Ni 100% qui ni quoi, pas vraiment pourquoi, mais une bonne idée de comment

Il y a 4-5 jours, en marchant sur la route d’accès à la maison, où il n’y a que le proprio Fifis, Marinos quand il va mettre et chercher ses vaches et son cheval dans les champs au-dessus et moi qui ayons des raisons de passer, je ramasse un sac plastique jaune et vide machinalement (donc je suis incapable de me rappeler quel jour), que je mets avec mes autres poubelles pour jeter le tout plus tard. Il se passe ce que vous savez, la panique et le stress et le chagrin, et la haine, et les chats morts, et, je ne sais pas par quel rouage subconscient cela est arrivé, mais en mettant les sacs poubelle dans la voiture pour les apporter à la grosse poubelle en haut de la route, je fourre mon nez dans le plastique jaune : il puait le poisson. Mais j’étais tellement hors de ma tête que je n’ai pas vraiment percuté. Par contre, cela m’a suffisamment troublée pour le dire hier soir à mon amie de l’île en face. Et ce matin, Fifis arrive, et vraiment par hasard, alors que discuter poubelles ne fait vraiment pas partie de nos sujets de conversation, je lui dis ça justement, « j’ai trouvé un sac poubelle vide qui avait une odeur de poisson », et je le vois se décomposer : « Marinos l’autre jour a trouvé un sac plastique plein de poissons, par là » et il me montre mon chemin.

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Demain, j’aurai 60 ans

Mazette, il fut un temps où je ne pensais pas y arriver.

Et comme je vous dois à toutes et à tous ces dernières années de vie quotidienne non-ordinaire, je vais vous raconter un secret, une sorte de cadeau qui semble au premier abord empoisonné, du genre à vous plomber la journée, mais qui au deuxième abord peut se révéler « utile ». Continue reading

30 décembre : un doux mélange

Il y a des jours, on se demande comment les nommer : jourâtres ? Jourasses ? Peut-être jourailles ? Pas de malheur, pas de catastrophe, mais juste des jours qui donnent envie de les escamoter, de crier à qui de droit : « Ce jour-ci, je passe mon tour ! » Continue reading

19 décembre : aux petits oiseaux…

Parfois, je me retrouve sans le sous. Mais rien du tout. Depuis avant-hier, j’avais 7 euros : 4 dans le porte-monnaie, et 3 à la banque. Bon, les 3 à la banque, on oublie. Donc 4 euros. Et les transferts d’argent étant ce qu’ils sont (ils doivent avant d’arriver ici faire quelques tours du monde), l’argent des dons n’arrivera pas avant mardi 23. Tout d’un coup, tout me tombait sur la tête, les dettes, les factures et la déprime. Bon, je ne vais pas exagérer : j’ai reçu de fabuleux paquets de délicieuses nourritures terrestres (en ce moment, je fous une claque terrible à du pâté végétal et de la pâte de coing), j’ai de quoi manger, mais les sacs de croquettes sont au bout, j’ai besoin d’essence dans la voiture, et c’est le moment de « frontliner » les bêtes…

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Quelques chats, quelques poses, quelques jeux

Le climat insulaire cycladique est un farceur… On a eu quelques jours très froids, fin octobre début novembre. Faire les premiers feux dans le poêle à bois, remplacer les draps en coton (carrément de la gaze colorée en pleine canicule) par les couvertures polaires, troquer les sandales pour les baskets, sortir les habits d’hiver, commencer à additionner les couches comme un oignon – bref se préparer à vivre des mois à ne jamais avoir mieux dans la maison que 14°/15°, le corps sur la défensive, la toilette à la lingette et les soupes perpétuellement sur le feu. Nekosan a été amené ici pendant cette période. Et tout le monde sur l’île se disait : « Déjà si froid ? ». Continue reading