Cannibalisme puerpéral, mais pas sûr.

La vie de Boudu s’est arrêtée ce matin.  Après ma toilette, distribution de croquettes, avant mon café, avant le repas-boîte.  Je m’approche du panier où Boudu et sa mère sont installés, je pose à côté un petit bol de croquettes. Mais en jetant un coup d’œil dans le panier, je vois la mère de Boudu en train de le manger. Elle a déjà avalé une patte arrière, l’autre est désossée et ne tient que par la peau, et les intestins sortent par l’arrière-train. La chatte me semble dingue, en état second, paraît vouloir protéger sa « proie » puis s’enfuit dès que je plonge la main. Boudu est encore chaud. Je l’ai laissé un moment sur la couverture. Mais la mère s’est installée sur la table, et s’y est endormie. Le petit corps était froid quand je l’ai enterré à côté de ses frères et sœurs. La chatte n’est montée sur le panier qu’une fois ensuite, a regardé dedans, depuis le bord, puis est partie.

Lorsque les femelles sont stressées, il leur arrive de tuer puis de dévorer leurs petits.  C’est ce qu’on nomme le cannibalisme puerpéral. Et sans aucun doute, cette chatte-là était stressée : installée dans la pièce où je vis essentiellement, alors qu’elle est sauvage et me craint depuis toujours (je n’ai jamais pu la toucher), une pièce pleine d’autres chats, et surtout pleine de moi, moi toujours là, passant à côté d’elle, faisant du bruit, m’activant à deux pas d’elle et du petit. Chaque fois que je me déplaçais, je voyais ses yeux dilatés de peur à travers la paroi du panier. De plus, et c’est probablement là le pire, ce petit Boudu avait la moque au nez qui durcissait et obstruait ses narines, et, pour qu’il puisse respirer, mais aussi téter (les chats ne respirent que par le nez), je lui nettoyais de temps en temps ce petit nez avec un coton et de l’eau chaude. Donc ce chaton « sentait » autre chose, une odeur étrangère. La mienne, l’odeur abhorrée. Certaines chattes supportent qu’on leur touche leurs petits. Quand celle-ci me voyait faire, elle n’a jamais réagi (j’ai connu une chatte qui feulait et m’attaquait toutes griffes dehors dès que j’étais à moins d’un mètre des chatons), mais cela ne signifie pas qu’elle l’acceptait. Dans cette version, je suis directement responsable du stress de la mère et de la mort atroce du petit. Flip Saint Ourak y verra certainement la tyrannique culpabilité de la petite fille qui fait encore des enterrements de papillon…

Mais bon,  il faut aussi dire que ce chaton enrhumé, voire avec le coryza, me semblait se développer anormalement. Son petit museau avait une forme un peu étrange (un peu carré, la partie nez/bouche semblait comme aplatie) et il était bien peu vigousse pour un petit de cet âge. Je m’étais fait la réflexion, il y a quelques jours, qu’il pouvait avoir des problèmes moteurs-cérébraux. Il y a donc une possibilité que la mère ne l’ait pas tué, mais qu’il soit mort « tout seul » de malformation et/ou de maladie.

Mais voilà : Boudu est mort, et le destin de la première portée de cette chatte (qui n’a pas encore de nom, Rhéa me semble bien trouvé), destin dont j’ai été si violemment le bras armé, est tragique et triste. Je me réjouissais, tout au fond de moi-même, d’avoir à nouveau un tout petit chaton faisant ses premiers pas parmi nous.

 

(PS : je viens de réaliser ce matin, que j’ai une fois de plus inverser des syllabes en écrivant !!! Ce n’est pas « perpuéral » mais « puerpéral » !!! J’ai corrigé, mais je suis vraiment confuse. Pas ridicule, tiens, ça m’apprendra à utiliser des mots chicosses !!!)

16 thoughts on “Cannibalisme puerpéral, mais pas sûr.

