Le matin
La lune et le soleil…
Job.E en pleines manoeuvres de séduction – mais Alitheia se méfie un peu de ses petits griffes de bébé
Julie et Job.E
Bizounours veille
Le soir, maman kangourou
Ce matin
Chaque brin d’herbe est alourdi de sa goutte de rosée
Tout en haut de la colline, il guette et attend avec nous le lever du soleil
Dans les premiers rayons, Fétigre
Giroflée
Zim
Laurann
Dans la maison, au moment où le soleil y pénètre
Alitheia
Volubilis… Elles s’ouvrent le matin, meurent le soir, un seul jour pour fêter la vie, la lumière, la rosée
Mais la vie est là, cette petite vie-là que j’ai sauvée alors qu’une autre s’est éteinte. Je m’accroche à ça.
La mort est le scandale de la vie, une sale farce, et chaque être qui disparaît nous le rappelle douloureusement. Mais les jours suivants, on met le doigt sur ce qui manque dans l’absence de cet être.
En allant regarder le lever du soleil sur le champ du haut, je jette un coup d’oeil aux buissons où Bizule avait l’habitude de se tenir. Je ne peux pas m’empêcher de « voir » la petite tache blanche, le moment où elle s’étire soigneusement (ah, cette manière d’étirer les pattes arrière revêtues de leur petit panty blanc froufrouteux !), et sa manière de se précipiter sur moi pour une salutation aimante et un peu baveuse (désormais, qui me sucera le nez avec autant d’amour ?). Je crois que c’est cette salutation qui me manque le plus dans cette absence. Bizule me manque totalement, mais quand je l’évoque (ces jours, tout le temps) c’est ce rituel que je vois.
En cherchant dans ma mémoire en pleine explosion, je retrouve un souvenir, ma rencontre avec Anaïs, l’autre chatte de ma vie (18 ans de vie symbiotique) : je voulais un chat noir pour tenir compagnie à mon Tchi-Tao, héritage de mon compagnon Alain. Je vais au refuge de Bernex, vers Genève, et je fais une demande précise : un chat noir, d’un an (la copie de Tchi-Tao). Mais il n’y avait rien en boutique. Par contre, la fille me propose de voir les autres chats, au cas où. Et elle fait un truc formidable : elle lâche en même temps tous les chats d’une grande chambre collective, qui s’égaillent dans le couloir, font les fous ou visitent, méfiants, chaque centimètre carré du carrelage. Un seul chat me saute dessus, et met ses pattes autour de mon cou en une salutation amicale. « C’est lui que je veux ! » – mais rien à voir avec ce que je cherchais : l’âge correspondait, mais c’était une femelle, et elle était noire et blanche. « Vous savez, on nous l’a rapportée déjà deux fois, elle fait beaucoup de bêtises, et déteste les autres chats ». Mais elle m’avait choisie. J’ai payé mes 80.-FS, et embarqué ma bête. Une fois à la maison, l’inquiétude : elle soufflait contre Tchi-Tao, tempêtait et bondissait absolument partout. Un peu catastrophée, je téléphone à ma mère : « N’interviens pas, sors, va te balader, laisse-les régler ça entre eux ! ». Et quand je suis rentrée après quelques heures, ils dormaient nez à nez, en forme de coeur…
Voilà, ce sont des rencontres qui se font, des pans de la vie qu’on partage. C’est mon destin d’avoir partagé plus de temps avec des chats qu’avec des gens. Ce sont des histoires qu’on se raconte, des mots, des surnoms, des manières de s’adresser qui soudain se taisent, qu’on ne peut plus prononcer, qui restent dans la gorge. Des gestes qu’on garde dans la mémoire mais qu’on ne fait plus. Ce sont des souvenirs.
Merci à toutes celles et tous ceux qui m’ont écrit, sur FB ou ici, pour partager ma tristesse. Merci pour les dons, les paquets-de Nowelle, les téléphones. Merci pour votre affection, votre amitié, votre aide.
MERCI à toi, Sylvie, car tout ceci est un partage. Si nous pouvons t’aider, même de loin, c’est bien !
Encore de magnifiques photos ! Le noir-et-blanc est si beau !
Je t’embrasse
Ces chats disparus prennent une place mille fois plus énooooorme une fois morts qu’en vie… on les voit partout… et puis, en fait, non. Et c’est si triste ;(
Tes photos sont sublimes… et je vois le décolleté d’une petite robe noire… sur une peau incrustée d’un croissant de lune en or ! Et c’est un magnifique décolleté !
Merci Sylvie pour ces belles photos !et ces belles photos des puces! Bizule a eu la chance de t avoir et restera toujours dans ton coeur c est ca qui rend ces rencontres magnifiques! Bon courage a toi!
merci de parler de l’absence comme tu sais le faire… Saga et Juju remplissent encore ma mémoire, et, en creux, mes jours, mes nuits…
Je t’embrasse fort !
Que de belles photos comme toujours et ce texte plein de souvenirs partagés avec ces minous de passage ou d’une vie ! Merci Sylvie pour cette évocation si prenante .
Merci ! Ce témoignage me touche profondément…
J’ai 7 boules d’amour : Fripouille, Neige, Moïse, Ficelle, Calinette et Miette, tous sortis de la tornade, si je peux nommer la violence humaine comme ça, et mon chien Guss bichonne toute la famille de tout son Coeur ; alors, je veux aider aussi, avec ce que j’ai, pour leur donner une chance de remplir ce qui reste à vivre, de bonheur , de câlins, de santé…
Pour nous donner une chance à nous les névrosés, de nous remplir de ces moments avec eux, dignes jusque dans la douleur.
Pour info, je soigne pas mal de problèmes avec des plantes et de la lithotherapie, TRÈS efficace, beaucoup moins cher, je veux bien partager tout ce que je sais ?.
Le véto, c’est pour les incontournables, quand je n’ai plus le choix.
Puis-je avoir un rib et/ou adresse postale ?
Ne changez rien, vous êtes quelqu’un de bien…
A bientôt ?
à bientôt cathy ! et vous aussi vous faites de votre mieux pour redresser la balance !
Tes photos sont magnifiques, notamment celle de Job.E regardant Alitheia …. et tes écrits me laisse sans voix .
merci lysiane. c’est ton regard sur ces choses qui les magnifie.