, l’incroyable beauté de notre mélèze géant, etc.), et puis les photos pour voir mes amiEs si lointainEs. aussi skype, mais aussi les photos. et parfois seulement les photos. se rappeler les visages avant de les oublier…
et puis en cette période d’apocalypse de la biodiversité, je regarde les photos de choses disparues, flore ou faune, telle petite mante religieuse magique (iris oratoria) jamais revue, telles plantes pourtant fréquentes du temps où il pleuvait totalement disparues, etc. il est vrai que ça fait autant mal qu’on l’imagine, mais ce sont des témoignages non seulement de ma vie, mais de la vie. un jour ne resteront que des cailloux.
tu vois mon zuzule unique et bien aimé ???
et donc je vais m’efforcer de partager cette aventure, dans la mesure où elle peut intéresser…
et je t’embrasse très fort aussi !
Oh ma Zoze chérie merci pour cette longue réponse… en espérant de tout cœur ne pas t’avoir blessée avec mon commentaire trop bref.
Que ce soit pour les photos ou FB je ne parlais évidemment que pour moi.
Je suis convaincu que FB est très intéressant et aussi très utile pour beaucoup de gens (et pas que des jeunes, dont certains se sont d’ailleurs orientés vers d’autres réseaux sociaux). Dans notre entourage plusieurs sont sur FB, frères, sœur, enfants, petits-enfants, cousins, amis…
Martine et moi n’en avons tout bêtement pas besoin, comme tu l’as compris.
Mon petit groupe de potes enseignants, le site du Café pédagogique, celui du monde.fr et de télérama me suffisent amplement.
Et puis le blog des Chats de Syros qui revit ! C’est super, encore merci et bravo !
Affectueuses pensées.
Z.
aucun problème avec ton commentaire précédent, cher zuzule, aucun. juste pour remettre « mon » clocher au milieu de « mon » hameau, FB, les photos, les souvenirs, les relations et contacts : une nécessité stratégique et psychologique, c’est tout.
je t’embrasse affectueusement, zule !
Ben moi dans 2 mois 1/2 j’en aurai 76, mais FB, je trouve que ça peut servir, quand même !…
oui, toi, zule, aussi feggari, et tant d’autres, vous êtes d’une très belle génération. et mentalement, je me sens plus proche des sept… que des cinq… à part ça, j’ai effectivement répondu en ce sens sur FB à zule, je n’oublie rien de ce que je dois à ce réseau. même si l’origine vient de « arrêt sur images » avec gavroche, clo, zule et alain…
Hé hé hé, je préfère ici que FB pour lire les nouvelles et voir les photos. Tu as raison Lili pour FB mais quand tu n’y viens plus depuis très longtemps, tu t’y sens vite perdue. Ici le poêle à bois ronronne doucement tandis que mon Bambou ( 16 ans ) roupille dans la caisse à bois. Le temps est mouillé … les grues migrent, elles annoncent le froid qui arrive. A bientôt de te lire Zozéphine. Je t’embrasse. Lysiane
et donc tu habites le nord, pour avoir la beauté et la tristesse de vols de grues pour annoncer les froids. est-ce que par hasard tu as vu le film QUINTET avec paul newmann de robert altman ? il y a là à la fin un vol de grues qui m’a littéralement fait exploser de sanglots dans le cinéma, et je ne peux plus jamais voir ces immenses V dans le ciel (pas ici hélas, mais en images, ou films) sans y voir le paradigme du sentiment qu’est l’espoir.
et je suis ravie que toi aussi approuves ma décision de reprendre le chemin du blog.
bambou a un âge sérieux, auquel effectivement le roupillon devant le feu dans la caisse à bois est nécessaire !
je t’embrasse lysiane, moi aussi !
Synchronicité ?
Moi ,c’est mon téléphone qui m’a lâché, et ça m’a pris beaucoup de temps d’abord pour acheter un nouveau téléphone et m’y retrouver dans la jungle des forfaits et des tarifs, et ensuite pour essayer avec un succès mitigé de récupérer les données.
Et aussi, je le suis mis à réécrire et publier des photos avec plaisir sur mon blog laissé en jachère depuis des mois, retrouvant un moyen d’expression différent de Facebook où les publications s’enchaînent et s’oublient vite.
synchronicité, absolument, sans aucun doute !
il faut que je comprenne comment bricoler sur la page de l’administration pour changer les trucs permanents du blog, et je me réjouis d’y lister les liens vers les blogs et autres lieux virtuels de tous les gens rencontrés avec bonheur sur FB. je vois que tu mets l’adresse de ce blog avec tes coordonnées, c’est très bien !
oui, c’est un autre mode de communiquer, si tant est qu’on peut parler de communication dans ce monologue bloguesque – d’où l’importance des commentaires selon ce qu’on y pose. mais on a la sensation bizarre d’y avoir la place, et le temps. et aussi de devoir faire un effort – un vrai défi pour une flemmarde procrastineuse comme moi.
et donc, mon cher, ton téléphone, ma carte-mère, une bonne résolution à prendre (mais est-ce que c’est possible avec un telephone I ou SMART ou autre ??) : sauver les données précieuses. note que chaque jour je me dis que je devrais noter sur papier les n° de tel sur mon petit nokia collector des années 2000, et je le fais pas.
je me réjouis de te lire sur ton blog !
Oh bonheur de te (re) lire ici. Tellement mieux que FB ! Jeté un oeil nostalgique sur ton séjour tiniote, que c’était bien… Continue Sylvie mou !
oui, c’était bien feggari mou, et beau, et tellement chaleureux, amical !!! mais vraiment ces temps c’est absolument pas la bonne conjonction de planètes pour tester une petite échappée de syros avec chiens mais sans chats…
tu as vu, pas un jour sans emmerdement, donc ça, ça tient un peu loin du blog. ça va viendre ça va viendre…
je t’embrasse chère voisine, prends soin de toi.
Parce que le blog, Sylvie, c’est là où tu donnes le meilleur de toi.
ohhhhhh, c’est trOp gentil ça ! oui, je pense aussi que si j’ai un meilleur, il se cache dans cette niche-là. mais dès que les angoisses m’encombrent les synapses, je suis assommée et muette. en ce moment c’est par escadrilles…