A partir de rien, qui n’a aucune valeur, en partie ramassé sur le tas à brûler au bout de ma route, en partie coupé le long du verger de Fifis, des feuilles de palmier chanvre, des roseaux, et quelques outils, du fil de coton épais, faire.
Je n’aime pas le vent – ironie du sort, vivre sur une île des Cyclades et ne pas aimer le vent. Alors, autant qu’il me chante sa chanson autrement qu’en faisant siffler et vrombir les éléments autour de moi.
Un ami, Pow-Wow (dont l’adresse du blog est sur la liste des liens à droite, parmi les blogs d’amis – http://fmr-ides.blogspot.gr/) me dit quelque chose qui me rassure : « Ce que je sais par contre, c’est qu’avec ces difficultés, en mode survie tu comprends des choses essentielles de la vie et qu’il y a sans doute du bien à tirer de cette situation, en dehors de tout l’amour que tu donnes et que tu reçois des bêtes, et qui est une chose formidable ».
Et bien voilà, j’ai pigé une chose : j’aime natter, tisser, tresser, j’aime faire des objets. Je l’ai toujours su et j’en ai besoin. C’est d’autant plus grisant que c’est fait avec les moyens du bord, mais je crois que j’aurais un métier à tisser, j’y passerais ma journée !! Va falloir que je sonde les tutoriels « Je me construis mon métier à tisser »… Bel os à ronger !
Mais que serait un post sur le blog sans quelques photos ?
Je croise les doigts : après une longue bataille, je crois que Nekosan est hors de danger. Toutefois, un méchant ulcère sur une cornée m’oblige à lui Tobrexer l’oeil chaque heure…
Mon Riri, mon Mariri…
Aluna. Presque totalement aveugle, ce qui ne l’empêche pas de se balader sur le toit-terrasse.
Bouzouki Fou. Un stylite, manquait plus que ça. Il y dort, s’y nettoie, et quand il s’agite un poil trop, tombe avec le rouleau. Je présume qu’au fur et à mesure de mon usage, il s’y trouvera de plus en plus à l’étroit
Chat.
Chienne.
Humaine.
Escargot.
Encore une fois, merci infiniment à toutes celles et tous ceux qui me font du bien, qui permettent aux chats de ce « refuge » de survivre, grâce à leurs dons réguliers ou irréguliers, petits ou gros, merci aussi pour les paquets de nourriture, d’objets utiles, de médicaments, de lainages tout doux que je dois partager avec les chats qui y voient le ventre de leur mère (et moi aussi), et aussi les messages, les mails, les commentaires.
Merci pour le Muybridge escargotesque ! Très jolis tes mobiles en bambou et leur son…
celui qui chante le mieux, c’est celui qui a des sections de roseaux coupés encore verts (les roseaux qui sèchent sur pied deviennent fragiles, cassants) et posés en ligne dans le sens du vent ! mais bon, on peut pas attendre des roseaux qu’ils chantent aussi bien que les bambous.
C’est chouette ces bruits de roseaux, manque un glouglou de fontaine, et tu surfes sur la vie en mode zen. ;)
ah mais j’ai ça en boutique, ma petite fontaine solaire !!!
pas très zen, la cigale, parce que trop bouffée par l’angoisse (mais tu connais ça par coeur), mais j’imagine que j’ai un bon potentiel ;-))
Le mode zen ça se trouve quand tu le cherches, c’est un exercice de longue haleine, mais quand t’as trouvé quelque chose ça ne te quitte plus (c’est des genres de petites ouvertures de portes successives), et plus tu trouves et plus tu vois les choses différemment. Je t’assure. ;)
Et tes photos d’escargot ça donne l’idée de faire des petits flipbooks.
ah ça, l’escargot, c’est un flipbook à lui tout seul. tu te rappelles ma toute première vidéo ? ou peut-être qu’il y a rien à se rappeler ? http://www.dailymotion.com/video/xhov9g_swing-low-mp4_music
Ah oui, excellent le blues de l’escargot. ;)
J’ai pensé au flipbook car pour Emmanuel j’aimerais bien lui faire des petits flipbooks dessinés mais j’ai pas trop d’idées, ça les flipbooks et lui commencer une collection de livres à système (livre pop-up), j’aimerais bien).
