Plage préférée

J’ai bien souvent parlé ici de ma plage préférée. Plage de gays, familles nordiques et divers ratons laveurs, avec un point commun : tout le monde est à poil. A 5′ du village le plus proche et sa grande plage (à vendre) couverte de parasols et de chaises longues. Pas encore trop. Et plutôt exceptionnelle comme plage de village, puisque séparée de la zone habitée par une magnifique roselière, de petits dunes, et pas mal de tamaris (à vendre, à raser, à détruire, à bétonner).

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Divers, mais plutôt chats

Que cette année est difficile. Entre le manque d’argent (même si la subvention de trois mois de la Fondation Brigitte Bardot est un immense soulagement), l’usure pure et simple (pas un jour de « pause sans chat » depuis décembre 2012), et les morts et disparitions de chats aimés, je dois avouer que les moments que j’arrache à mon quotidien pour aller faire la phoquesse dans la grande bleue sont des moments vraiment vitaux. J’en sors les jambes tremblantes, les doigts frippés, mais pendant une heure ou deux, je me sens loin, très loin (et je vais assez loin aussi). Hier, pas de vent, pas de vagues : et l’eau par en-dessous, par la grâce de la vision dans le masque, ressemble à un miroir mou et moiré de lumière. D’immenses bancs de jeunes alevins argentés, quelques concombres de mer, de jolis poissons multicolores, hélas bien rares, une superbe étoile de mer pleine de piquants. Continue reading

Les asperges (et diverses autres notules imagées locales)

Des amis de France si lointaine pour certaines choses me font régulièrement baver en évoquant des nourritures terrestres introuvables ici, ou si, mais frustantes. Par exemple le fromage. Echange de mails sur les différentes saveurs du Brie noir ou de l’Epoisses. Pour une suisse ayant vécu en France et en Italie aussi, la question du fromage à Syros est une question douloureuse. Je me suis consolée l’autre jour avec deux petites boules de fromage de chèvre tout frais, que m’a apportées Marinos (je suis dingue de fromage frais de chèvre). Mais cela ne saurait véritablement combler mes fantasmes fromagers – il faut dire que je suis tout à fait végétarienne, et donc si certains compensent leurs frustrations gustatives avec de merveilleux produits de la mer, moi, c’est ceinture… Bref, c’est un caillou dans ma sandale.

Ces amis sont un peu sadiques, et il y a quelques temps, l’autre sujet d’échanges sur la nourriture concernait les asperges. Ah, les asperges. Je crois que j’ai essayé toutes les sortes avec toutes les manières de les cuire et de les déguster. Ma préférence toutefois et sans barguigner pour les longues, très minces et vertes asperges, qu’on peut manger en entier, et juste cuites al dente. Mais ici, à Syros, on oublie les asperges (de même les endives, et pas mal de légumes de ce genre). Continue reading