  1. La nature est cruelle, c’est vrai. Mais Rhéa (quel beau nom) a sans doute fait ce que son instinct lui dictait. Sa survie, celle de l’espèce, alors que le minuscule Boudu n’avait … aucune chance. Mais quelque part, je comprends. Moi aussi, je trouve parfois le monde moche, et j’enterre les papillons.

    • ma gavroche, rien de tout cela n’est « naturel », du moment que j’y suis avec mes gros sabots. je suis pas sûre de trouver tout ça moche, ou cruel. mais bon, aujourd’hui, je suis surtout très frappée par la folie de toute cette histoire. pour eux, pour moi. et puis la petite présence dans le grand panier me manque. j’avais très envie que Boudu fasse un bout de chemin ici bas. il était tout petit et son voyage ici aura été également tout petit. atropos me les brise, si tu veux savoir !

  2. Je pense aussi que Rhéa a sauvé Boudu en le bouffant parce qu’il en va ainsi avec la nature… et l’instinct. Ca n’est peut-être pas que le stress d’être enfermée dans une pièce avec un humain si humain dans ton genre, mais en effet une sagesse innée, un pragmatisme animal : il n’est pas viable, tuons le. Je suis sûre que tu as supputé juste : Boudu n’aurait pas été capable de vivre, de survivre dans cet état. Et la mère, celle qui l’a mis au monde, l’a tué… Après tout, elle a fait ce qu’elle devait faire.
    A ta place, j’enlève de façon virtuelle le « mais pas sûr » de ton titre… Zozé. Tu as fait ce que tu as pensé devoir faire, elle aussi. Et je ne veux voir aucune cruauté ni dans ton geste, ni dans le sien.
    Juste une sorte d’acte de sagesse pragmatique.

    • mais non, c’est pas un commentaire à deux balles, mais je te jure que si tout ceci était le résultat de la raison et du pragmatisme, on n’en serait pas là. ni eux ni moi… mais c’est marrant, gavroche parle de nature, d’instinct, toi aussi, et tu finis sur la sagesse pragmatique. quelque part, je vois tout ceci, parce que ça m’arrange et que ces clefs de « lecture » sont confortables, vraiment loin de la nature, de l’instinct, et même de la sagesse et du pragmatisme, mais bien comme une dinguerie où les érinyes, les parques et artémis ont décidé de m’emmerder – et d’emmerder mes bêtes – au sens large. je pourrais dire ça en mots plus fleuris, mais je me sens trop chamboulée pour le faire.
      et rhéa est allée quand même voir plusieurs fois dans le panier : elle reste en équilibre au bord, regarde dedans. je suis malheureuse pour elle.

  3. Non, je n’ai pas l’impression que c’est la culpabilité qui te fait faire des théories pour expliquer-excuser l’ininexcusable. J’ai même l’impression que tu as développé peu à peu, au contact de ta tribu, une perception absolument hors du commun de la vie des chats, de leur réalité..Comme si tu étais devenue par la force des choses une sorte de super Dr. Freud-Lacan-Jung des mystères félins.
    Ce qui me surprends, moi le Papa d’une fille-chatte unique, c’est que tu sois capable de partager ton espace vital avec quelqu’un – Rhéa – qui te regarde en permanance par en-dessous, avec les yeux de la méfiance et de de la haine. Moi, je ne le supporerais pas. Je ne supporterais pas – question originelle de possession du territoire – de partager un lieu de vie avec un-e ennemi. La seule solution, c’est que pour toi, Rhéa ne soit pas une ennemie. Et c’est ce qui est le plus admirable. Aimer celle qui te hait. C’est quasiment biblique.
    Je suis triste que Boudu ne soit plus. Mais surtout triste car c’est le nom le plus fort, le plus symbolique, le plus pertinent qu’un chat ait jamais porté, connaissant son histoire, ou plutôt l’histoire de ses frères et soeurs. J’aurais aimé qu’un chat qui porte le nom de Boudu, eût pu vivre aussi longtemps que l’autre Boudu – Michel Simon – avec une viellesse aussi bourrue et riche que son homonyme. Mais voilà… la durée d’une vie se dérobe à la mesure humaine du temps, dès lors qu’elle s’arrête. L’Eternité n’est pas proportionnelle à la vie terrestre qui l’a précédée ; et ça, c’est un tout grand Mystère.
    Pour ma part, je me rappellerai longtemps qu’une fois, quelque part dans le monde un chat tout petit s’est appelé Boudu, baptisé avec amour par une Zozéfine au coeur drôlement large. Peu importe la durée de la vie de Boudu. Qu’il repose en paix pour l’Eternité.

