Dans nos rues d’Ermoupoli, mais aussi dans de nombreuses rues des villes grecques, dont celles d’Athènes, nos arbres de ville, nos pissoirs à chiens en balade, l’ennemi du pare-chocs, le lieu de nidification d’oiseaux divers , ce ne sont pas les platanes, mais les bigaradiers. Au printemps, c’est un pur enchantement olfactif, enivrant, suave.
Et en hiver, le spectacle est assez amusant et joli (même si légèrement casse-pieds) de ces centaines d’oranges répandues sur la chaussée, comme autant de boules de couleur bien pétante sur la grisaille bitumeuse. Personne ne les récupère : c’est inmangeable, j’ai testé. On ne peut même pas les utiliser pour en faire des confitures, ou des huiles essentielles d’orange amère (zeste) ou de petit grain (rameau), car ce sont bien sûr des fruits de milieux bien pollués. En tout cas, elles n’auraient pas le label « bio ».
Alors c’est juste un petit plaisir gratuit, qui ne « sert » à rien, sinon à enchanter le nez et l’œil durant nos déambulations citadines !
PS : cette rue part du fameux rond-point, le seul et unique de Syros, où j’avais trouvé Schrimpette.
Dans mon dos, la ville, devant à gauche, la route principale de Syros, qui distribue tous les villages de l’Ouest et du Sud de l’île.
Et en petit bonus :
C’est pas avec les fleurs du bigaradier qu’on fait cette huile essentielle délirante, suave, exquise, et … hors de prix qu’on appelle le néroli ? On en mangerait, tellement ça sent boooooooooonnnn !
oui, c’est du néroli. mais c’est mal barré pour la production locale : 1 kg de néroli pour 1000 kg de fleurs…