Il y a 4-5 jours, en marchant sur la route d’accès à la maison, où il n’y a que le proprio Fifis, Marinos quand il va mettre et chercher ses vaches et son cheval dans les champs au-dessus et moi qui ayons des raisons de passer, je ramasse un sac plastique jaune et vide machinalement (donc je suis incapable de me rappeler quel jour), que je mets avec mes autres poubelles pour jeter le tout plus tard. Il se passe ce que vous savez, la panique et le stress et le chagrin, et la haine, et les chats morts, et, je ne sais pas par quel rouage subconscient cela est arrivé, mais en mettant les sacs poubelle dans la voiture pour les apporter à la grosse poubelle en haut de la route, je fourre mon nez dans le plastique jaune : il puait le poisson. Mais j’étais tellement hors de ma tête que je n’ai pas vraiment percuté. Par contre, cela m’a suffisamment troublée pour le dire hier soir à mon amie de l’île en face. Et ce matin, Fifis arrive, et vraiment par hasard, alors que discuter poubelles ne fait vraiment pas partie de nos sujets de conversation, je lui dis ça justement, « j’ai trouvé un sac poubelle vide qui avait une odeur de poisson », et je le vois se décomposer : « Marinos l’autre jour a trouvé un sac plastique plein de poissons, par là » et il me montre mon chemin.