    • Encore une fois de belles paroles qui vont certainement aider not’Zozé et lui mettre du baume au coeur. J’ai le sentiment d’avoir été un éléphant dans un magasin de porcelaines avec ma consolation/instinct à deux balles.

    • cher flip, difficile de dire mieux : « Mais voilà… la durée d’une vie se dérobe à la mesure humaine du temps, dès lors qu’elle s’arrête. L’Eternité n’est pas proportionnelle à la vie terrestre qui l’a précédée ; et ça, c’est un tout grand Mystère ». note, j’en ai un peu marre de me taper non seulement les érinyes mais aussi les parques à demeure sur mon toit terrasse, à surveiller et à jouer avec toutes ces petites planètes que sont les chats, j’aimerais bien qu’elles nous oublient un peu, histoire de voir comment ça fait. oui, Boudu, moi aussi j’aurais bien aimé qu’il devienne un vieux bourru. même pas eu le temps de voir si c’était un ou une Boudu d’ailleurs…

  4. Je suis d’accord avec toi, quand les humains se mettent au milieu, la nature n’est plus vraiment naturelle. Mais si tu n’étais pas là, tous tes chats seraient-ils nourris, soignés et aimés ? Alithia serait-elle encore en vie ?

    Moi je crois que tu devrais aimer Rhéa très fort. Elle en a besoin, et toi aussi. Elle sera « la petite présence » dans le grand panier. Tu crois vraiment qu’elle te déteste ? Mais non, sinon elle n’aurait jamais accouché chez toi, je crois au contraire qu’elle est venue vers toi. Elle t’a choisie, et pour ça elle a accepté les autres chats, et même Alithia… Et elle revient dans son panier. Son nid.

    Je t’avais écrit quelque chose comme ça ce matin très tôt, quand j’ai eu ton message, avant de partir chez le véto. Mais ma messagerie est comme moi, déglinguée… du coup, j’ai pas réussi à te répondre.

    Alors, c’est étrange que Flip te dise presque la même chose …

    On essaie de faire ce qu’on peut. Et Copain, mon Copain, il reste cette nuit chez le véto, sous perf, et sous surveillance. Et j’en suis malade d’angoisse. Bienvenue chez les mères totales, quoi. Qui que ce soit là haut qui rend nos animaux malades ou les tue, je le hais.

    • ah non, rhéa m’aime pas, j’en suis certaine. mais elle est pas con, elle connaît son intérêt à elle. en fait, si je devais décrire ce qu’elle semble éprouver pour moi, ce serait une sorte de fascination horrifiée. flip supporterait pas d’avoir une « ennemie » sous le nez tout le temps, moi je m’en fous totalement. ce que je fais, je le fais absolument pas du tout, mais vraiment pas du tout pour avoir quoique ce soit en échange, amour, reconnaissance, attachement. au contraire, plus ces bêtes sont autonomes, vivent leur vie indépendamment de moi, prennent de moi ce dont ils ont besoin pour leur survie et basta, plus je me sens rassurée. mais bon, je suis rassurée par des trucs bizarres. par exemple les pieds nus d’un ex, bien propres mais tout craquelés par le sport, dans des sandales en cuir informes, partout, tout le temps, restau, concert, opéra, ça, ça me rassurait.