quand on était gosse, ma mère nous faisait des petits livres, je me rappelle l’histoire d’un bernard l’hermite qui changeait de maison (tout d’un coup j’y pense, ça tenait du message codé ça !!! hahahaha), je crois que j’ai jamais aimé des objets autant, jamais. oui, fais !! en plus toi tu es vraiment habile de tes doigts, c’est un euphémisme. tiens, toi tu pourrais construire un métier à tisser, et tisser !! en bricolant mes zinzins, j’ai beaucoup pensé à gandhi…
Tu as dû être indienne dans une autre vie ;o))… J’ai appris à tisser quand j’étais à Oaxaca : dans le Chiapas, dans l’Oaxaca, les Indigènes tissent toutes à partir de leur taille, avec un métier à tisser qu’elles ont fabriqué de morceaux de bois… Et elles font des choses magnifiques… http://destioaxaca.com/Artisanat_Textile_Oaxaca.html
J’avais acheté un petit métier à tisser, mais je l’ai donné je ne sais plus à qui…
Quand aux Indiens, ils utilisaient la fibre de l’agave pour se tisser leurs vêtements…
Contente que Nekosan aille mieux… ;o)) et bravo pour le sauvetage par les soins ;o)
ça aussi : http://weavezine.com/content/backstrap-basics ? en tout cas dans une autre vie c’est sûr que je tissais ! et vannais aussi. je me rappelle au lycée montaigne, les cours de TP, c’était pas couture, mais vannerie, ça se passait sous les toits, on avait un matosse génial, on faisait des conneries, genre dessous de plat, mais on avait le droit d’utiliser de vrais outils pour fendre le rotin, et j’ai vraiment adoré. ici, je pensais refaire un peu de vannerie avec un pépé au nord de l’île, mais il est un peu trop pince-fesses. j’adore partir de fibres végétales (et en plus les feuilles de roseaux, ça sent très bon quand elles sèchent) (enfin, ça sent bon la feuille qui sèche quoi), courger un système pour les mettre ensemble, pour finir par construire un objet. j’ai fait aussi un petit mur séparant l’artémise du cactus avec trois bouts de roseau, en « vannant » dessus simplement de l’herbe (une herbe terrible, très dure, très résistante, très envahissante)
oui, nekosan me semble aller très bien (j’ai arrêté les antibiotiques), à part son ulcère à l’oeil. et p’tit loustic est un sacré p’tit loustic !
J’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour les personnes habiles et créatives avec leurs dix doigts car je suis fort maladroite dans ce domaine…Très originales toutes vos créations.
La chaise me plait car elle me rappelle celles que l’on utilise en Afrique.
Très heureuse de savoir que les petits coeurs vont bien, surtout les 2 derniers arrivés.
Photos superbes comme d’habitude.
merci !!
ma mère avait une chaise africaine, et je sais pas pourquoi, tout en comprenant comment c’était fait, je ne l’avais jamais déconstruite !!! et je suis sûre que même si vous n’êtes pas habile de vos doigts, ce serait vraiment très très simple à faire. faut juste respecter les proportions. là, j’ai pas beaucoup creusé, je me demande si ce ne serait pas suffisant de faire une encoche, au lieu d’un trou.
quant au reste, le très amusant, c’est de réfléchir, de se demander comment on va faire, pour vanner/tisser. trouver des matières (j’ai passé des semaines devant ces feuilles de palme sur leur tas à brûler avant de faire TILT !! et vous avez vu ces tiges incroyables ? on dirait la scie du poisson-scie. et ces couleurs !!! là, j’ai pas encore trouvé quoi en faire, c’est très rigide, assez lourd, et quand même assez peu sympa à manipuler)…
en tout cas, je vous recommande de bricoler en ce sens, ça fait un bien fou pour la tête !!!
