J’entends aux informations que là-bas, en France lointaine, le beau temps sévit. Ici, l’hiver s’est réveillé : depuis des jours et des jours de la pluie, du vent glacial, et un plafond de nuages si bas qu’il vous pollue toutes les couleurs. Pourtant, des instants où le couvercle se lève, alors on réalise que les oxalis, c’est quand même vraiment chouette !
Toujours rangés par couleur : ici B&W mix.
Chatte borgne et stylite par jour de grand vent dans les filaos.
Mon Johnjohn est épais comme un couteau. Je n’aime pas ça. Il mangeouille, sans plus. Il a un peu l’aspect et le comportement des chats atteints du SIDA des chats. C’est comme ça. Je me prépare.
Sur la route d’Ermoupoli, il y a une maison autour de laquelle je rôde avec envie. Non pas pour la maison, mais pour le terrain autour (la maison est cachée en grande partie par des murs bien hauts – de toute façon, en tant que descendante de pedzouilles, ce ne sont pas les maisons qui me titillent mais les terres !). Terrain planté de plusieurs dizaines de magnifiques cyprès, d’après la grandeur probablement très vieux. Ils poussent çà et là sur les terres, mais également doublent les murs et les grillages autour de la propriété. Parsemée également de quelques pins. Un endroit étrange, jamais vu personne. Pourtant il y a un petit troupeau de moutons qui s’occupent de faire le gazon, et près de la maison un bateau sous une bâche. C’est un endroit absolument bouffé par le soleil en été, très venteux car au sommet d’une colline. Qui semble à la fois occupé et inhabité. Hanté peut-être. Magique.
Pluie et mimosas.
Je hais la lumière les jours de pluie. Sur cette végétation, tout semble grisâtre. Pourtant, des fleurs et donc des couleurs. Quelqu’un me dit à l’oreillette qu’il entend des rossignols le matin : je donnerai un oeil pour ça. Et aussi pour quelques merles. Je me contente de rouges-gorges. Un matin de pluie avec quelques trilles de rouges-gorges, donc, depuis ma porte côté sud :
Un ciel qui dit : pluie-pluie-pluie.
Ce pluie-pluie-pluie me fait penser à la première blague qui m’a fait rire. Je devais être toute petite, c’était l’âge où les histoires de pipi-caca enchantent les gamins (j’en conclus que je dois être encore toute petite quelque part dans la tête). C’est un petit nuage qui se promène avec sa mère, et soudain : « Maman, j’ai envie de faire pluie-pluie ! ». Je crois que c’est à ce moment-là, précisément, que j’ai aimé le langage. Ce qui crée bien des frustrations dans mon quotidien : je suis devenue, dans ma solitude chattesque et mes angoisses de précarité, une vraie taiseuse. D’où, aussi, le blog.
Oui, le rossignol au réveil c’est sympa, il est chez les voisins derrière, dans un troène juste au-dessus de ma haie de laurier.
Bon courage pour « ton » hiver, nous on n’en a pas eu du tout, c’est pas vraiment normal, on est même en déficit d’eau pour la saison.
si tu me fais un fichier son avec quelques unes de ses jolies chansons, je nomme mon prochain chat « grebu » !
ben je vais essayer
oh oui, s’il te plaît !!! tu dois avoir du matosse pour, non ?
impossible à choper, chaque fois que j’approche il se tait :(
tu fais comme moi, tu mets l’enregistreur et tu te barres. après tu charges le fichier sur audacity, et tu repères vite où ça chante… non ? mais bon, le tien est peut-être un timide ? c’est bizarre, parce qu’en période d’amour, ils sont pas gênés par nos présences attentives.
Déficit d’eau… Sacré Alain… Trois ans qu’il flotte. Le premier plouc qui me dit qu’il n’a pas assez d’eau pour arroser son maïs OGM en plein midi, je l’étrangle… Bon, depuis kek jours, il fait très beau, on a réintégré la terrasse pour les repas de midi… Et ces connards de chasseurs ont rangé les fusils, des chevreuils reviennent paître devant la maison, et ils font même la sieste.
Vous êtes petits joueurs avec vos zoziaux. Sylvie a une excuse avec toute sa bande. Ici, c’est un festival : mésanges bleues, charbonnières, à tête noire, pinsons, verdiers, sittelles torchepot, chardonnerets élégants, merles, huppes fasciées, geais, loriots…
Malgré les chats qui en chopent un de temps en temps, hélas.
Il faut dire que maintenant, on achète les graines par sacs de 12 kilos.