      LA relation dingue, passionnelle, absolue, je l’ai eue. le vrai amour vrai avec anaïs petitute. heureusement, toute la bande des érinyes, parques et artémis était probablement occupée ailleurs, ces déesses m’ont foutu la paix pendant 18 ans, la douleur infinie, le chagrin inconsolable et inconsolée à sa mort, c’est encore à fleur de peau, encore là : alors c’est bon, j’ai reçu suffisamment. donc rhéa peut continuer à me regarder comme un monstre – ce qu’à certains égards elle est légitimée à penser de moi, il me semble – elle est là, et ça me suffit !

      tu verras, mère totale, si tu arrêtes de flipper et que tu prends la vie doucement avec ton copain, tu vas t’habituer à penser qu’il quittera, petite planète, cette grosse planète, avant toi, et qu’il t’attendra le temps qu’il faudra devant le porche du paradis des mémères à chats.

  5. « la petite présence dans le grand panier me manque. j’avais très envie que Boudu fasse un bout de chemin ici bas. »
    ça me parle énormément, ça… pourtant je n’ai pas sauvé plus d’une dizaine de chats dans ma vie, mais la première fois, j’avais à peine six ans, et je pense que j’ai vu les enfants du fermier noyer le reste de la portée… une culpabilité que je traîne toujours: ne pas avoir pu empêcher ce crime !
    Et ma Fanfan, ma première chatte, élevée au biberon parce que les vacances étaient finies et que donc on l’a enlevée à sa mère, je ne l’oublierai jamais… D’autant que 3 ans plus tard, on l’a laissée la Fanfan : ma mère pensait qu’elle serait plus heureuse dans le petit jardinet de banlieue que dans le HLM… elle avait sans doute raison…Mais je l’ai abandonnée, ma Fanfan!

    • oh, lili, as-tu lu dans le blog ce texte : http://chatsdesyros.wordpress.com/2013/04/23/ecrire-sur-lindicible-et-la-honte/…vas voir… ;-(
      jamais je n’arriverai à te répondre aussi justement que l’a fait flip saint ourak. alors lis ce qu’il me dit, quand je me sentais bouffée par la culpabilité.
      mais je sais, ces abandons, et tous ces actes qu’on a commis, on les traîne comme des boulets toute sa vie. j’en ai moi aussi des tombereaux. des fois, j’ai l’impression que c’est ça qui fait vieillir, le poids des boulets. très honnêtement, je pense qu’il n’y a aucune consolation. alors à un moment donné, il faut se décider à tourner la page, dire adieu à fanfan et aux autres, et essayer de voir le présent avec bonté et justesse. histoire de rattraper le coup.

    • Rhéa me fait penser à Samba à son arrivée ici. A part moi, qui pouvait tout juste l’approcher pour le nourrir, il regardait tous les autres avec la même « fascination horrifiée ». Il a crevé l’œil de Titi (en tous cas, il a bien failli) juste parce que le chien s’était approché de lui (véto de garde à onze heures du soir, génial), filait dès que quelqu’un entrait dans la pièce, humain ou animal.

      Aujourd’hui, trois mois après, il dort sur le bureau de randal, sur ses genoux, sur le lit, avec les chiens…

      Et il cause (jamais vu un chat causer autant, avec des inflexions différentes à chaque fois )! Avant de manger, d’aller au petit coin. Et il fait de l’œil aux fumelles…

      • j’adore les chats causeurs. zozéfine pousse des petits cris de tout petit chat, alors qu’il est immense et fait 8 ou 9 kgs, kéti chuinte et chuchotte, méli bavarde… mais non, tu sais, j’ai la pratique, j’ai maintenant 100 chats, mais cela signifie, entre les morts et les disparitions, et aussi les abandons, que j’en ai connu probablement 200, 300, peut-être plus. comme dit flip, je connais « bien » les chats, et une chatte comme ça, dans cette situation, jamais elle ne finira dans mon lit à me ronronner sur la tête. jamais. mais je ne cherche pas cela.

