Depuis l’automne grec, regards sur cet été, chachaleur

Il y a eu des étés beaucoup plus éprouvants, plus chauds, plus longs. Comme je craignais que ce ne fût pas le cas, j’avais pris les devants en commandant une folie budgétaire mais délicieuse : une petite fontaine solaire. Les chats aiment boire cette eau courante, et le bruit de ce glouglou a quelques chose de joyeux. De plus, l’eau reste longtemps claire (parce qu’elle est en quelque sorte « filtrée » par les fentes qui permettent à l’eau de circuler vers l’hélice) et toujours fraîche.

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Depuis l’automne grec, regards sur cet été, Arméos

Cette année, il a plu en juin. Il y a eu des orages. Mois atypique. A la fin du mois, malgré cette météo assez capricieuse, je me suis « payé » 3 nuits à Arméos, ma plage chérie, pour y camper (cf. les posts précédents). J’avais à y célébrer à ma manière mon ami Alain, mort il y a si longtemps, à 27 ans. C’est étrange comme le souvenir maintient les choses « en l’état », sa manière de marcher, ses cheveux, son regard, ses mains. Et même sa voix. Alors que très probablement nous n’aurions pas fait route ensemble dans la vie et qu’encore vivant, il serait différent. Mais toutefois cette existence n’est pas advenue comme elle aurait pu advenir. J’espère que son assassin brûle dans les Enfers. Un trou dans le flux de « mon » temps jamais comblé. Je m’imagine Alain à 65 ans : comment serait-il ? Follement sage ou sagement fou ? Quoiqu’il en soit, tous mes mois de juin depuis aboutissent à ces derniers jours, et mon besoin rituel, depuis, de « marquer le coup ».

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De Mati, ne reste rien

La Grèce est en état de choc. Passée la sidération devant l’horreur, viennent les questions. Je vais copier un article de l’Humanité (1): c’est un très bon article qui expose la situation en amont de ces incendies. Je mettrai des liens sur des articles en français et en anglais en bas de ce post. Sur ce blog, je parle rarement, en fait quasi jamais, de la situation en Grèce. Mais les Chats de Syros, c’est la Grèce aussi, pas seulement des chats, une chienne, des oies, et une humaine, et je pourrais résumer ainsi : quand on vous dit que « la Grèce va mieux », N’EN CROYEZ RIEN ! Continue reading

Loukas

O Petros est le seul bistrot ouvert si tôt matin hors vraie saison d’été. Il fait aussi croissanterie, et de « bonnes odeurs » un peu écoeurantes sortent de la petite salle dont toutes les tables et les chaises ont été sorties sous l’auvent pour la belle saison. Continue reading

Les Chats de Syros en vacances à Tinos, 2ème journée, 2ème partie

Pour pouvoir continuer sur le blog ce petit récit imagé de vacances, ma longue carte postale, j’ai senti le besoin impérieux de (faire) déterminer UNE plante rencontrée au départ de cette merveilleuse plage de Livada : c’était l’Alyssum tenium et/ou alpestre du texte précédent. Et puis la vie passe qui a amené des soucis chats dans son sillage, et puis ma maison foutraque parfois me rappelle qu’elle est vraiment foutraque, et puis encore d’autres choses qui m’ont tenue éloignée des Chats de Syros. Mais voilà, aujourd’hui je n’ai pas pensé « plage » (donc il faut beau) parce que j’ai pensé « blog »… Continue reading

Les Chats de Syros en vacances, 2ème journée, avant la 2ème partie, la quête d’un nom

Cela fait partie de mon côté obsessionnel têtu, mais je suis restée bloquée plusieurs jours sur UN nom ! Au départ de Livada (voir le post précédent), j’ai demandé à ma très patiente voisine de l’île en face conduisant son Jimmy* vert tout terrain de s’arrêter, une fois de plus, une fois parmi les dizaines de fois où j’ai eu envie de savourer debout au grand air le paysage. Le Lumix a fait son boulot, et entre autres, comme ça au passage, parce que je ne connaissais pas ces fleurs et que cela avait attiré mon oeil, mais sans plus penser à la détermination (prendre les détails,  les tiges, les feuilles, leur organisation, la forme de la fleur de près, l’ancrage au sol), un buisson de fleurs jaunes.

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Les Chats de Syros en vacances à Tinos, deuxième journée, première partie…

Après avoir lu les commentaires sur ma première journée à Tinos, j’ai l’impression rigolote d’emmener maintenant dans mon sillage des lectrices et lecteurs attendant cette deuxième journée… et toujours à bord de la fusée carrée et verte de Claude qui conduit avec enthousiasme son petit 4×4 aux roues énormes et insensibles aux cailloutis des petites routes de cette île, qu’elle connaît par coeur.

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Les Chats de Syros en vacances à Tinos, première journée.

Les Chats de Syros, pour la première fois en six ans (oui oui, six ans) ont quitté Syros pour aller 5 jours sur l’île en face – mais sans les chats, sans la chienne, en « vacances » de tout ce qui constitue le quotidien, autrement, ailleurs, autre chose, mes trois A grecs, αλλιώς, αλλού, άλλο (allios, allou, allo)…Sans mon amie de cette île en face, île absolument sublime, et tellement « exotique » pour quelqu’un qui n’est plus sortie de sa cage paradisiaque pendant si longtemps (sinon deux jours à Athènes pour renouveler mes papiers d’identité, donc pas vraiment des « vacances » comme je les conçois), rien n’aurait été possible, ni financièrement ni pratiquement. Alors, pendant que mon habituel cat-sitter habitait la maison durant cette absence pour s’occuper du troupal de bêtes, petites et grosses, et parfois malades,  j’ai été logée comme une reine, accueillie comme une reine, et, même si j’ai pété de froid non-stop sur son île, Claude m’a montré Tinos comme une tiniote : en toute générosité et amitié. Le prétexte pour cette escapade a été un World Music Festival, en fait un festival de 3 soirs de musiques grecques variées et diverses, auquel nous ne sommes allées que deux fois (le troisième soir, nous étions tellement épuisées par la balade du jour sur l’île, dans un vent à décorner les boeufs, que nous nous sommes contentées de souffler pour nous préparer au lendemain) mais le vrai objet en était Tinos. Et pour une syriote dont le regard est habitué à la sécheresse de son île (193mm de pluie depuis septembre 2017, moins qu’au Maroc) (même si « habitué » est faux, on ne s’habitue pas à ça), ces merveilles de montagnes, d’arbres, de paysages, de nuages, de constructions ont constitué une occasion de m’exclamer quasi à chaque tournant : « Que c’est beau, je m’installe ici demain sans hésiter ! » Continue reading