Alors comme ça on ne peut rien te cacher très longtemps hein ? Tu as une connexion internet pourrave mais en mode « friendship » tu as des antennes ma parole !
Et c’est une bonne idée de « faire bouger les doigts », surtout quand le froid s’installe !
devant l’abondance de gestes amicaux tout soudain soudainement, et vu mes échanges affolés avec m’dame ma présidente, j’ai pu faire la connexion, facile celle-là, entre ceci et cela ! quant à faire bouger les doigts, toi qui es grimpeur tu sais ça : le froid ne convient pas à la précision… mais dès qu’il y a un rayon de soleil, j’installe MON siège rien qu’à moi personnel privé, et je m’y mets (d’ailleurs, toi tu pourrais bien essayer d’en faire, des sièges comme ça, c’est très confortable, et quand tu en as marre, tu le brûles ! ;-)))
un bien joli reportage… un bien joli son qui va vous bercer….
j’ai vu un peu grand pour le pull.. on peut s’y lover à deux…
j’espère que les boutons de votre chienne ne sont pas trop méchants… je vous embrasse.. A-M
PAS DU TOUT, il est PARFAIT, parfaitissime même, votre pull, il est délicieux, chaud, doux, et il me couvre les fesses. en plus je peux mettre mes couches d’oignon frileux dessous, et cette couleur est magnifique. je cherche pas l’élégance, mais le confort extrême (vous avez vu comme je suis attifée sur la vidéo !). les boutons d’alithia, c’est un staphylocoque, et donc du traitement à longue échéance. c’est bête que ça arrive en début d’hiver : en été, quelques bains de mer et le soleil lui poutzerait tout ça. je me fais plus de souci pour l’oeil de nekosan. mais au moins il me semble guéri de sa pneumonie (?). je vous embrasse très fort, anne-marie.
Ah oui. J’ai le souvenir d’une grimpe alors que je débutais en montagne : l’escalade d’un dièdre complètement à l’ombre, très tôt le matin… à la sortie, la joie mêlée à la sensation désagréable mais passagère des bouts de doigts gelés.
;-)
j’aimais la grimpe (aussi) parce que ça se faisait dans des conditions agréables d’agitation musculaire ! au soleil, en particulier – rhaaa que j’aimais l’odeur du rocher surchauffé. et j’ai des souvenirs horribles d’alpinisme où j’ai l’impression d’avoir passé mon temps à essayer de pas décrocher parce que telle le poulet congelé dans le congélateur… je me rappelle du dièdre de l’M… heureusement que tu as vécu ça aussi, tu es le SEUL avec qui je peux parler grimpe (et richard schub. sur FB, avec qui j’ai fait une grimpe en valais, si je me rappelle bien !)(salut richard, si jamais tu lis ça)
Mais ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiii c’est lui, le dièdre de l’M !!! raaaah la vache ! ambiance de la mooooort ! quand tu ne sens plus tes doigts c’est l’horreur.
J’ai eu deux ou trois photos de ça, en noir et blanc. Il faudrait que je fasse des… fouilles !
;-)
euhhhhhhhhhhh, on a fait l’M et son fameux dièdre ! mais qu’il était beau, hein ??? c’est là qu’on a découvert que j’étais super en dièdre et en dalle (foi totale dans le matosse et les chaussons) tandis qu’avec mon centre de gravité si bas (pour dire que j’ai un gros cul élégamment), tout ce qui était force et traction sur les bras, c’était très pénible. oui, trouve-moi des photos !! peter m’en avait fait de très très jolies, mais toutes mes photos ont fini en gros tas collé dans un carton sous la pluie. argh, douloureux. tu te rappelles : les doigts glacés et enrobés dans le strapal ???
…et bien c’est là qu’on est vraiment des soeurs vierges et chevrettes
ce qui me procure le plus de plaisir’ c’est de faire des choses avec les mains
par exemple des fils de bananier, je pourrais passer des semaines assise à en faire
ou
laver des textiles dans l’eau tiède de la mangrove, je pourrais y passer MA Vie !
laveuse ! quel beau métier !
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