        par contre, hier j’affirmais fort que je m’en fous. en fait, non, c’est clair qu’un chat qui me récompense – comme les chats savent récompenser l’amour et l’attention qu’on leur porte – fait partie du « premier cercle », des chats sans lesquels, sans aucun doute, je ne partirai pas d’ici. c’est vrai que tous ceux qui ne me regardent qu’avec crainte, que je ne peux jamais toucher, qu’un regard suffit à faire s’enfuir en soufflant d’horreur, ceux-là me sont moins proches.

  6. Tu ne devrais pas parier avec moi… Rappelle toi ce qu’on se disait à propos d’Alithia… :-))

    Sinon, je suis allée chercher mon Pinpin tout à l’heure. Il a un drain dans sa plaie, une très grosse cicatrice, il titube encore un peu (il a eu droit à de la morphine), boit (beaucoup), fait pipi (dans la caisse) et … ronronne quand sa maman lui dit des mots doux…

    Il a eu droit à un antibio retard, et dans quelques jours, on saura si c’est bien un fibrosarcome (le véto a des doutes) ou une autre saloperie. Je dois lui enlever son drain dans cinq jours, et dans dix douze jours, on lui enlèvera ses points.

    Et je ne suis pas encore revenue du montant de la facture : 109 euros… (je m’attendais à beaucoup plus !)

    Bref, croisez les doigts pour qu’on gagne la bataille…

    • en l’occurrence, c’était mon premier chien de toute ma vie ! tu gagnais à coup sûr. mais pour les chats, je crois que j’ai une longueur d’avance.

      pour copain, c’est plutôt de bonnes nouvelles. la 1ère étant qu’il est vivant. quand le véto a enlevé l’affreux champignon dans l’oreille de Ririmonmariri, lui aussi il annonçait un cancer. mais c’en était pas un. et alors qu’il me pronostiquait une vie entière à des doses max d’antibiotiques à cause de sa sinusite chronique, un shoot de cortisone pour un mois, et il est comme neuf (et alors qu’il n’est plus sous cortisone, cette saloperie n’est plus revenue. bon, là je touche du bois, mais quand même).

      donc tout est pour le mieux, et pour pas cher (il t’a fait un prix d’amie, non ?) ! vive la vie, les chats, les mémères et pépères à chats et chiens et animaux et plantes et cailloux.
      manque plus que le printemps dans le tableau, et tu pourras un peu souffler

      PS : ici, maintenant, c’est vendredi de pâques. en ce moment, les 2 églises orthodoxes de mon minuscule bled à moitié vide sonnent le glas, et ça va durer toute la journée comme ça (mais il me semble que les églises cathos ne sonnent pas les cloches durant cette période). les cloches des églises orthodoxes ont toujours un curieux son un peu voilé, elles sonnent beaucoup moins « clair » que les cloches d’églises de par chez nous. et le vendredi saint, ce glas plusieurs fois dans la journée, avec ce son mat, c’est vraiment sinistre. et, chose rare, silence absolu dans ma vallée. tout le monde est à l’église et les ouvriers agricoles pakistanais ne travaillent pas jusqu’au vendredi soir. juste le pépiements et les trilles des oiseaux, le glouglou de ma fontaine solaire, des coqs qui partent en vrille en pleine journée, et les bzzzzzzzzzz de quelques insectes butineurs et/ou piqueurs…

  7. Tu dois être occupée à caliner ton Pinpin… je suis fort aise et ravie même d’apprendre que tu l’as récupéré en forme -même si un peu groggy- et je croise les doigts pour que tout aille en s’améliorant dans un avenir très proche.
    Fais-lui un câlinou de ma part s’il te plaît ;o)

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