Et si j’étais employée dans un refuge SPA ?

Pas mal de gens soupçonnent chez moi « un léger désordre mental », voire d’être « dingue ».  D’autres me conseillent d’en garder  5, ou 10, ça dépend, et de laisser les autres, une sorte de choix de Sophie que quiconque a deux chats serait incapable de faire. Enfin, je crois.  On me dit aussi « J’aime pas les chats », « J’aime pas Nestlé », « J’aime pas change.org ». Continue reading

Copain (d’ici) Bibu, quelques images…

Quand j’étais gosse, on m’avait cousu, fait main, avec amour et originalité, une peluche aujourd’hui disparue : c’était une énorme pieuvre, enfin, « énorme », aussi grosse que moi qui étais bébé, en feutre noir et blanc (noir pour le corps et le dessus des tentacules, blanc pour le dessous des tentacules), avec des yeux verts  et de longs cils (ça fait assez penser à la baleine de Prévert – mais qui, elle, avait les yeux bleus), fourrée à la laine… C’est étrange la mémoire, je n’ai pas besoin de beaucoup « chercher »  pour me souvenir des sensations, du toucher, du poids, de sa manière de plier les tentacules… Elle s’appelait Bibu. Alors voilà, j’ai renommé Copain d’ici, désormais il se nommera Copain-Bibu. C’est comme ça. Et ce chaton, c’est une vraie personnalité.  Il est facétieux et très autonome. Je l’adore… Continue reading

A défaut de parler de l’essentiel.

(Bienvenu(e) à toutes et tous dans ce blog-à-chats pour y poser un chatexte. Je suis très heureuse de publier celui que m’a envoyé Flip St-Ourak, texte qui trouve ici sa place évidente et naturelle)

Mon père nous a ramené un jour un chaton nouvellement né et aussitôt abandonné par sa mère, qu’il avait trouvé dans un sous-bois. Tout de suite, nous l’avons adopté et baptisée Linka. C’était une petite chatte noire et blanche au poil ras. Elle devint membre de la famille à part entière, c’est-à-dire placée sous la loi de notre mère omnipotente qui était du genre éducatrice compulsive aux sourcils froncés. Linka avait droit à la caisse avec les lambeaux de journaux dedans, les restes de la nourriture des humains et du mou de bœuf dimanche, c’est-à-dire du poumon que plus personne ne consommerait  aujourd’hui, je crois. Continue reading

Petit troupeau, grosse bergère.

Il y a deux ans, beaucoup de chattes harets ont accouché tardivement, et pour une deuxième fournée (hélas hélas). Les chatons d’automne survivent rarement, ils sont sevrés en pleine mauvaise période, perdent la protection et physique et biologique de leur mère et de son lait, et doivent commencer à se nourrir seuls quand la concurrence est forte pour la nourriture, quand les maladies diverses et variées les guettent avec le froid et la pluie, et quand ils ne connaissent pas encore très bien leur environnement : leur ordalie commence ou se termine au très mauvais moment. Continue reading

L’ordalie des chatons.

Les mères chattes, ce sont de drôles de types. Elles mettent à l’épreuve leurs petits. C’est l’ordalie des chatons, et ça passe ou ça casse.

A mes débuts de mémère à chats, lorsque je vivais à Poseidonia, une mère chatte et ses cinq petits avaient disparu, du jour au lendemain. Ayant déjà vécu un déplacement de chatons avec Zoulimama en France, je supposais qu’elle les avait simplement emmenés un peu plus bas, ou un peu plus haut, dans un endroit un peu plus confortable (voire un peu moins), ou un peu plus sécure. Je les ai beaucoup cherchés ce jour-là. Et les suivants. Mais point de chatons, point de mère chatte. Continue reading