Et sinon, y’a pas que Cigale qui est fadade, moi (nous) aussi :
On a une nouvelle pensionnaire depuis deux jours, c’est une petite chienne croisée Border Collie, couleur chocolat, avec des yeux dorés, elle a deux mois, c’est pipis et cacas partout, je la suis à la trace avec un rouleau de sopalin. Elle cavale dans toute la maison et mange allègrement mes pantoufles et celle de Randal, bref, un vrai bonheur.
Score : 6 chats, 4 chiens…
Si vous êtes sages, je vous enverrai des photos.
alors ? les photos ? on est sages, non ?
ici, question oiseaux, c’est vrai qu’une centaine de chats c’est la cata côté biodiversité. néanmoins, je pense qu’indépendamment des chats, la situation des oiseaux ici est mauvaise, vu que la seule chasse pratiquée sur l’île c’est celle aux oiseaux. et en particulier aux oiseaux migrateurs, quand ils passent faire un petit break entre le nord et le sud, fuyant l’hiver, bien crevés, bien affamés.
quant à ta liste d’oiseaux, oui oui, mais pas de rossignol…
non, mais les merles, ça siffle bien et ça te répond !
sinon, belles photos, sensibles comme souvent …
waouh, se faire féliciter la photo par randal ! quel honneur !!! merci !
ben ici il n’a pas plu, ou presque pas, en tous cas pas assez, et pis d’abord on na pas de maïs et les vignes c’est interdit de les arroser.
Sinon je te rappelle qu’on habite en ville, et c’est vrai qu’hier matin, grâce aux vacances entre autres il n’y avait aucun bruit de voiture ou de tramway et à 6h30 c’était un régal niveau sonore (rossignol, mésanges et même un coq au loin) ;-)
quand je pense que vous vous délectez de votre printemps, tandis qu’ici, c’est vraiment la météo la plus merdique qu’on puisse imaginer ! d’ailleurs pour vérifier, une petite visite ici : http://www.sat24.com/fr/eu
Ben dis donc, Gavroche, la famille s’agrandit ! ;o))… Pour les zoziaux, ici, j’ai enfin découvert quel était ce zoziau plutôt grassouillet qui avait un répertoire étrange et varié… gélinotte kèkchose je crois… sauf qu’il s’est tu. Soit il a trouvé « chaussure à son pied » soit il est parti… sinon on a des rouge-gorges, des merles, des mouettes (aujourd’hui, elles étaient déchaînées), et les éternelles pies qui n’arrêtent pas… Que des gros…
Et ma Lupita a retrouvé son ennemie (une chatte tigrée) qui s’aventure maintenant sur « ses terres »… ce matin, elle a attrapé un beau papillon (assez petit) oranger… elle ne me les amène plus… vexée que j’aie mis la grosse plume (de tourterelle) qu’elle avait dans le bec à la poubelle.
pourquoi tu lui as jeté sa plume à la poubelle ?
Et des cormorans ? vous en avez des cormorans ? non hein ? ben nous on en a !!! euh… un ! qui pêche dans les eaux troubles et vaguement poiss(onn)euses du canal de l’Ourcq.
Et toc !
;-)
pas toc ! toujours un ou deux à demeure sur ma plage préférée, merveilleuse expérience : nager sous l’eau en suivant un cormoran en train de pêchenager… il a le corps tel un obus, juste les palmes bougent. très rapide, plus que moi évidemment.
par contre, un « et toc » certain : les pélicans, dont celui de tinos, un personnage connu dans toutes les cyclades: tadaaaa, je vous présente Markos : http://youtu.be/P7hbLvcHoeI.
C’était très drôle : elle est arrivée avec un duvet blanc sur le sommet de la tête, et une grande plume dans le bec… et a foncé sur le beau tapis avec sa « prise »… j’ai cru qu’elle avait choppé un oiseau, et pas qu’une plume… et puis bon, voilà, j’ai mis la plume à la poubelle sans réfléchir… mais je ne peux pas, telle une entomologiste, mettre sous verre tout ce que Lupita me rapporte ;o))
Oups, mal placée, ma réponse…
photos superbes – j’adore la photo des mimosas… Photo d’artiste… je vous la vole.. Je vous embrasse – courage pour Johnjohn.. Alain me disait l’autre jour : avec le nombre de chats que Sylvie accueille, obligatoirement, certains disparaissent… Je hais ces séparations… je vous embrasse…. Anne courage, viendront bientôt les beaux jours..
comme clomani le dit ailleurs, il est très beau votre blog ! vos doigts sont magiques, vos chats bien beaux, et et j’ai l’impression de pouvoir sentir les odeurs de vos paysages nostalgiques